C'est un immigré, un étranger, un réfugié qu'on ne connaît pas, mais qui, pour des raisons en dehors de notre contrôle, est arrivé un jour dans notre pays et essaie d'y vivre. Il paraît si différent ! Il ne parle peut-être pas bien notre langue, il s'habille peut-être différemment. Et surtout, son aspect physique montre qu'il n'est vraiment pas de chez nous... Est-ce que la réaction normale à son égard doit donc être la méfiance ou la peur qu'il prenne ce qui est à nous? Devrionsnous désirer qu'il retourne d'où il vient? La Bible nous montre qu'il est non seulement possible mais nécessaire d'avoir une approche bien différente. Il est dit dans le livre du Deutéronome: « L'Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des Seigneurs... qui ne fait point acception des personnes et... qui fait droit à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements.» Deut. 10:17, 18.
J'aime beaucoup ces paroles qui soulignent si clairement que Dieu aime chacun de nous, même celui qui semble démuni, différent et sans recours, qu'Il nous rend justice et qu'Il s'occupe de nous. Regardez ce qui est dit dans le verset suivant du même chapitre du Deutéronome: «Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte.» Deut. 10:19. Il nous est demandé de refléter cet amour que Dieu a pour tous, étrangers ou non, dans nos pensées et dans nos actes. Par la tolérance. L'hospitalité. Le désir d'inclure les autres. La raison qui nous est donnée pour faire cela est intéressante. Il nous est rappelé que nous n'avons pas à nous croire différents des autres, et encore moins supérieurs aux autres car cet état «d'étranger» ne nous est pas inconnu. Bien sûr, on peut penser que ces paroles font référence à l'état d'esclavage qu'avaient connu les enfants d'Israël en Égypte, et dont ils sont sortis sous l'égide de Moïse, mais je crois qu'on peut aussi les appliquer à nous-mêmes. Nous pouvons nous rappeler que, sans la présence et l'action libératrice de Dieu, sans Son amour qui nous guide, nous sommes aussi comme des étrangers, séparés de tout le bien dont nous avons besoin.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: «Pèlerin sur la terre, ta demeure est le ciel; étranger, tu es l'hôte de Dieu.» Science et Santé, p. 254. C'est une joie de découvrir qu'en réalité notre vraie demeure ne dépend ni d'une nationalité, ni d'une race, mais qu'elle nous est donnée par Dieu. Elle se trouve dans la conscience de la présence divine, «sous l'abri du Très-Haut» Ps. 91:1., là où nous sommes tous totalement protégés, comblés et rassasiés. C'est Dieu seul qui donne à chacun sa juste place et un but dans la vie. Que nous soyons des immigrés ou des habitants du pays depuis des dizaines de générations, Dieu donne à chacun le même droit de filialité divine, la même perfection et un rôle essentiel à jouer: celui de L'exprimer à tout instant.
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