Quand je travaillais au Nigeria, au début des années soixante, j'appris quelque chose sur la patience. Une femme du marché de Lagos me raconta qu'un jour, un monsieur âgé d'une grande générosité s'installa dans un hameau devenu depuis une banlieue très animée de Lagos, Surulere. On considérait que cet homme avait une grande foi en Dieu, et quel que fût le sujet de conversation, il finissait toujours par dire: «Soyez patient et vous gagnerez» ou bien «Soyez patient et vous triompherez». Les gens qui venaient de tous les coins du pays lui demander conseil disaient qu'ils allaient rendre visite à «Surulere», ce qui veut dire «La patience est un gain».
La patience n'est-elle pas effectivement un gain ? La patience dissipe les malentendus et résoud les conflits, parce qu'elle permet à l'esprit de coopération et à la compréhension mutuelle de l'emporter. La patience nous fait vivre dans l'harmonie et le calme, et nous fait connaître les fruits bénis de la paix, c'est-à-dire la joie, la bonté, la tolérance et la compassion.
La patience est une belle qualité. Etant les fils et les filles du seul Père-Mère Dieu, nous sommes dotés de cette qualité spirituelle. Il nous est donc naturel d'exprimer la patience dans toutes nos activités. Or, manifestons-nous toujours ce don divin dans nos aspirations et nos rencontres ? Et considérons-nous la patience au sens le plus élevé du terme ?
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