Lorsque Jésus-Christ rencontra un homme «malade», à la piscine de Béthesda, il lui demanda: «Veux-tu être guéri?» Jean 5:5, 6. Cette question pourrait paraître étonnante étant donné l'état physique de l'homme qui durait depuis trente-huit ans, nous dit la Bible. Dans de telles circonstances, qui ne voudrait pas être guéri ? Cependant, au lieu de répondre par l'affirmative, l'homme lui expliqua pourquoi il n'était toujours pas guéri. Il pensait que le seul moyen de guérir consistait à entrer le premier dans le bassin, quand l'eau était agitée. Il se plaignait de n'avoir personne pour l'aider.
Jésus savait que l'argument donné par cet homme ne pouvait influencer l'idée spirituelle de Dieu, le seul homme réel. Ce n'était rien d'autre qu'une superstition. Jésus le guérit de toutes les croyances erronées qui l'avaient tenu en esclavage pendant toutes ces années. Même la durée de l'état d'infirmité n'eut pas la moindre influence sur l'appel du Christ. Avec quelle autorité le Maître dissipa le brouillard des fausses croyances au moyen de cette injonction: «Lève-toi... prends ton lit, et marche» Jean 5:8. !
De toute évidence, le pouvoir du Christ exprimé par Jésus réveilla l'homme en lui faisant voir sa perfection donnée par Dieu, que les croyances à la maladie ne touchent pas. Et c'est là la base sur laquelle s'appuie la méthode chrétienne de la guérison par la Science Chrétienne — la perfection immuable de l'homme, qui est la ressemblance spirituelle de Dieu. Le premier chapitre de la Bible nous dit que Dieu fit l'homme à Son image et à Sa ressemblance, et Dieu vit que tout ce qu'Il avait fait étati «très bon».
Puisque l'homme, notre identité véritable, n'a jamais perdu son état parfait de reflet de Dieu, la maladie doit forcément être, en dernière analyse, illusoire, irréelle. Par conséquent, pour obtenir la guérison, il est nécessaire de détruire l'illusion que la maladie est réelle. En partant de cette base, nous avons le pouvoir de guérir la maladie par la prière, prière qui reconnaît la toute-puissance de Dieu et la perfection de ce qu'Il a créé. Cela nous permet, grâce au pouvoir divin, de chasser de notre pensée, ou de la pensée de quiconque nous demande de l'aide par la prière, la croyance que la maladie a une réalité.
Jésus dut sentir que l'homme près de la piscine était prêt, car, d'après ce que nous disent les Écritures, il fut le seul «patient» qu'eut le Maître à cette occasion, alors qu'il était entouré d'une foule de gens souffrant de maux divers. Les autres personnes ne voulaient-elles pas aussi être guéries ? Cependant, voulaient-elles réellement retrouver un état parfait — étaient-elles prêtes à abandonner leurs fausses croyances ?
Nous lisons dans Science et Santé: «La Bible enseigne la transformation du corps par le renouvellement de l'Esprit.» Science et Santé, p. 241. Quelquefois, on est si heureux d'être guéri qu'on ne s'aperçoit pas tout de suite du renouvellement spirituel qu'a provoqué l'Esprit divin, Dieu. Or, il y a toujours une transformation intérieure, car, sans elle, la guérison ne peut se produire. Pourquoi? Parce que la maladie, la discordance, toute inharmonie est avant tout un état mental erroné — une croyance en l'existence d'un pouvoir distinct de celui de Dieu et d'un état contraire à Son infinie bonté.
Toutes les inharmonies, la maladie, le chagrin, la perte, la pénurie, proviennent uniquement de la croyance en une réalité qui serait en dehors de la création totalement bonne de Dieu. C'est croire, dans une certaine mesure, au concept fictif de la création exposé dans le deuxième chapitre du livre de la Genèse. Ce récit allégorique de la création décrit un concept mortel et matériel qui est à l'opposé du récit spirituel et réel du premier chapitre de la Genèse.
Jésus-Christ n'avait donc pas pour simple mission de guérir une multitude d'infirmités ni de démontrer à ses disciples qu'il était doué de pouvoirs personnels. Étant le Fils de Dieu, il avait pour mission de réveiller le genre humain en le débarrassant du concept erroné de l'existence dans la matière. Sa vie est un modèle que chacun de nous devrait suivre afin de devenir davantage semblable au Christ et de travailler ainsi à son salut. Jésus est pour nous l'exemple parfait à imiter.
Il y a toujours une transformation intérieure, car sans elle, la guérison ne peut se produire.
Nous devrions souvent nous poser cette question, « Veux-tu être guéri ? » Sommes-nous en train de tout abandonner pour le Christ ou nous accrochons-nous par peur ou par envie à une idole telle qu'un médicament, une mauvaise habitude, la haine, la sensualité ? A mesure qu'on abandonne ces penchants matérialistes, «l'homme nouveau» — notre identité réelle — apparaît.
Le pouvoir du Christ, l'idée spirituelle de l'Amour divin ôte tout ce qui cherche à placer un obstacle sur la route vous menant vers la sainteté. En réalité, l'homme créé par Dieu est incapable d'entretenir de fausses croyances, car sa conscience est le pur reflet de l'Entendement divin, de la Vérité même. Cependant, il est nécessaire de le prouver, de démontrer notre libération de toute croyance tyrannique ou oppressive, liéé à la prétendue vie matérielle. Il nous faut, avec amour, nous soumettre au gouvernement divin, chasser tout raisonnement matérialiste, comme on chasserait un mauvais rêve, pour prendre conscience de l'existence spirituelle qui constitue le seul fait éternel de notre être. Il est certain que, dans la mesure où notre pensée se spiritualise, il devient impossible au mal de gouverner notre vie.
Manifestement, Jésus perçut que l'homme de la piscine était réceptif à l'idée d'abandonner les fardeaux terrestres. Cet homme avait simplement besoin de s'élever au-dessus des fausses croyances qui l'avaient maintenu en esclavage. La Bible nous dit qu'il réagit immédiatement après que Jésus lui eut donné l'ordre de se lever et de marcher. «Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha.» Jean 5:9. Par conséquent, nous aussi, si nous sommes réceptifs au Christ, nous serons régénérés et revêtirons «l'homme nouveau» Voir Col. 3:9, 10..
A un moment de ma vie, je souffrais constamment d'engourdissement et de fourmillement dans les jambes. Cela avait commencé avant que j'étudie la Science Chrétienne. J'étais capable de marcher, mais je n'étais pas solide sur mes jambes et éprouvais une douleur continuelle. La nécessité de chasser la peur de la pensée fut la première chose que j'appris au sujet de la guérison quand je découvris la Science Chrétienne. La peur disparut lorsque je compris que j'étais unie à Dieu, que Dieu et l'homme étaient inséparables. Je savais que la peur était forcément absente de la touteprésence de Dieu, le bien. En méditant sur la vérité de la perfection immuable et indéniable de l'homme en Dieu, je me mis à abandonner toutes sortes de mauvais penchants. Non seulement la peur fut vaincue, mais également un sentiment erroné de culpabilité, l'indécision, l'impatience. Bien d'autres traits de caractère laissèrent la place à une nouvelle façon de me voir et de voir les autres comme étant purement spirituels, sans une once de matière ou d'erreur. Je me souviens très bien qu'un soir, après m'être couchée, je me rendis compte que, pour la première fois depuis des années, je ne ressentais aucune douleur dans les jambes. D'abord, cela m'inquiéta, car je me dis que mes jambes ne ressentaient peut-être plus rien. Cependant, c'est quand je me levai et me mis à marcher que je compris que j'étais complètement guérie. Cette guérison s'avéra permanente.
Qu'est-ce qui pourrait s'opposer à ce que vous jouissiez du droit divin d'être libre ?
Qu'est-ce qui pourrait vous empêcher de prendre conscience de votre perfection ? Qu'est-ce qui pourrait s'opposer à ce que vous jouissiez du droit divin d'être libre? En vérité, toute erreur prétendant y parvenir est sans pouvoir. Et vous pouvez le prouver en maintenant votre conviction que rien de nuisible n'est capable d'altérer la majesté de votre être. Quand nous admettons que nous sommes le reflet de Dieu et rien d'autre, nous prenons conscience de notre perfection donnée par Dieu. Nous nous rendons compte que nous ne nous sommes jamais trouvés ailleurs que dans l'Entendement, Dieu. L'Entendement, Dieu, conçoit l'homme en tant qu'idée. Et puisque Dieu est exclusivement bon, il s'ensuit que Son idée, l'homme, est aussi absolument bon. Rien n'existe en dehors de la totalité divine — il n'y a pas d'existence dualiste. Ce qui semble discordant (peu importe si cela semble très réel), c'est un mensonge. Et pour cette raison, il peut être nié et rejeté. Science et Santé affirme: « La grande vérité dans la Science de l'être, que l'homme réel était parfait, qu'il l'est et le sera toujours, est incontestable; car si l'homme est l'image, le reflet, de Dieu, il n'est ni inverti ni subverti, mais droit et semblable à Dieu.» Science et Santé, p. 200.
Rien de nuisible n'est capable d'altérer la majesté de votre être.
Il est évident que Jésus reconnaissait l'existence d'une seule création, la spirituelle. Nous avons toujours la possibilité de nous tourner avec ferveur vers l'Esprit, Dieu, afin de discerner cette réalité et de prendre conscience de notre nature et de notre statut véritables dans Son royaume. Nous sommes capables de sacrifier sur l'autel de la Vérité les fausses croyances et les traits de caractère qui nous empêcheraient de démontrer notre perfection. C'est possible lorsque nous nous soumettons avec amour au plan saint de Dieu, lorsque nous cédons à la volonté divine, en obéissant uniquement à l'Esprit, en pensée et en acte, en amenant «toute pensée captive à l'obéissance de Christ» II Corinth. 10:5..
Il est impossible de décrire par des mots ce qu'on gagne en abandonnant tout ce qui est dissemblabe à Dieu; c'est quelque chose de merveilleux et de durable. Qui n'aspire pas à connaître la joie, l'harmonie, l'assurance, la paix, la santé parfaites — le royaume de Dieu ?
