Une femme, malade depuis fort longtemps, a perdu tous ses biens en recherchant sans succès la guérison. Un jour elle entend parler d'un homme merveilleux qui guérit tous ceux qui vont à sa rencontre.
Elle décide donc d'aller le voir mais se heurte à un obstacle imprévu. Il y a en effet une foule, une bousculade humaine à travers laquelle il faut passer avant de pouvoir exposer son problème. Que faire ? Une idée vient la secourir. « Touche seulement sa robe et tu seras guérie ! » La femme obéit à cette douce petite voix, à cette pensée-ange, sans hésiter ni douter. Elle touche la robe de Jésus-Christ et à l'instant elle est guérie de son mal. Jésus dit: « Qui m'a touché ? » Les disciples qui, vu la densité de la foule, ne comprennent pas la question de leur Maître, entendent aussitôt une voix féminine qui s'élève aux pieds de Jésus. C'est la femme qui s'est agenouillée pour déclarer que c'est elle qui a touché son vêtement et qu'elle a été guérie. Sur quoi, Jésus répond: « Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix. » (Luc 8:43-48)
De cette guérison poignante nous pouvons tirer quelques enseignements. Se tourner vers Dieu pour être guéri nécessite une décision qui doit être soutenue fermement. Une fois la décision prise, nous pouvons nous tourner vers Dieu avec confiance, en pensant aux promesses divines. Dans Jérémie nous lisons: « Je te guérirai, je panserai tes plaies, dit l'Éternel. » (Jér. 30:17) Nous pouvons rejeter la pensée que les guérisons relatées dans la Bible ne sont plus possibles de nos jours en comprenant que l'Amour divin est impartial et immuable, le même hier, aujourd'hui, éternellement. Son action bienfaisante ne s'est jamais arrêtée de bénir l'humanité. Aussi, comme le dit Mary Baker Eddy, « Il n'est pas bien de se figurer que Jésus démontra le pouvoir divin de guérir uniquement pour une certaine élite ou pour une période de temps limitée, puisque à toute heure l'Amour divin dispense tout bien à l'humanité entière. » (Science et Santé, p.494)
La santé est notre héritage divin, notre état réel et éternel.
La femme dont on a parlé plus haut aurait pu, par exemple, reculer devant la première difficulté qui s'est présentée à elle: la foule, la bousculade. De nos jours, cette foule et cette bousculade pourraient représenter quelque chose de purement mental: la foule des idées et des théories contraires au message guérisseur du Christ, le message divin de Dieu aux hommes. C'est une barrière qu'on peut et doit éliminer pour laisser passer la puissance divine qui guérit instantanément.
La santé est un bien précieux qui figure en bonne place dans les préoccupations humaines. C'est notre héritage divin, notre état réel et éternel. Notre prière ne consiste pas à éliminer une maladie que Dieu n'a ni créée ni placée en nous, mais plutôt à mettre en valeur la permanence de la santé. Comprendre que « tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher » (Eccl. 3:14) aplanit le chemin qui nous rapproche de Dieu et qui mène à la guérison.
Depuis que je connais la Christian Science, je me tourne régulièrement vers Dieu pour être guéri. Une guérison très rapide que j'ai eue dernièrement a été celle d'une entaille que je m'étais faite à l'annulaire gauche avec un bout de fer rouillé. La plaie saignait abondamment. Aussitôt des pensées négatives m'ont envahi: je vais avoir une infection qui peut avoir des répercussions graves. Je commençais même à craindre pour ma vie. Mais dans la minute qui a suivi, j'ai pensé d'une façon diamétralement opposée. J'ai rempli ma conscience de la totalité du bien, qui a son origine en Dieu, au lieu de donner de la place au mal dans ma pensée. J'ai aussi pensé à ce que dit le Psalmiste « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l'Éternel. » (Ps. 118:17) Le sang s'est arrêté net. Ce fut bien le début de la guérison complète qui ne s'est pas fait attendre.
J'aime aussi penser à un autre récit dans la Bible. Quatre hommes amenèrent vers Jésus un homme qui cherchait à être guéri mais qui ne pouvait pas se déplacer tout seul. C'était un paralytique. Ils le transportèrent donc sur son lit jusqu'au lieu où Jésus se trouvait. Comme dans le cas précité, ces hommes n'eurent pas un accès facile pour présenter le malade à Jésus. Celui-ci se trouvait dans une maison assiégée par une foule qui l'entourait de toute part. Ils décidèrent donc de se frayer un passage et montèrent sur le toit où ils firent une ouverture, ce qui leur permit de descendre le lit sur lequel était couché le malade. Jésus, frappé par la détermination de ces hommes, dit au paralytique: « Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. » (Luc 5:18-26) A l'instant, le malade prit son lit et marcha.
Être guéri de tout mal en se tournant vers Dieu est l'accomplissement de la promesse bilique que nous trouvons dans Ésaïe: « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés... Tout genou fléchira devant moi... » (45:22, 23) Nous pouvons nous accrocher à la vérité qui guérit, aller jusqu'au bout de notre décision de faire confiance à Dieu, qui gouverne harmonieusement Sa création, jusqu'à ce que la guérison se manifeste et l'harmonie s'établisse dans notre vie.
Une grande foule s'assembla près de Jésus...
Jésus dans la barque regagna l'autre rive, où une grande foule s'assembla près de lui. Il était au bord de la mer.[...]
... Et une grande foule le suivait et le pressait. Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait, et elle n'avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant. Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement. Car elle disait: Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. Au même instant la perte de sang s'arrêta, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit: Qui a touché mes vêtements ? Ses disciples lui dirent: Tu vois la foule qui te presse, et tu dis: Qui m'a touché ? Et il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal.
Marc 5:21, 24-34
