Un dimanche, peu avant le service habituel de ma filiale, une personne me demanda de lui dire ce que m'avaient apporté mon étude et ma pratique de la Christian Science. Lorsque je lui dis que j'avais reçu beaucoup de bénédictions, elle m'invita à en énumérer quelques-unes. Je ne me rappelle plus exactement ce que je lui expliquai par la suite. Mais cette conversation m'amena à réfléchir sur les mobiles qui nous poussent à devenir membres de l'Église et les responsabilités qui nous incombent en cette qualité.
Devenir membre de l'Église, c'est chercher à comprendre Dieu. La Christian Science nous apprend que Dieu est Amour, Esprit, Vie, Vérité. Ses enseignements rendent Dieu beaucoup plus accessible, et partant, plus compréhensible, car ils Le présentent dans des termes clairs, précis et pratiques. Mary Baker Eddy explique, dans tous ses ouvrages, que Dieu est le bien infini. Cela veut dire que, lorsque nous pensons et agissons bien, nous exprimons la nature de Dieu. Et l'Église se présente comme le cadre le plus approprié pour cultiver le sens du bien omniprésent.
S'unir à cette Église aide à acquérir un concept de Dieu entièrement nouveau. Par exemple, on découvre que Dieu, qui jadis pouvait être représenté comme un être inaccessible qui gouverne l'univers à partir d'une localité éloignée appelée ciel, n'est autre que l'Amour divin à jamais proche, d'où ne provient que le bien. Devenir membre nous aide aussi à découvrir notre vraie nature d'enfant de Dieu, héritier de tout bien, toujours en parfaite sécurité. Faire partie d'une filiale locale fournit aux membres l'occasion de mettre en pratique ce qu'ils apprennent. Servir l'Église dans des comités ou à d'autres fonctions, prier pour l'Église, pour la localité ou pour le monde et pratiquer la guérison chrétienne, cela permet de mieux comprendre la Christian Science.
Servir
Être membre, c'est être prêt à participer avec joie aux activités de l'Église. C'est faire du bien aux autres. Toutefois cela ne paraît pas toujours aisé, car nous avons parfois l'impression de manquer de temps. Si nous cédons à cette suggestion, nous nous considérons alors comme des êtres matériels restreints par toutes sortes de limites. Une telle croyance nie notre spiritualité. Cependant, lorsque nous pensons à l'Église en priorité et ajustons mentalement nos activités de manière à y inclure celles de l'Église, nous donnons la priorité à l'essentiel servir Dieu et notre prochain. De ce fait, notre compréhension spirituelle va grandissant et nous percevons les idées justes qui aident dans la vie quotidienne. C'est en réalité ce que voulait dire Jésus-Christ lorsqu'il déclarait: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.» (Matth. 6:33.)
Je me souviens d'une bénédiction que j'ai reçue pour avoir cherché d'abord à servir l'Église. Quand j'étais en deuxième année de licence, l'un de mes professeurs, étant très occupé, avait décidé de donner son cours le dimanche. J'étais alors moniteur à l'école du dimanche. Nonobstant l'importance du cours, j'avais décidé de me rendre d'abord à l'école du dimanche et d'aller ensuite à l'université. Aussitôt arrivé, je devais prendre note de ce que le professeur avait enseigné pendant mon absence, et ensuite demander des explications à mes collègues de classe. Mais personne n'était décidé à m'aider.
Le moment vint de passer l'examen. Lorsque les questionnaires furent distribués, une forte crainte s'empara de moi, parce que je ne savais pas comment répondre à la première question. Cette crainte m'avait tellement paralysé que je ne pouvais pas non plus répondre aux questions suivantes. Promenant les regards sur l'auditoire et voyant les collègues qui remplissaient déjà leurs feuilles de réponses, alors que je n'avais encore rien écrit, je sentis ma crainte s'intensifier. Soudain ce passage du livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé, me vint à l'esprit: « Bien dire et mal faire est une absurde tromperie, et celui qui s'y livre en souffre le plus. » (p. 448) Je me rappelai qu'à l'école du dimanche j'avais l'habitude de conseiller à mes élèves de toujours commencer par calmer leur crainte lorsqu'ils passaient un examen. « Alors, me demandai-je, comment cela se fait-il que moi qui leur enseigne cela, je ne sois pas en mesure de calmer ma crainte ? » Je compris alors que la crainte n'avait aucune autorité divine. Aussitôt je sus comment répondre à toutes les questions et je pus terminer à temps. Quelques jours après, j'appris que j'étais le seul à être reçu à cet examen.
Être membre, c'est être prêt à faire du bien aux autres.
L'Église est une idée spirituelle de Dieu. Elle s'exprime sur le plan humain par la conscience spiritualisée de ses membres. Dans la mesure où ceux-ci se libèrent des influences matérielles, hypnotiques, ils ne peuvent rien faire d'autre que servir sa mission.
Prier pour la localité et pour le monde
Être membre de l'Église, c'est répondre par un oui à l'injonction de Jésus-Christ: « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16:15.) Ces paroles n'impliquent pas nécessairement un déplacement physique. Forts de cette recommandation, nous pouvons être amenés, à partir de chez nous, à prier pour notre localité et pour le monde.
Pratiquer la guérison chrétienne
En étudiant les Évangiles, on se rend compte que la mission de Jésus avait consisté à enseigner et à guérir. Il a ordonné à ses disciples de continuer son œuvre en guérissant les hommes de la croyance qu'il y a un pouvoir quelconque dans le péché, la maladie et la mort. C'est cet élément de guérison qui était à la base de son succès et qui différenciait son enseignement de celui des autres chefs religieux. La pratique de la guérison chrétienne démontre, dans notre vie, que Dieu existe, qu'Il agit, que nous pouvons Lui faire confiance, qu'Il est Tout-en-tout.
Fidèle disciple de Jésus-Christ, Mary Baker Eddy fonda aussi son Église sur la même base. Elle écrit, dans le Manuel de l'Église Mère, que son Église est « destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et à rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison » (p. 17).
Outre la Bible et Science et Santé, ainsi que les autres œuvres de Mary Baker Eddy à partir desquelles chaque membre peut s'instruire par lui-même sur la guérison chrétienne, il existe aussi le cours de Christian Science dispensé par des professeurs. On peut ainsi apprendre à mieux guérir par la prière.
Le monde a, plus que jamais, besoin de chrétiens actifs, véritables agents transformateurs dont les prières ont le pouvoir de faire lever la pâte de la pensée humaine jusqu'à ce que celle-ci se détourne de la matérialité pour s'éveiller à la réalité de la totalité de l'Esprit.
