Les victoires remportées par les femmes au cours de ce siècle – sur le plan économique, politique, personnel, religieux – rempliraient de fierté Susan B. Anthony et son groupe de combattantes pour la liberté.
Pourtant, il ne leur faudrait sans doute pas longtemps pour indiquer le long chemin qui reste encore à parcourir avant que l’égalité des sexes soit réellement atteinte. Par exemple, en Afghanistan, les filles sont toujours retirées des écoles, parce qu’elles « n’ont pas besoin d’être instruites » (Conférence internationale des femmes, 1997).
Être libre, c’est ne pas être soumis au pouvoir ou à la domination d’un autre – ne pas être enfermé, ne pas être esclave, ne pas être tenu dans la servitude. La liberté est individuelle, civile, politique et religieuse. Néanmoins, à mesure que les sociétés évoluent et que les libertés fondamentales sont assurées grâce aux lois, des atteintes à la liberté plus subtiles apparaissent: la peur, l’intimidation, l’inhibition, la dépendance, le manque de confiance en soi, la coercition. Même si ces atteintes ne sont pas réservées aux femmes, ces dernières les connaissent trop bien.
Si vous n’avez pas le pouvoir de légiférer contre la peur et ses terribles cousins, que pouvez-vous faire pour en desserrer l’étau ?
La fondatrice de ce magazine, Mary Baker Eddy, découvrit que comprendre les lois spirituelles et le lien indestructible qui unit l’homme à Dieu libère des chaînes physiques, psychologiques, émotionnelles et génétiques, même les plus insidieuses. Dans son ouvrage principal, Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « La puissance de Dieu apporte la délivrance aux captifs. Aucune puissance ne peut résister à l’Amour divin. Quelle est cette prétendue puissance qui s’oppose à Dieu ? [...] Qu’est-ce qui lie l’homme avec des chaînes de fer au péché, à la maladie et à la mort ? Tout ce qui asservit l’homme est contraire au gouvernement divin. La Vérité affranchit l’homme. » Science et Santé, p. 224.
« Tout » est un mot très vaste. Tel un immense fleuve qui s’engouffre dans les fissures du sol terrestre, la Vérité divine se déverse dans les coins les plus sombres de notre existence et finit par les purifier. La Vérité est toujours prête, toujours puissante, toujours active, afin d’assurer la liberté des femmes et des hommes. La capacité d’accéder à la Vérité, Dieu, fait partie des droits de la femme. Et c’est aussi un droit qui appartient à l’homme.
Une amie m’a raconté il y a quelque temps qu’elle se droguait quand elle était à l’université et aspirait ardemment à se libérer. Sa sœur venait juste de commencer l’étude de la Science du Christ et découvrait le lien qu’elle avait avec Dieu. Elle ressentait une paix que mon amie désirait connaître. Après avoir appelé une praticienne de la Christian Science pour qu’elle prie avec elle et la soutienne dans son aspiration à se libérer de l’usage de la drogue, mon amie fut complètement guérie. Aujourd’hui, elle consacre sa vie aux autres en les aidant à briser les dépendances de toutes sortes par des moyens spirituels.
Aussi puissant que soit l’exemple de Mary Baker Eddy, son champ d’action pour la liberté ne se limitait pas aux droits de la femme, mais s’étendait aux droits de toute l’humanité. Elle affirme dans Science et Santé: « Les hommes et les femmes de tous pays et de toutes races sont encore asservis au sens matériel, ignorant comment obtenir leur liberté. » Ibid., p. 225. Et un peu plus loin elle écrit: « L’asservissement de l’homme n’est pas légitime. Il cessera dès que l’homme entrera en possession de son héritage de liberté, la domination que Dieu lui a donnée sur les sens matériels. » Ibid., p. 228.
Parfois, prouver que nous sommes libres de toute peur permet d’empêcher quelqu’un d’autre de commettre un acte qui affecterait sa liberté. Au début de ma carrière professionnelle, je devais me déplacer beaucoup. Tandis que je passais d’un hôtel à l’autre dans des villes inconnues, je ne parvenais pas à me débarrasser d’une peur insidieuse qui me suggérait que j’étais vulnérable et que je pouvais être agressée. Un soir, alors que je montais dans un ascenseur situé dans un coin assez peu visible du hall d’un hôtel, un homme a surgi de derrière une plante verte et s’est précipité à l’intérieur. Nous étions donc tous les deux seuls dans l’ascenseur. « Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive » Job 3:25., déclara Job à ses amis. A cet instant, j’aurais tout aussi bien pu répéter ces paroles. L’haleine chargée d’alcool, l’homme a exigé que je lui donne le numéro de ma chambre.
Ce qui s’est passé ensuite pourrait être comparé à la performance d’un coureur s’entraînant régulièrement qui doit tout à coup se mettre à sprinter. Le désir de connaître le Divin et d’écouter les directives remplies d’amour de mon Père-Mère Dieu, que j’éprouvais tous les jours, a porté ses fruits à cet instant même. La véritable nature de la scène a été dévoilée: une tentative grotesque de m’intimider qui était, en réalité, sans aucun pouvoir. Rien n’aurait pu ébranler ma conviction spirituelle à cet instant: Dieu, l’Amour divin, gouvernait entièrement la situation. Soudain, l’homme a appuyé sur un bouton et est sorti de l’ascenseur. Avec lui s’est envolée la peur qui avait essayé de me priver depuis si longtemps de la liberté de voyager en toute tranquillité. Depuis, j’ai fait de nombreux voyages dans le monde entier.
Le droit dont nous jouissons tous, c’est d’exprimer notre réelle individualité donnée par Dieu.
La Découvreuse et Fondatrice de la Christian Science, Mary Baker Eddy, savait que le pouvoir d’opérer des changements, soit au niveau de la société soit au niveau individuel, vient d’abord du fait de bien comprendre Dieu. La définition que donne Mary Baker Eddy de Dieu comme étant Mère aussi bien que Père mettait ouvertement en question les déclarations des autres leaders religieux. « En Science divine, nous ne sommes pas autant autorisés à considérer Dieu comme masculin que comme féminin, car l’Amour donne l’idée la plus claire de la Divinité » Science et Santé, p. 517., affirme Science et Santé.
Pourquoi est-il important de bien comprendre Dieu ? Parce que Dieu est notre origine. Dieu est la base de notre être. Ce que nous croyons au sujet de Dieu se manifestera dans notre existence. Toute la bonté qui constitue notre être, maintenant et à jamais, ainsi que ce que nous accomplirons, tout cela est possible parce que Dieu a créé chaque individu spirituel et possédant une joie, un amour, une intelligence et une valeur sans limite.
Nous sommes capables d’apprendre que notre faculté d’accomplir le bien, d’agir avec sagesse, courage, amabilité, intelligence, adresse ne dépend pas d’un quotient intellectuel élevé, de l’aspect physique, d’un ensemble de circonstances ni de la richesse – des choses que le monde a le pouvoir de donner ou de reprendre. Au contraire, nos progrès sont liés aux qualités spirituelles que nous mettons en pratique, que nous exprimons: l’inspiration, l’intelligence, la créativité, la gentillesse, le courage.
Le droit le plus fondamental dont nous jouissons tous, c’est le privilège de nous exprimer, d’exprimer notre réelle individualité donnée par Dieu, d’être ce que nous sommes en tant qu’image de Dieu, non pas simplement ce que nous souhaitons être. Savoir qui nous sommes et le vivre le mieux possible, c’est construire une existence libre – destinée à connaître la liberté, fondée sur la liberté. C’est le droit des femmes et des hommes.
Rendez-vous compte: être libre de toute domination, à l’abri de la peur, de la violence et même de quelque chose qui paraît aussi inoffensif qu’un certain style, une mode ou une « image » capables de nous enchaîner si nous n’y prenons pas garde. Ce sont des libertés pour lesquelles l’humanité a besoin de se battre et qu’elle mérite d’acquérir.
Que vous soyez une femme ou un homme, vous appartenez à cette ère qui s’avance, une ère qui porte en elle la possibilité d’une plus grande liberté. Vous avez la possibilité de connaître dès aujourd’hui le bonheur d’être l’enfant de Dieu. Le don de Dieu à l’humanité est là. C’est votre époque, votre vie, votre liberté.
