Le fondamentalisme fanatique inquiète un grand nombre de gens. Ils craignent en effet qu’il compromette non seulement la diversité religieuse et la liberté de culte, mais qu’il mette aussi en péril la paix et l’équilibre mondiaux.
L’exemple que nous donna Jésus-Christ devrait nous encourager. Il traversa sereinement une époque troublée et opposa aux forces extrémistes de son temps la guérison et l’amour qui triomphèrent de tous les obstacles. Après sa résurrection, il ordonna à ses disciples de rester à Jérusalem et d’attendre l’affranchissement de toute oppression promis par Dieu. S’attendant peut-être à une révolution imminente, les disciples demandèrent à Jésus: « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël?» Il leur répondit: «Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous.» Acte 1:6–8.
En priant pour que l’harmonie règne entre les différentes religions, nous acquérerons la conviction que chacun est en droit de ressentir la bonté et l’amour de Dieu.
En priant pour que l’harmonie règne entre les différentes religions, nous acquérerons la conviction que chacun est en droit de ressentir la bonté et l’amour de Dieu. L’influence du Saint-Esprit, le Consolateur envoyé par Dieu, rend cela possible. Ce Consolateur, que Mary Baker Eddy appelle la Science divine, apporte la paix. Il nous montre qu’aucun de nous n’a besoin de se sentir abandonné ou perdu en recherchant une communion de pensées et des valeurs fondamentales comme la sécurité, la santé et un style de vie spiritualisé. Même dans les moments de colère, de peur et de déception, il nous est possible de refuser de réagir avec agressivité, parce que nous suivons l’exemple du maître chrétien, dont le Principe était l’Amour. Enfant du seul Créateur universel, Dieu, chacun de nous possède en réalité uniquement le bien spirituel, est toujours en sécurité, ne manque jamais de rien et réussit tout ce qu’il entreprend. La peur n’a aucun pouvoir sur nous parce que nous ne sommes jamais séparés de l’Amour divin.
Affirmer en priant notre fraternité spirituelle avec tous a le pouvoir de guérir les comportements réactionnaires et intolérants qui incitent à la violence.
Saint Paul devait être convaincu de l’unité fondamentale de l’homme et de Dieu lorsqu’il déclara que le Seigneur «fait naître d’un seul homme tous les peuples répartis sur la surface de la terre», qu’ «il a voulu qu’ils le cherchent et s’efforcent de le trouver comme à tâtons, bien qu’en réalité il ne soit pas loin de chacun de nous. Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être.» Actes 17:26–28 (version synodale). Affirmer en priant notre fraternité spirituelle avec tous a le pouvoir de guérir les comportements réactionnaires et intolérants qui incitent à la violence.
La Bible nous dit que Dieu règne sur les nations. Vivre en étant gouverné par la loi divine du bien universel est une garantie de progrès et de justice pour tous. Sous le gouvernement de Dieu, l’homme n’a qu’une seule véritable impulsion: obéir à la loi divine, ce qui apporte l’harmonie. Quand nous comprenons que Dieu est l’Amour divin, nous constatons que Son gouvernement n’est jamais dur ni coercitif, mais parfait et bon. Prendre conscience du lien qui nous unit à notre divin Père tout-aimant nous révèle la sagesse et les directives divines, sources de paix et de bien-être. Lorsque cette loi du bien est comprise, il est naturel de vouloir se placer sous son autorité.
Or, même cette loi supérieure à toutes les autres ne doit être imposée à personne. Quand Josué demanda aux enfants d’Israël de renouveler leur alliance avec Dieu, il ne chercha pas à leur imposer la loi divine. Il leur dit: «... choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.» Et le peuple lui répondit: «Loin de nous la pensée d’abandonner l’Éternel, et de servir d’autres dieux!» Josué 24:15, 16. Ils acceptèrent de servir Dieu parce qu’ils reconnaissaient qu’ils avaient été entourés de Sa tendre sollicitude, et qu’Il avait répondu à leurs besoins pendant la traversée du désert. La loi divine du bien toujours présent gagne le cœur des hommes en leur donnant la guérison et la grâce.
Cependant, il arrive parfois que les représentants d’une doctrine religieuse fassent part de leurs idées avec une conviction bruyante et agressive. Cela ne devrait pas nous empêcher de participer à des activités vers lesquelles nos prières nous guident, afin de mieux comprendre l’amour que Dieu porte à l’humanité. Par exemple, lors d’une journée nationale de prière, je me suis jointe à 350 personnes qui s’étaient réunies dans la rue, près de notre mairie. Sous la pluie, nous avons prié et entonné des chants de gratitude pour Dieu et notre pays. Des brochures furent distribuées indiquant que ce rassemblement était parrainé par une organisation religieuse fondamentaliste. Ce groupe s’était tout particulièrement fait entendre et s’était montré très actif dans une série de campagnes destinées à faire voter des lois mettant en application leurs théories à propos d’un certain nombre de questions religieuses et sociales. J’étais mal à l’aise et me demandais si ma participation m’exposait à être amenée, de façon subtile, à adopter une forme de culte dont je ne voulais pas.
En priant, je me suis soudain rendu compte que j’étais libre, maintenant même, de choisir que penser et comment prier. Environnée de discours chauvins et de la rhétorique d’une campagne politique, j’ai regardé autour de moi. J’ai alors vu des gens se montrant pleins d’attentions envers leurs enfants et envers les autres personnes, offrant l’abri de leur parapluie et priant avec joie, à leur façon. Prendre la décision de ne voir et de ne ressentir que la toute-présence de l’Amour divin a fait disparaître la peur d’une force fanatique qui pourrait s’opposer ou s’imposer à moi ou à quiconque. J’ai affirmé que chaque personne présente était libre et capable de penser clairement et d’agir avec sincérité, en permettant à de bonnes décisions de voir le jour, des décisions qui vaincront l’apathie, la peur et la désillusion ressenties par la société.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: «De même que notre pays, la Science Chrétienne a sa Déclaration d’Indépendance. Dieu a doué l’homme de droits inaliénables, parmi lesquels on compte le gouvernement de soi-même, la raison et la conscience. L’homme n’est bien gouverné par lui-même que lorsqu’il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l’Amour divins.» Science et Santé, p. 106.
Bien protégés par le gouvernement divin qui est toute bonté, nous n’avons pas à craindre les opinions religieuses d’autrui ni à accepter de croire qu’elles puissent exercer une emprise sur nous. En fait, lorsque nos pensées sont aimantes, nous sommes à même d’exprimer notre compassion et d’offrir notre aide à ceux qui sont véritablement à la recherche de valeurs traditionnelles comme la patrie, le bonheur familial, l’affection mutuelle et le respect de l’autre.
Le mot «fondamentalisme» a pour origine le mot latin fundamentum qui veut dire le fondement ou la base, l’essentiel. La soif de spiritualité du monde n’est-elle pas un besoin essentiel – un besoin que nous avons la possibilité de combler, dans une certaine mesure, grâce à une meilleure compréhension de ce qu’est Dieu selon la Science Chrétienne? Savoir que nos églises et notre vie reposent sur l’omnipotence et l’omniprésence de l’Esprit, Dieu, nous donne les moyens de calmer la pensée troublée et de nous soumettre au plan qu’Il a préparé pour chacun de nous. Cette prière contribue à la paix et à l’équilibre mondiaux, et révèle que nous pouvons vivre d’une façon pleinement satisfaisante.
Le Saint-Esprit, ou le Christ, est présent, maintenant même, là où nous sommes. Il est à l’œuvre, éveillant un monde perturbé à la joyeuse liberté de la vie en Dieu, où les bienfaits nous attendent en abondance. Quand le découragement nous gagne en songeant à la lenteur avec laquelle le monde prend conscience de son unité avec la Vérité, la Vie, et l’Amour divins, nous avons toujours la possibilité d’affirmer un fait fondamental: l’univers est en réalité gouverné par Dieu, l’Entendement divin. Cet Entendement ne connaît que la sérénité parfaite; il ne peut jamais être manipulé, accablé ni renversé. Avec la loi divine, rien n’a le pouvoir d’entraver le développement progressif du bien pour le genre humain. Et puisque chaque homme est en sécurité dans l’Entendement divin, nous n’avons pas à craindre la suggestion prétendant que des idéologies rigides ou agressives ont le pouvoir de dérouter et de dominer.
En priant pour le monde, nous reconnaissons la présence et le pouvoir du seul Dieu universel qui prend soin de tous.
Dans son Message à L’Église Mère de 1900, Mary Baker Eddy écrit: «Saint Paul énonce admirablement ce fait fondamental concernant la Divinité en la désignant comme le “Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous”.» Message de 1900, p. 4.
En priant pour le monde, nous recon naissons la présence et le pouvoir du seul Dieu universel qui prend soin de tous en les entourant de la paix et de l’harmonie qu’assure la loi divine. L’influence, dans nos pensées, du Christ qui guérit chasse la colère et la peur qu’un style de vie qui nous est cher doive être défendu au moyen de l’intimidation et de la violence. Il n’y a qu’un seul Entendement, et chacun de nous, son idée, vit en lui. Cet Entendement appuie, soutient et protège sa famille universelle.
    