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“Tout est bien”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2000


La nature est pour nous une source de leçons. Un magnifique paysage nous invite souvent à la réflexion, et cette réflexion peut nous ouvrir des horizons nouveaux. En voici un exemple.

Alors que je circulais au volant de ma voiture dans une région montagneuse de notre pays par un temps couvert, une trouée dans les nuages me permit soudain d’apercevoir un pâturage sur un pan de montagne qui se trouvait en plein soleil, comme s’il s’agissait de me rappeler que la brume peut bien masquer les sommets et cacher l’astre du jour mais que ceux-ci ne sont jamais touchés par ce voile. Cela m’a rappelé que, pour quiconque ignorait la configuration des lieux, il n’était pas possible de savoir ce que cachaient les nuages, mais que pour celui qui connaissait la région, aucun doute ne pouvait exister quant à la présence, derrière le rideau de brouillard, d’un paysage familier. La Christian Science nous apprend qu’il en va de même de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Sa perfection ne peut être affectée par les problèmes, et lorsque la Vérité de l’être spirituel dissipe les illusions des sens, l’homme réel – à l’instar du paysage un instant occulté – apparaît dans toute sa perfection et toute sa splendeur.

Plus tard ce jour-là, en lisant le livre d’étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, je suis tombé sur l’énoncé suivant: « Le sens corporel, ou l’erreur, peut sembler cacher la Vérité, la santé, l’harmonie et la Science, comme la brume obscurcit le soleil ou la montagne; mais la Science, le rayonnement de la Vérité, dissipera l’ombre et révélera les cimes célestes. » (p. 299) C’était cette certitude que devait avoir la Sunamite dont parle la Bible (II Rois 4:18–37) et dont l’enfant venait de mourir. Elle dit à son mari qui ne savait pas que l’enfant était mort et qui lui demandait pourquoi elle voulait rendre visite au prophète Élisée: « Tout va bien. » Elle donna la même réponse à Élisée qui lui demandait: « Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? » Et l’enfant revint à la vie après que le prophète eut prié pour lui.

Tout est bien, en réalité.

Il y a quelques années, j’ai fait deux expériences qui m’avaient déjà permis de réaliser dans une certaine mesure que, malgré des apparences sur le moment contraires, l’être réel de l’homme est à jamais intace et parfait, ici même et à l’instant présent. En ces deux occasions précises (que j’évoquerai plus loin avec plus de détails), j’avais entrevu la perfection de la création non affectée par ce qui lui est dissemblable – tout comme le petit pan de montagne que j’avais contemplé à l’occasion d’une brève éclaircie. A la vérité, il n’y a sans doute guère de gens pour croire que le soleil ou la montagne sont en péril de disparaître lorsqu’ils sont masqués par le brouillard qui a envahi le paysage. La confiance dans la pérennité de l’astre solaire et dans la terre sur laquelle nous habitons est suffisamment grande pour que nous ne nous laissions pas impressionner par de telles apparences. Or, pourquoi devrait-il en aller autrement lorsque les problèmes se présentent à nous (un manque de ressources, une maladie, un accident ou un danger) qui, semblables à des nuées, voudraient masquer la réalité – l’abondance de la substance réelle, la santé, la sécurité ? Serait-ce que nous avons plus confiance dans ce que nos yeux nous montrent qu’en Dieu ? Pourtant, nous dit Mary Baker Eddy (Science et Santé, p. 228): « Il n’y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. L’omnipotence tence a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir, c’est déshonorer Dieu. » Nous n’avons en fait aucune raison d’avoir de la crainte, et de déshonorer Dieu en Le rendant responsable de nos maux ou en reconnaissant un pouvoir qui Lui serait opposé et qui serait en mesure de lutter avec Lui, voire de Le vaincre !

La libération est venue au moment où j’ai pu m’abandonner en toute confiance à l’Amour divin.

La première expérience à laquelle j’ai fait allusion plus haut remonte à la période de ma vie où ma carrière professionnelle devait se dessiner. En vacances avec ma femme et des amis, je me trouvai un instant isolé. Je me suis alors demandé quel pourrait bien être mon avenir, avec quelque anxiété il faut le dire. Mais un ange, un message de vérité et d’amour venant de Dieu m’a assuré que mon Père-Mère Dieu avait déjà répondu à mon besoin et que je n’avais donc pas à m’en faire. Cette conviction était parfaitement claire, et je me souviens très bien du calme et de la confiance qui m’ont instantanément envahi. Or, la suite des événements a montré que la certitude que j’avais acquise que « l’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours » (Science et Santé, p. 494) était bien fondée. A peine de retour à la maison, mon avenir professionnel s’est réglé de la manière la plus harmonieuse qui soit: on m’a parlé d'un emploi, bien différent de ce que j’avais souhaité auparavant mais qui en fait s’est révélé des plus satisfaisants.

La seconde expérience concerne une guérison pratiquement instantanée de notre fille. Celle-ci présentait des symptômes inquiétants, accompagnés de fièvre, qui persistaient malgré nos prières. Je commençai à me faire sérieusement du souci. Je pris le téléphone pour demander de l’aide à une praticienne de la Christian Science. Je ne me souviens plus exactement de ce que cette dernière m’a dit. Je me rappelle simplement qu’après avoir posé le récepteur, je décidai d’aller promener le chien de la famille et que je me suis très rapidement senti rempli d’une confiance absolue dans la présence, dans le pouvoir et dans la volonté de Dieu de garder notre fille, Son enfant bienaimée, dans son état naturel et normal de perfection. J’ai alors été littéralement libéré d'un énorme poids comme si l’on m’avait déchargé d’un lourd fardeau. Je suis rentré joyeux à la maison, et le lendemain matin, l’enfant était complètement guérie.

Ce que je retiens aujourd’hui encore de ces deux expériences, ce qui me frappe toujours lorsque je repense à ce qui s’est passé, c’est le sentiment de libération, très difficile à exprimer par des mots, que j’ai ressenti lorsque la certitude que tout était bien a soudainement pris possession de moi. Il ne s’agissait pas en effet de l’aboutissement d’un laborieux processus mental. Au contraire. Certes, la prière avait précédé cette prise de conscience. Mais la libération est venue au moment où j’ai pu m’abandonner en toute confiance à l’Amour divin en étant absolument certain de ce que Dieu prenait soin de Son enfant, de moi-même dans le premier cas, de fille dans le second.

Nous pouvons être reconnaissants pour de telles leçons qui nous enseignent que, quelles que soient les apparences, le bien est présent en permanence dans notre vie, malgré les brumes de l’erreur que le soleil de la Vérité finira toujours par dissiper. Alors apparaît la beauté et la perfection de la création spirituelle. Oui, c’est avec joie et reconnaissance que nous pouvons chanter le cantique 350 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne qui se termine par ces mots: « Tout, tout est bien. »

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