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Prendre sa retraite, mais non battre en retraite

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1999


Depuis que j'ai pris une retraite anticipée il y a quelques années, après avoir eu une activité professionnelle très dense, j'ai souvent pensé au terme « retraite ».

Signifie-t-il laisser quelque chose derrière soi comme un métier où la pression est très forte, toute activité ou même le genre humain?

Il nous semble parfois que ce ne serait pas une mauvaise idée de se retirer chez soi, de ne pas sortir et même de fermer les rideaux. Mais cela n'est pas simplement se retirer, cela équivaut à battre en retraite. Par exemple, nous disons que des troupes, sur un champ de bataille, se sont retirées de la ligne de front. Cet acte pourrait indiquer une défaite, un mouvement vers l'arrière, non vers l'avant ! Ce genre de retraite ne nous apporte pas la sécurité; elle nous isole dans un cocon fragile d'égocentrisme, de pur égoïsme !

Cela correspond-il à ce que Dieu, notre Père-Mère céleste, tient en réserve pour chacun de nous, Son enfant bienaimé, Son idée spirituelle et parfaite ? Non, bien sûr ! Les enseignements de la Christian Science, en explorant le sens spirituel des Écritures, révèlent que Dieu est l'unique Entendement, toujours actif, et que l'homme est Son reflet spirituel. Dieu a créé l'homme à Son image et à Sa ressemblance afin que l'homme L'exprime sous toutes Ses facettes. Par conséquent, il ne peut jamais y avoir de repli, de retraite ni de passage à l'arrière-plan dans l'activité de l'homme, l'idée spirituelle et parfaite de Dieu; l'être de Dieu est en progrès constant.

En outre, l'Entendement omniactif donne toujours l'impulsion à ce qu'il crée et pourvoit à ses besoins. Chacune des idées divines a une raison d'être, une fonction, une place utile à occuper. Puisque chacun est, en réalité, l'enfant parfait de Dieu maintenant, chacun a sa raison d'être et sa place maintenant même. L'homme n'est jamais séparé de Dieu; il coexiste avec Lui qui est le Principe divin toujours actif, l'Amour.

En prenant de plus en conscience de ces merveilleux faits spirituels, nous devenons de plus en plus capables de les vivre quotidiennement. Nous sommes à même de prouver que nous sommes l'enfant toujours actif de Dieu, qui remplit sans cesse sa mission véritable: exprimer Dieu et manifester Ses attributs illimités de manière individuelle. Ses qualités comprennent l'intelligence, l'amour, la tendresse, la vitalité. L'homme reflète son créateur parfait, l'Esprit divin, en exprimant toute la gamme des qualités divines.

Donc, la seule retraite qui nous soit nécessaire consiste à rejeter le concept erroné de l'homme que présentent les cinq sens matériels. Ces sens expriment les croyances de l'entendement mortel, une soi-disant intelligence nuisible, qui s'oppose au seul Entendement véritable. L'entendement mortel hypothétique représente l'homme sous la forme d'un être fini, d'une personnalité humaine au nombre de jours limités et qui finit par s'éteindre pour passer dans l'inconnu. Entre la naissance et la mort, ce concept erroné de l'homme est censé travailler, vieillir, partir en retraite, devenir inutile, frêle, handicapé, perdre même un peu la mémoire peut-être. Ce sont des mensonges qui doivent être rejetés et détruits par le Christ toujours présent qui guérit!

Le Christ révèle l'identité et l'individualité parfaites, spirituelles de l'homme. Jésus-Christ, en démontrant la Vérité qui guérit, nous a montré le lien éternel qui nous unit à Dieu. Nous pouvons savoir humblement, ainsi que Jésus le disait: « Je ne puis rien faire de moi-même [...] je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » (Jean 5:30) En tant qu'enfant de Dieu, obéissant à Sa volonté, nous sommes spirituels, complets, utiles, jamais susceptibles de devenir inactifs, inutiles, vieux ni de connaître la décadence.

Lorsque nous devons prendre notre retraite, rien ne nous oblige à accepter la vision morne et mortelle de l'existence et de l'homme ayant moins d'entrain et de possibilités. Nous ne devrions pas non plus entretenir une vision limitée de notre place et de notre activité.

A mesure que nous prions et que nous comprenons les faits spirituels de l'être, que nous les acceptons et affirmons qu'ils sont toujours présents et applicables dès maintenant, nous découvrons d'innombrables façons de continuer à nous rendre utiles et à remplir progressivement notre vraie mission. Lorsque nous comprenons, dans une certaine mesure, que notre place est en Dieu, l'Esprit, nous sommes en droit de nous attendre aujourd'hui à démontrer de plus en plus d'activité, de santé et d'harmonie.

Après être partie en retraite anticipée, j'ai occupé, pendant quelque temps, un emploi de bureau temporaire. Puis, après m'être installée dans une autre localité, je me suis un peu laissé aller. L'existence me semblait fort agréable. J'avais un joli petit appartement confortable dans un cadre plaisant, je travaillais un peu pour l'église et je pensais que c'était bien ainsi. Je passais beaucoup de temps à lire la Bible et les publications de la Christian Science. Comprenez-moi bien! Il est naturellement important de consacrer du temps à l'étude et à la prière, cependant, je redécouvrais que je devais non seulement assimiler ce que j'apprenais, mais aussi le mettre en application dans mes rapports journaliers avec les autres.

Ayant été ainsi réveillée, j'ai prié afin de mieux comprendre la nature véritable de l'activité. J'ai beaucoup réfléchi aux vérités spirituelles mentionnées plus haut en priant pour mieux saisir le lien qu'elles avaient avec la situation dans laquelle je me trouvais. J'ai été amenée à m'inscrire à des cours universitaires en littérature anglaise. Le programme comportait des examens, un travail de recherche ainsi que la rédaction d'essais. Comme je n'avais pas besoin d'être notée, je me suis tout de suite dit que je demanderais la permission de m'en tenir aux lectures obligatoires et de simplement assister aux conférences. Très franchement, j'éprouvais un peu d'appréhension à l'idée de retourner dans le système éducatif que j'avais quitté depuis un certain nombre d'années. Je pensais que je ne me montrerais pas brillante.

Néanmoins, après avoir prié, je me suis dit que ce ne serait pas une mauvaise idée de passer les examens et d'écrire les essais. Ainsi, je saurais vraiment si j'avais mémorisé les dates historiques et si j'avais bien compris les différents genres littéraires. Toutefois, en commençant à étudier en vue du premier contrôle, j'étais inquiète parce qu'il y avait très longtemps que je n'avais participé à cette sorte d'épreuve. Je me suis donc mise à affirmer que Dieu, le seul Entendement de l'homme, était aussi mon seul Entendement et celui de chacun. Cet Entendement n'oublie jamais et est toujours à la hauteur de la tâche qui lui est confiée. J'ai révisé, dans notre livre de classe, chaque texte littéraire choisi et les faits historiques qui s'y rapportaient. Or, au bout de plusieurs jours d'étude, j'avais l'impression d'être saturée d'informations. Je me demandais si je serais capable de m'en servir au moment de l'examen.

Le jour de l'épreuve, quand je suis arrivée à la faculté, j'avais encore trente minutes devant moi. J'ai alors de nouveau affirmé mon unité avec Dieu, l'Entendement, le Principe divin, la source de l'intelligence éternelle. Je comprenais que Dieu, omniprésent et omniscient, était l'Entendement réel de tous les élèves de la classe et de l'examinateur. J'ai aussi prié afin de percevoir l'irréalité, pour chacun, de la peur ou de l'anxiété au moment de passer l'examen. Tout en déclarant ces faits spirituels, des paroles de Science et Santé me sont venues à l'esprit: « L'Esprit, Dieu, rassemble les pensées non encore formées dans les canaux qui leur conviennent et déroule ces pensées, de même qu'Il ouvre les pétales d'une sainte intention afin que cette intention puisse se manifester. » (p. 506)

En répondant aux questions, j'avais l'impression d'écrire les réponses un peu au hasard. Néanmoins, j'ai persisté et ai terminé assez rapidement. Le contrôle m'a été rendu la semaine suivante avec une très bonne note. Le professeur a fait remarquer que les réponses étaient excellentes. En adoptant la même approche inspirée par la prière, j'ai été capable de suivre les cours jusqu'au bout et de recevoir aussi une très bonne note pour tous les autres examens et essais. Je me suis vite inscrite pur le semestre suivant! Au cours de ces mois passés à la faculté, j'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises, sur le campus et en dehors, de faire connaître les enseignements de la Christian Science à diverses personnes. Cela m'a donné le profond sentiment d'être utile et active.

Aujourd'hui, quand je pense à la notion de retraite, je me souviens qu'il s'agit de ne pas battre en retraite devant un concept erroné de l'homme comme étant un mortel malade, vieillissant, craintif, inactif, inintelligent. Cela m'incite à admettre seulement le concept spirituel de l'homme comme étant l'expression active et infinie de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy écrit: « En tant que partie active d'un tout prodigieux, la bonté identifie l'homme avec le bien universel. Puisse chaque membre de cette église s'élever au-dessus de la question si souvent posée: Que suis-je? pour parvenir à la réponse scientifique: Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur, et c'est là le rocher de mon salut et ma raison d'être. » (p. 165)

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