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Article de couverture

Comment faire face à l'injustice

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1998


Je ne souhaite à personne d'être une victime ! Et je ne veux pas en être une moi-même ! Ce sujet me tient profondément à cœur, et cela remonte au temps où mon mari et moi avions un magasin d'équipement de tennis.

Nous avions amassé à grand-peine tout l'argent que nous avions pu trouver et nous avions juste assez pour commencer. Chaque marchandise représentait un sacrifice financier.

Le jour de l'ouverture, tout était calme, jusqu'à la sortie des cours d'une école voisine. Une quinzaine de jeunes garçons est alors entrée. A ce moment-là, je les ai pris pour de futurs clients venus découvrir un nouveau magasin de sports. Je me suis mise à bavarder avec eux et ai répondu à leurs questions. Ils étaient si nombreux qu'ils remplissaient la boutique. Ce n'est qu'après leur départ que je me suis aperçue de la disparition d'une importante quantité d'articles. Les garçons les avaient volés !

Cela m'a fait beaucoup de peine et j'étais aussi révoltée devant l'injustice de la situation. Les ennuis ne se sont pas arrêtés là non plus. Nous n'avons pas eu d'autres problèmes de délinquance, pourtant cet incident s'est révélé être le moins grave d'une série de difficultés dont nous avons été les victimes pendant presque deux ans. A chaque fois, mon mari et moi avons prié, et le problème se résolvait.

Les affaires marchaient bien malgré les difficultés. Je sais maintenant que cet enchaînement impitoyable d'injustices n'accomplissait pas la volonté divine. Le pouvoir de la prière, fondé sur la compréhension des vérités spirituelles concernant Dieu et Sa création, aurait pu interrompre cet enchaînement à tout moment. Même ce premier incident aurait pu être le dernier.

Le concept de victime est très large: il comprend le terrorisme et les mauvais traitements, mais aussi le vol et des incidents mineurs comme la queue de poisson que vous fait un automobiliste sur la route. La plupart des gens subissent des injustices de temps en temps; certaines personnes semblent être d'éternelles victimes.

Comment réagissons-nous d'habitude quand nous considérons qu'on empiète sur nos droits ? Nous protestons ! Or, la façon dont nous protestons est essentielle. Si notre protestation est empreinte d'indignation et d'indiscipline, elle ne résoud pas le problème de fond et ne sert à rien. Elle peut même aller jusqu'à prolonger la durée du problème. Pensez à ce qui se passe souvent dans les quartiers pauvres et dans les quartiers riches aussi d'ailleurs. Se sentant privés de ce dont ils ont besoin ou de ce qu'ils veulent, beaucoup protestent en le volant à leur voisin – et créent ainsi une chaîne de victimes.

Dans de nombreux pays, les gens protestent de manière inefficace par l'intermédiaire du système judiciaire, et les tribunaux sont littéralement encombrés de personnes qui se rebellent contre l'injustice en s'intentant des procès les unes aux autres. Pourtant, quand un procès est terminé, les personnes concernées sont tout aussi vulnérables qu'avant.

Mary Baker Eddy et l'injustice

Science et Santé avec la Clef des Écritures apporte des solutions à ce problème, des solutions issues de l'expérience personnelle d'une femme née dans le New Hampshire (États-Unis). Il s'agit de Mary Baker Eddy qui découvrit et fonda la Christian Science.

L'injustice se présenta d'abord dans son existence sous la forme d'une maladie chronique. Depuis son enfance, elle n'était pas en bonne santé, souvent incapable de participer aux activités auxquelles ses frères et sœurs s'adonnaient avec joie. Elle se maria jeune, mais son mari mourut de la fièvre jaune au cours de leur première année de mariage. Accablée de chagrin – et enceinte – elle retourna dans sa famille.

Après la naissance de l'enfant, elle tomba encore plus gravement malade. Sa famille l'aimait beaucoup. Cependant, au bout de plusieurs années de souffrances marquées par des moments où elle était totalement immobilisée, ses proches décidèrent de confier le petit garçon aux soins d'une femme qui s'était parfois occupée de lui quand il était bébé. Le mari de cette femme donna son assentiment. Vous imaginez ce qu'une mère peut ressentir dans de telles circonstances !

Deux ans plus tard, Mary Baker Eddy se remaria à un homme qui lui avait promis de l'aider à ramener l'enfant auprès d'elle. Une fois marié, cependant, il revint sur sa parole et exigea que l'enfant reste dans la famille qui l'avait accueilli En outre, quelques années plus tard, cette famille alla habiter dans l'ouest des États-Unis sans donner sa nouvelle adresse à Mary Baker Eddy. Il s'avéra que le mari de cette dernière n'assumait pas non plus ses responsabilités dans d'autres domaines. Après avoir tenté en vain de sauver leur mariage pendant plusieurs années, elle finit par demander le divorce pour infidélité et abandon du foyer conjugal. Il est certain qu'elle vivait ce que beaucoup de gens ressentent à cause de la maladie, de la pénurie ou de l'emprise familiale: ils n'ont pas leur mot à dire quant à la façon dont leur existence se déroule.

Mary Baker Eddy ne pouvait admettre que Dieu ait provoqué ou même permis ses ennuis. Ces souffrances et ces pertes n'étaient pas en accord avec ce que son cœur lui disait de Dieu. Elle avait toujours ressenti la présence de Dieu comme étant l'Amour tendre et indicible.

Elle expérimenta toutes sortes de remèdes. Quelquefois, elle avait l'impression d'être guérie, mais la maladie réapparaissait. Puis, elle eut un accident qui la laissa gravement blessée; on considérait son état désespéré. Elle demanda sa Bible, et elle lut le récit de guérisons accomplies par Jésus-Christ. A mesure qu'elle lisait, elle commençait à saisir la vérité selon laquelle la vie en Dieu, l'Esprit, est la seule réalité; elle fut guérie – et elle demeura en bonne santé. Elle avait trouvé la guérison qu'elle avait toujours cherchée ! Elle allait bien, capable de mener une existence normale pour la première fois de sa vie.

On peut dire que Mary Baker Eddy découvrit qu'elle avait le droit de protester, et elle parvint à comprendre comment: en se soumettant humblement au pouvoir de Dieu.

Il lui devint clair que Jésus-Christ révéla au monde une façon de comprendre Dieu bien plus élevée que les concepts généralement admis. L'enseignement et les œuvres de notre Maître ne nous présentent pas un dieu au pouvoir limité doté de particularités humaines – tout à la fois protecteur et vengeur – mais ils nous montrent le seul Créateur tout-puissant, la seule cause, le bien infini. Jésus nous apprit que Dieu est un Père tendre et aimant qui ne souhaite jamais à Ses enfants de souffrir. Par les œuvres qu'il accomplit notre Maître prouva que l'homme est l'enfant spirituel de Dieu: aimé, protégé, entouré de la sollicitude d'un Père-Mère omnipotent, et à l'abri de lois et de circonstances cruelles.

Puisque Dieu est Tout, le seul pouvoir, Ses enfants ne peuvent qu'être parfaits. Il n'a pas besoin de les manipuler pour qu'ils parviennent à la perfection. La Bible nous dit que l'enfant de Dieu est Son image et Sa ressemblance. Dieu maintient Sa ressemblance, Son reflet, dans un état parfait et impeccable, de par Sa nature même. Puisqu'Il est Lui-même parfait, Il préserve la perfection de Sa ressemblance.

La protestation de Jésus contre l'injustice

La protestation de Jésus contre les souffrances de la chair était sans précédent. En guérissant, il montra que nous avons le droit de protester, et il nous apprit comment en nous révélant une manière de prier plus élevée. Mary Baker Eddy écrivit dans Science et Santé: « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité; ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité – de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. » Science et Santé, p. 12.

Jésus-Christ démontra la suprématie divine en s'élevant avec autorité contre tout ce qui suggérait que l'homme n'était pas l'expression de Dieu. Et pour cela, il affirma la totalité et la bonté de l'Amour divin et la perfection de l'homme, la ressemblance de l'Amour. La Prière du Seigneur, que nous a laissée Jésus, est un exemple de protestation dans l'esprit du Christ. Elle reconnaît et loue la souveraineté et le pouvoir suprême de Dieu. Elle rend honneur à ce que Dieu a créé.

Jésus commença sa mission en prêchant et en transmettant ce message: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » Matth. 4:17. Ne voulait-il pas dire que la création spirituelle et parfaite de l'Amour est présente, maintenant même ? Tout ce que nous avons à faire, c'est changer d'optique: admettre ce que Dieu sait de Sa création et vivre en harmonie avec elle; abandonner un point de vue nocif et mortel pour comprendre Dieu et l'homme spirituellement. C'est alors que nous sommes capables de voir et d'apprécier les choses telles qu'elles sont réellement, telles que notre Père-Mère Dieu les a créées. Science et Santé affirme: « Nous ne pouvons nier que la Vie se soutient par elle-même, et nous ne devrions jamais nier l'harmonie éternelle de l'Ame simplement parce que, selon les sens mortels, il semble y avoir discordance. C'est notre ignorance concernant Dieu, le Principe divin, qui produit l'apparente discordance, et la vraie compréhension de Dieu rétablit l'harmonie. » Science et Santé, p. 390.

Une vision spirituelle

Notre point de vue mental, la perception que nous avons de Dieu et de l'homme, détermine la nature de ce que nous vivons et notre aptitude à aider le monde. A propos du point de vue spirituel et parfait qu'avait Jésus, Science et Santé déclare: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint. » Ibid., p. 476.

Notre point de vue mental, la perception que nous avons de Dieu et de l'homme, détermine la nature de ce que nous vivons et notre aptitude à aider le monde.

Nous vivons la vision des choses que nous acceptons – soit la vision fausse et charnelle soit la vision spirituelle et vraie. Si vous portiez des lunettes dont l'un des verres a une salissure, tout ce que vous regarderiez semblerait sali. Si cette salissure représentait le concept erroné selon lequel la ressemblance de Dieu puisse être une victime ou un bourreau, vous verriez des victimes et des bourreaux partout. Si, en revanche, vous éclaircissiez la vision que vous avez des autres et de vous-même, vous vivriez les choses de façon très différente.

Même si les injustices que vous subissez ne sont pas de votre faute, malgré tout, c'est de votre pensée qu'elles doivent être éliminées. Je ne pense pas que mon mari ou moi avions mal agi quand il nous est arrivé cette série d'événements injustes. Néanmoins, nous étions désabusés. Nous nous attendions toujours à ce que les gens nous trompent, et c'est ce que nous avons récolté. Et pourtant, nous priions. Or, à mesure que nous avons appris à rendre gloire à Dieu en voyant en Lui l'unique cause et la cause du bien seul, nous nous sommes mis à considérer la bonté comme étant la seule possibilité. Et tout est allé très bien à partir de ce moment-là.

Science et Santé n'insinue pas que les injustices sont imaginaires ou insignifiantes. Ce sont parfois des tragédies qui poussent les gens à se voir en victimes et à vivre ce concept erroné de l'homme. Cependant, notre passé n'a pas à déterminer notre avenir ! Il est possible de guérir des séquelles du passé. Et elles ne se répéteront plus.

Considérer quelqu'un comme la malheureuse victime de circonstances adverses, c'est contribuer au problème. Néanmoins, quand nous faisons l'effort de voir les choses telles que Jésus les voyait, nous constatons que les séquelles du passé peuvent réellement disparaître. Ainsi, il est possible de nous débarrasser des effets persistants dûs aux injustices subies, même les plus graves.

Né pour le malheur ? Non !

Pour illustrer ce point, j'aimerais vous parler d'une de mes amies. Elle n'était pas simplement jolie, elle était particulièrement belle. Elle n'était pas simplement instruite, elle était allée très loin dans ses études. Elle était consciencieuse, douée, bonne. Elle pratiquait son métier avec sérieux. Je pensais que tout aurait dû nécessairement bien aller pour elle, mais ce n'était pas le cas.

Si elle partait en voyage, sa voiture tombait en panne. Si elle faisait réparer sa voiture, le mécanicien abusait de sa confiance. Elle était sans cesse la victime d'injustices. Quels que soient l'endroit où elle habitait, l'emploi qu'elle occupait, elle se retrouvait toujours dans des situations particulièrement désagréables: un divorce, des poursuites en justice, des licenciements, un fils tué dans un accident qui aurait pu être évité. Elle est tombée amoureuse d'un homme qui lui a dit vouloir l'épouser. Puis elle a découvert qu'il était déjà marié !

Le pouvoir du Christ, la Vérité, démontré par Jésus, nous libère de l'injustice.

Les problèmes que rencontrait mon amie ne provenaient pas du fait qu'elle était une femme, car la plupart des femmes ne subissent pas le nombre d'injustices dont elle a été victime. Mon amie est Noire américaine, mais ses difficultés semblaient rarement liées à sa race. D'ailleurs, il ne semblait pas y avoir de règle générale dans les injustices qu'elle subissait ni quelque chose de répréhensible dans ses actes.

Un jour, il lui vint à l'esprit de réfléchir à la façon dont elle se voyait. Quand elle pensait à elle-même, s'assimilait-elle à son véritable héritage spirituel – se reconnaissait-elle dans ce passage des Écritures, « N'avons-nous pas tous un seul père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? » Malachie 2:10. Ou s'assimilait-elle à une race humaine, une race qui avait été traitée avec cruauté au cours de l'histoire ?

Immédiatement, elle a su ce qu'il lui fallait faire. Elle a pris sa Bible et l'ouvrage qui aide à son étude, Science et Santé. Je n'ai pas eu de ses nouvelles pendant plusieurs semaines. Puis un jour, elle m'a téléphoné. Elle m'a murmuré, la voix empreinte d'émerveillement: « Je ne suis pas une victime Personne n'est une victime, et personne n'est méchant. L'homme est la ressemblance de Dieu ! »

Elle étudiait la Bible depuis longtemps, et cette vérité ne lui était donc pas inconnue. Mais elle venait de passer des semaines à étudier – à admettre ce qui est spirituellement vrai, en surveillant attentivement chacune de ses pensées et chaque mot qu'elle prononçait. A présent, elle se sentait bien plus enfant de Dieu que membre d'un groupe ethnique. Je savais qu'elle avait trouvé son héritage réel et ne subirait plus jamais les injustices dont elle avait souffert par le passé.

Attention, je ne veux pas dire par là qu'elle n'a plus jamais rencontré de difficultés dans sa vie. Elle a encore des problèmes à régler de temps en temps, comme chacun de nous. Néanmoins, cette habitude d'être une victime perpétuelle était définitivement rompue. Comme nous nous trompons nous-mêmes quand nous nous assimilons à une race, une nationalité, un pays ou une lignée ! L'homme est l'enfant de Dieu.

L'injustice ne fait pas partie de la création divine

Admettre la vérité spirituelle de votre être, ce n'est pas dire que ce que vous avez souffert était le fruit de votre imagination. La façon dont les ancêtres de mon amie ont été traités fut un horrible drame humain, et certaines personnes se sont montrées particulièrement cruelles envers elle. Or, Science et Santé ne dit pas que la discrimination, les mauvais traitements, la maladie, etc. ne sont pas réels quand on les considère d'un point de vue humain. Ce que dit Science et Santé, c'est que l'injustice ne fait pas partie de la création divine. Elle n'a aucune place dans la réalité spirituelle de l'existence. Tout ce qui n'est pas parfaitement bon ne provient pas de Dieu. Par conséquent, nous n'avons pas à supporter l'injustice sans rien dire.

Même s'il est à la mode aujourd'hui de penser que notre vie est soumise à des forces indépendantes de notre volonté, ce consensus ne rend pas réel pour autant cette conception de l'existence ! Qu'on endosse le rôle de victime perpétuelle après un incident troublant, comme mon mari et moi, ou qu'on soit plus ou moins « né » victime, comme mon amie, que l'injustice soit chronique ou occasionnelle, qu'on la subisse ou qu'on la fasse subir, le pouvoir du Christ, la Vérité, démontré par Jésus, nous libère. Il est possible d'éliminer complètement l'injustice, sous toutes ses formes en protestant, dans l'esprit du Christ, avec persistance et vigilance.

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