J'étais follement amoureuse d'un garçon qui était incapable de me rendre l'affection que je lui portais. Pourtant, ça ne le dérangeait pas de me tenir en suspens et des me faire des promesses. Depuis des mois, nos relations ne prenaient pas la direction que j'espérais. J'étais irritée, blessée, je ne savais plus où j'en étais et je ne voyais pas d'issue. J'avais l'impression d'être entrée dans le cercle infernal de la dépression et de la frustration.
Un soir, je rentrais chez moi en voiture après avoir passé avec ce garçon une soirée épouvantable, au cours de laquelle je m'étais sentie humiliée devant nos amis communs. Persuadée qu'ils se moquaient tous de moi dans mon dos, j'éprouvais le désir intense de mettre fin à mes jours. Il était très tard. Je conduisais une grosse voiture sur une route de campagne sans éclairage, et l'idée de me jeter contre un arbre était non seulement très tentante, mais elle semblait aussi me promettre une récompense immédiate. « Je vais leur montrer, me disais-je. Ah, ils vont le regretter! »
Or, je ne l'ai pas fait. Je n'aurais pas pu expliquer pourquoi sur le moment, mais le désir de me détruire a disparu quelques minutes après s'être présenté. Je suis rentrée chez moi sans difficulté et je suis allée me coucher. Le matin, j'ai réexaminé la situation, et je me suis sentie soulagée que la soirée ne se soit pas terminée différemment. C'est seulement plus tard que j'ai compris ce qui s'était passé.
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