Il vous est arrivé quelque chose d'extraordinaire. Avezvous déjà essayé de le raconter à vos amis ? Il est parfois très difficile de leur faire sentir à quel point c'était merveilleux. Les mots semblent quelquefois trop faibles ou trop limités. Vous imaginez donc les difficultés que dut rencontrer Jean ! Il avait eu cette grande vision spirituelle lui révélant que le bien triomphe du mal et il avait la responsabilité de faire part de cette vision au monde entier !
Le livre de l'Apocalypse, dans la Bible, fut écrit par Jean, dont beaucoup pensent qu'il était l'apôtre bien-aimé de Jésus. Le mot «Apocalypse» vient du mot grec apokalypsis qui signifie «révélation». Une révélation dévoile ce qui était caché. Jean et quelques autres auteurs de la Bible, qui écrivirent dans le même style, décrivaient en général des visions ou rêves.
Les dernières années de sa vie, Jean fut envoyé par ses ennemis dans une petite île rocailleuse appelée Patmos, au large des côtes de Turquie. Il y fut emprisonné pour avoir répandu la parole de Jésus-Christ. C'était une époque où simplement admettre qu'on était chrétien était très dangereux. L'Empire romain était au sommet de sa gloire, et le peuple était censé adorer l'empereur, non Dieu. A Patmos, Jean ne se montra ni furieux ni aigri. Au contraire, il s'engagea encore davantage à transmettre aux hommes le message de Jésus-Christ.
En prison, Jean était très occupé à écrire aux disciples fidèles de Jésus, pour les encourager à aller de l'avant. Les chrétiens auxquels il écrivait trouvaient sans doute que prêcher et pratiquer ce qu'avait enseigné Jésus exigeait trop d'eux, parce qu'ils avaient vu des amis et des leaders se faire tuer pour cette raison même. Jean leur écrivait toujours avec beaucoup d'amour, mais aussi avec fermeté, en les suppliant de s'attendre avec confiance à recevoir une récompense spirituelle. Il était une sorte de meneur spirituel – non une voix prophétisant le malheur comme certains le pensent.
Dans l'Apocalypse, Jean rapporte les instructions données par Dieu à sept églises d'Asie Mineure (aujourd'hui la Turquie). Toutes les lettres étaient inspirées par le Christ et chacune abordait les problèmes spécifiques de chaque église. Bien que toutes, sauf une, demandaient aux gens de changer leur façon de vivre et de devenir meilleurs, les lettres de Jean leur redonnaient espoir, en leur rappelant les promesses que Dieu leur avait faites. Les encouragements que Jean donne à chaque église constituent une précieuse liste de sept points essentiels qui peut aider chacun de nous à devenir un meilleur chrétien.
1. Éphèse (Apoc. 2:1–7): En s'adressant à cette église, Jean écrivit ceci: «Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. (...) Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour.» Ce qui ressort dans ce message, c'est l'importance de renouveler sa joie, son enthousiasme et son engagement en accomplissant des œuvres chrétiennes. Jean l'exige des chrétiens, alors même qu'ils doivent faire face à de grandes difficultés.
2. Smyrne (Apoc. 2:8-11): «Ne crains pas ce que tu vas souffrir. (...) Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.» Voilà le conseil énergique que donne Jean aux habitants de cette ville.
3. Pergame (Apoc. 2:12-17): «... j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.» Jean engageait les gens à rester purs.
4. Thyatire (Apoc. 2:18-29): Il complimente ainsi les chrétiens de cette ville: «Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières.» Cependant, il les met aussi en garde contre les mauvaises influences: «Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.»
5. Sardes (Apoc. 3:1-6): Il recommande à cette église de ne pas s'endormir et de ne pas négliger les choses de l'Esprit. «Sois vigilant», dit Jean.
6. Philadelphie (Apoc. 3:7-13): Ces chrétiens étaient restés fidèles, malgré leur petit nombre. Jean vit qu'ils avaient une grande œuvre missionnaire à accomplir. Il leur écrivit comme si c'était Jésus-Christ lui-même qui leur parlait: «Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.»
7. Laodicée (Apoc. 3:14-22): Cette église reçut une sévère réprimande. Elle était en déclin surtout en raison du confort que ses membres recherchaient dans les richesses matérielles. Certains d'entre eux pensaient même qu'il était possible d'adorer en même temps Dieu et l'Empereur. Jean leur dit: «Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.» Jean leur fit remarquer qu'ils faisaient preuve de peu de spiritualité et leur enjoignit de changer en leur promettant que, s'ils obéissaient, ils acquerraient une dignité morale ayant bien plus de valeur que leurs richesses matérielles.
La vision de Jean est aussi remplie de symboles. Un symbole, c'est ce qui représente quelque chose. L'Apocalypse décrit surtout le symbole lui-même sans indiquer ce qu'il représente. Par exemple, le mal est dépeint de nombreuses façons différentes: sous la forme d'un cheval blanc, d'un dragon rouge, d'une grande chaleur, de fléaux, d'une piqûre de scorpion, de dents de lion et d'une créature à sept têtes et dix cornes, pour n'en nommer que quelquesunes. D'autre part, le bien et le royaume des cieux sont représentés par des anges, de la lumière, des couronnes d'or, une améthyste, de l'or pur, un fleuve d'eau pure et par bien d'autres images. Lisez les chapitres 4 à 20, où vous trouverez encore d'autres symboles et d'autres visions.
Néanmoins, c'est la vision de la ville sainte de Jérusalem qui surpasse toutes les autres visions et tous les autres symboles (Apoc. 21:1 à 22:21). La description commence ainsi: «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple... Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.»
Jean n'avait pas simplement pour but d'annoncer ce qui allait se passer sur la terre, mais il cherchait aussi à révéler des vérités célestes ainsi qu'un nouveau ciel et une nouvelle terre. Il voulait que les gens sachent que Dieu gouverne tout l'univers. Et que la paix et le bonheur sont inévitables, à la portée de chacun, maintenant même.
