La plupart d'entre nous savent — ou du moins croient savoir — d'où ils viennent. En outre, nous croyons que ce qui a fait que nos parents et nos grands-parents sont ce qu'ils sont constitue, d'une certaine manière, ce que nous sommes, pour le meilleur ou pour le pire. Nous disons que c'est héréditaire
Notre héritage nous peint peut-être un tableau des grandes choses que nous serons capables d'accomplir, grâce au sens des affaires de notre père ou à l'amour des détails de notre grand-mère. Or, qu'en est-il si cet héritage comporte un mauvais côté, un passé fait de défauts, de violence, de dépendance, de dépression ou de maladie? Est-il impossible d'échapper à ce mauvais côté? Trouver une réponse satisfaisante à ces questions nécessite de sonder la nature de Dieu, l'Esprit, le Père réel de toute la création.
Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy est un livre d'étude indispensable à cette recherche. A propos de notre véritable héritage, il déclare: « Dans la Science, l'homme naît de l'Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. » (p. 63) Les Écritures elles-mêmes sont remplies d'innombrables révélations sur la nature divine, et en cherchant, nous comprenons vite que cette nature est infinie.
Moïse, qui connaissait Dieu en tant que Père d'Abraham, d'Issac et de Jacob, ses ancêtres, chercha un nom pour Dieu qui soit plus précis et peut-être moins nationaliste. Ce qui lui vint fut le nom que Dieu Lui-même se donna: « Je suis celui qui suis. » (Ex. 3:14.) Et le psalmiste s'exclama: « L'Éternel est grand et très digne de louange, et sa grandeur est insondable. » (145:3)
Si le concept de Dieu ne peut pas être cerné par une définition physique, l'héritage de l'homme, l'enfant de Dieu, peut-il être codé et prédéterminé matériellement? Et voici une autre question encore plus obsédante: Dieu permet-Il l'existence de toutes les imperfections imprimées dans notre être et considérées comme héréditaires?
Avant même de découvrir le lien scientifique qui unit l'homme à Dieu, Mary Baker Eddy dut affronter la doctrine théologique de la prédestination. Elle fut si perturbée qu'elle en tomba malade. Elle écrivit: « Je priai; et la douce lueur d'une joie ineffable m'envahit. La fièvre m'avait quittée [...] et "l'horrible décret" de la prédestination — ainsi que Jean Calvin appelait avec raison son propre dogme — perdit pour toujours son empire sur moi. » (Le récit complet de cet incident commence à la page 13, sous le titre « Réminiscence théologique », un chapitre de sa courte autobiographie, Rétrospection et introspection.)
Tandis que cette doctrine de la prédestination n'a plus d'emprise théologique sur la plupart des croyants, la même prémisse fondamentale du mal prédestiné s'attache à la croyance aux handicaps et aux maladies héréditaires ainsi qu'aux hypothèses qui sont à la base d'une grande partie des recherches génétiques actuelles. Alors que j'écrivais cet article, je me suis arrêtée pour écouter les nouvelles. Une personne interviewée expliquait un suicide commis dans sa famille et le comportement qui y avait mené en en imputant la responsabilité aux « gènes ». Il est assez courant, aujourd'hui, d'expliquer ainsi un comportement destructif. Nous ne disons plus « J'ai été tenté par le diable », mais « Je ne peux pas m'en empêcher; c'est héréditaire. »
Outre le fait de lier des types de comportement avec certains gènes, établir une relation entre les maladies et les gènes crée des dilemmes moraux et sociaux pour un grand nombre de gens. Une compagnie d'assurance est-elle en droit de refuser d'assurer quelqu'un parce que des tests génétiques révèlent une « prédilection » pour une maladie au traitement coûteux? Un employeur fera-t-il preuve de discrimination s'il refuse d'embaucher quelqu'un en raison de son code génétique?
Ces questions, comme toutes celles fondées sur des suppositions matérielles, n'affectent pas l'action et la guérison ayant pour base la prière. La prémisse selon laquelle quelqu'un est prédestiné à souffrir d'une certaine maladie ne devrait pas, toutefois, être acceptée comme vraie, pas plus que la maladie elle-même.
L'homme créé par Dieu — l'identité réelle et spirituelle de chacun de nous — est prédisposé à être bon et sain.
Dans le but d'aider les personnes qui se consacrent à la guérison spirituelle, Mary Baker Eddy mentionne quelques maladies précises très « en vogue » à l'époque où elle écrivit Science et Santé. Elle indique des règles générales de traitement qui s'appliquent à toute maladie considérée héréditaire, quelles que soient l'époque et la culture. Elle affirme: « Pour empêcher ou pour guérir les scrofules ou d'autres prétendues maladies héréditaires, il faut détruire la croyance à ces maux ainsi que la foi en la possibilité de leur transmission. Le patient vous dira peut-être qu'il a des humeurs dans le sang, une diathèse scrofuleuse. Ses parents ou quelquesuns de ses ascendants ont eu cette même croyance. » (p. 424)
Chacun de nous est, en réalité, le descendant direct de notre Père-Mère Dieu.
Même si, de nos jours, des « humeurs dans le sang » ou une « diathèse scrofuleuse » sont des termes qui nous paraissent étranges, les théories de la transmission de la maladie et de la prédisposition à certaines formes de maux sont toujours considérées comme des réalités de la vie. Le Scientiste Chrétien, fidèle à la théologie et à la médecine spirituelles de la Christian Science,* dispose de tout ce dont il a besoin pour libérer le patient des peurs engendrées par la génétique et autres prophéties matérielles.
De même que les doctrines théologiques ont changé grâce à une meilleure compréhension de Dieu, la Vie, de même nous pouvons nous attendre à voir la recherche génétique abandonner son « horrible décret » de la prédestination. Pour progresser, il est nécessaire que seules demeurent les conclusions utiles concernant la nature et l'origine de la vie. Nous pouvons nous attendre à une transformation aussi exemplaire et constater que le raisonnement se conforme de plus en plus à la connaissance scientifique et chrétienne.
Nous sommes tous heureux que les tests d'ADN permettent d'innocenter des accusés. Nous avons trouvé intéressant ce que ces tests ont révélé au sujet des descendants de Thomas Jefferson et de George Washington (deux présidents des États-Unis). Néanmoins, en prenant conscience de l'héritage légitime de l'homme, il nous faut cesser de considérer que la maladie et des trais de caractère enclins à la destruction sont inévitables à cause du code génétique. L'homme créé par Dieu l'identité réelle et spirituelle de chacun de nous — est prédisposé à être bon et sain.
Une amie m'a raconté, il y a quelque temps, que lorsqu'elle était jeune, elle cherchait à se débarrasser de deux défauts qui lui semblaient indélébiles. L'un lui rappelait son père, l'autre sa mère. Plus elle s'efforçait, en vain, de séparer ces défauts d'elle-même, plus elle se sentait loin de ses parents. Elle paraissait avoir hérité de ces défauts, et il lui était difficile de ne pas en rendre ses ancêtres responsables.
Elle s'est mise à étudier la Christian Science et à découvrir son identité spirituelle — l'enfant parfaite de son seul et unique Père-Mère, Dieu, qui est entièrement bon. Le passage suivant l'a beaucoup aidée: « Sachez, par conséquent, que vous possédez le pouvoir souverain de penser et d'agir de façon juste et que rien ne peut vous ravir cet héritage ni usurper le pouvoir de l'Amour. » (Mary Baker Eddy, Pulpit and Press, p. 3.)
Elle est aussi devenue profondément consciente du fait que Dieu était également le Père et la Mère de ses parents. Elle était de nouveau capable d'honorer ses parents d'un amour inconditionnel, amour qu'elle éprouvait quand elle était enfant. « La Christian Science m'a rendu mes parents », a-t-elle déclaré. Elle a cessé d'associer ces tendances indésirables avec ses parents, et a constaté que ces défauts disparaissaient de son existence.
« Jésus ne reconnaissait aucun lien de la chair. [...] Il n'est fait mention nulle part qu'il ait appelé un homme du nom de père. Il reconnaissait l'Esprit, Dieu, comme le seul créateur, et par conséquent le Père de tous. » (Science et Santé, p. 31.) Voir en Dieu le « Père de tous » fait de nous des frères et des sœurs de la même génération, à l'abri du danger de transmettre des penchants indésirables ou d'en hériter. Chacun de nous, est, en réalité, le descendant direct de notre Père-Mère Dieu et hérite de toutes Ses qualités.
A tout moment, nous pourrions dire de notre identité qu'elle est le reflet du Père, « le temple du Saint-Esprit » (I Cor. 6:19). Ce n'est pas un trésor dont nous hériterons plus tard, mais notre héritage actuel et éternel.
En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, les Directeurs de l'Église du Christ, Scientiste, étendent donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.
