J’ai de nombreuses raisons d’être reconnaissante.
A un moment donné, j’avais régulièrement des petits boutons sur les paupières. Les lectures choisies lors d’un service du mercredi soir comportaient le récit de l’entrevue entre Jésus-Christ et Ponce Pilate — quand Pilate fit remarquer à Jésus qu’il avait le pouvoir de le crucifier ou de le libérer. La réponse de Jésus resta gravée dans ma mémoire: «Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. » (Jean 19:11) Lorsque mon œil me fit de nouveau souffrir, annonçant l’arrivée d’un autre bouton, je refusai en paraphrasant la réponse de Jésus: Tu n’as aucun pouvoir sur moi à moins que tu ne viennes d’en haut! La douleur disparut et aucun bouton n’apparut. Cela se reproduisit encore deux fois, et ce fut la fin du problème.
Un jour, toute la famille était en congé, et je lisais The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, de Mary Baker Eddy. L’auteur avait écrit une lettre dans laquelle elle demandait aux membres de prier pour la paix, puis plus tard, elle leur demanda de cesser de prier. Cette dernière demande était suivie d’une explication (voir p. 279–281). Soudain, je compris très clairement que ce n’est pas la longueur de la prière qui guérit. L’homme a été créé parfait, c’est pourquoi il est parfait. La prière, en l’occurence, révèle ce qui est déjà un fait établi.
Deux jours plus tard, nous partîmes pique-niquer. Alors que nous étions presque arrivés, je remarquai que mon mari avait de la peine à conduire. Je lui dis tout de suite: «Je vais affirmer la vérité.» Je voulais dire par là que j’allais prier. Nous arrivâmes sans encombre. Je m’assis un peu à l’écart afin de réfléchir à cette pensée exaltante que j’avais eue quelques jours plus tôt. Ce n’était pas la longueur de la prière qui guérissait, mais le fait que nous étions parfaits dès le départ nous permettait d’être en bonne santé maintenant même.
Nos amis qui nous suivaient arrivèrent, et il fallut donner à manger aux enfants. Je ne repensai plus au problème jusqu’au moment de rentrer à la maison. Je demandai à mon mari s’il souhaitait que je conduise. Il eut l’air extrêmement surpris et resta bouche bée, puis tout lui revint! Il avait été guéri sur-le-champ au point d’avoir oublié qu’il avait eu une difficulté. La vérité que j’avais comprise si clairement ce jour-là me fut souvent d’une grande aide dans d’autres circonstances. Bien plus que les guérisons, aussi merveilleuses soient-elles, ce sont les leçons que nous en tirons qui ne nous quittent pas.
Et j’en ai reçu beaucoup sur les ressources. Très tôt, je découvris la vérité énoncée dans l’article intitulé « Les anges », dans Écrits divers, de Mary Baker Eddy: «Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens.» (p. 307) Sans aucun doute, les idées, c’est ce que nous recherchons quand nous sommes dans le besoin. Lorsque nous savons que les idées de Dieu sont là, toute notre pensée s’ouvre, attend et est prête à recevoir. Et les idées divines ne sont jamais ennuyeuses, elles mènent toujours à des choses passionnantes.
Au début de mon mariage, je ne parvenais pas à trouver l’argent permettant de régler nos mensualités. J’étais absolument certaine, cependant, que Dieu répondait à tous les besoins humains. Un jour, je me promenais dans le jardin, en réfléchissant à un moyen d’arranger un chapeau qui rehausserait ma garde-robe très limitée, car je devais aller à une réception dans le cadre du travail de mon mari. J’étais sûre que les idées étaient présentes. A ce moment, un oiseau vola au-dessus de ma tête et perdit une plume qui tomba à mes pieds. Je la pris, la lavai, la trempai dans un peu de colorant, et avec un petit cordon, du fil et une aiguille, mon chapeau était décoré. Cela me conduisit à monter une petite affaire de plumes pour chapeaux.
Puisque Dieu est tout et bon, nous ne sommes jamais limités par la géographie, la situation économique, l’âge, l’espace ou le temps. J’habitais dans un petit village, très à l’écart, et cependant Dieu me fit découvrir de vastes horizons. Par exemple, un jour, en regardant une publicité pour un grand magasin dans le journal, je me dis qu’ils avaient besoin d’un artiste. Je leur suggérai quelques idées, et cela conduisit à une chronique dans le journal sur les articles intéressants de leur magasin. Ce sont là quelques-unes des occasions qui m’ont été offertes grâce à la compréhension de la Science Chrétienne.
L’Esprit regorge d’idées infinies qui, à leur tour, pourvoient à nos besoins quotidiens, et je suis profondément reconnaissante envers Mary Baker Eddy de nous avoir révélé la bonté divine toujours à la portée de tous.
Nelson, Nouvelle-Zélande
    