J'avais projeté de passer Noël avec ma famille, mais pour diverses raisons, j'allais passer les fêtes seul à la maison.
Le seul ami que j'étais sûr de voir était un chien du voisinage qui s'arrêtait toujours pour nager et marcher le long de la baie de Galway. En lui lançant un bâton, je n'ai pas remarqué que la marée haute avait rendu les rochers très glissants. Au moment de lancer un autre bâton assez gros, j'ai perdu l'équilibre et je suis tombé très lourdement. En tombant, je me souviens avoir pensé: « Dieu est Tout. »
Je me suis relevé lentement. Je souffrais beaucoup. En rentrant chez moi, je me demandais quelles lésions la chute avait produites sur le haut de mon corps pour qu'il soit si douloureux, et quelles mesures je devais prendre pour assurer ma sécurité. Arrivé chez moi, je me suis assis sur une chaise dans une position bizarre mais qui avait le mérite d'être confortable, et je me suis mis à prier pour être guidé. Je désirais profiter de l'occasion qui m'était offerte d'être seul, et donc de ne pas être dérangé, pour voir cette difficulté guérie grâce à ma propre prière. J'ai pensé aux paroles de Jésus dans l'Évangile selon Luc: « Médecin, guéris-toi toi-même. » (4:23) Au cours des trois jours qui ont suivi, malgré la douleur, une chose était évidente: quelque chose de magnifique s'était passé contrairement aux apparences. Par moments, je sentais une présence chaleureuse, réconfortante, et mes réflexions et mes prières me permettaient de m'élever à une plus grande prise de conscience spirituelle des choses. Je me sentais profondément heureux malgré les circonstances. Pourtant, j'avais peur de tomber de nouveau dans l'état où j'étais parce que je me disais que les conséquences pourraient être graves.
J'ai reçu la visite d'un homme que j'essayais d'aider depuis qu'il était sorti de prison. En arrivant chez moi, il a d'abord beaucoup insisté pour m'emmener à l'hôpital. Je lui ai répondu que j'avais l'intention de me préparer pour aller faire une courte promenade. J'espérais revoir « mon » chien. Ce soir-là, quand mon ami est revenu, j'étais parvenu à prendre une douche et à me changer. Je m'asseyais même dans une position normale. Je me sentais bien sur le plan mental, mais pas sur le plan physique.
Je me rappelais constamment « l'exposé scientifique de l'être » (voir Science et Santé, p 468) plus que tout autre passage. Je savais à présent que je faisais face à une situation qui n'avait jamais affecté mon être réel d'enfant de Dieu. J'ai compris cela très clairement et j'ai commencé à me mouvoir avec plus de facilité.
Par moments, je sentais une présence chaleureuse, réconfortante.
Quelques jours plus tard, quand mon ami est parti, j'étais sûr que j'étais capable de mener à nouveau une vie normale et active, malgré les apparences. En partant, il m'a fait remarquer que je l'avais beaucoup aidé et qu'il espérait apprendre à mieux connaître Dieu « comme ça », a-t-il ajouté en souriant.
Toute cette expérience m'a permis de mieux comprendre Dieu et le lien qui m'unit à Lui. Je me suis aussi aperçu que l'objet de mes préoccupations a changé. En tout, la guérison a pris dix jours. Hier, je me suis regardé dans la glace et je n'ai trouvé aucune marque.
Ainsi que l'écrit Mary Baker Eddy: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (Science et Santé, p. 494) Et je peux ajouter « absolument ! »
Bushy Park (Galway), Irlande
