Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« La patience est un gain »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1997


Quand je travaillais au Nigeria, au début des années soixante, j'appris quelque chose sur la patience. Une femme du marché de Lagos me raconta qu'un jour, un monsieur âgé d'une grande générosité s'installa dans un hameau devenu depuis une banlieue très animée de Lagos, Surulere. On considérait que cet homme avait une grande foi en Dieu, et quel que fût le sujet de conversation, il finissait toujours par dire: «Soyez patient et vous gagnerez» ou bien «Soyez patient et vous triompherez». Les gens qui venaient de tous les coins du pays lui demander conseil disaient qu'ils allaient rendre visite à «Surulere», ce qui veut dire «La patience est un gain».

La patience n'est-elle pas effectivement un gain ? La patience dissipe les malentendus et résoud les conflits, parce qu'elle permet à l'esprit de coopération et à la compréhension mutuelle de l'emporter. La patience nous fait vivre dans l'harmonie et le calme, et nous fait connaître les fruits bénis de la paix, c'est-à-dire la joie, la bonté, la tolérance et la compassion.

La patience est une belle qualité. Etant les fils et les filles du seul Père-Mère Dieu, nous sommes dotés de cette qualité spirituelle. Il nous est donc naturel d'exprimer la patience dans toutes nos activités. Or, manifestons-nous toujours ce don divin dans nos aspirations et nos rencontres ? Et considérons-nous la patience au sens le plus élevé du terme ?

Pour moi, la patience, ce n'est pas de la résignation passive. C'est un processus très actif qui implique de connaître, d'étudier, de faire confiance, de comprendre spirituellement et de prendre conscience du lien indestructible qui nous unit à Dieu, le bien. C'est une prière de tous les instants au cours de laquelle on écoute et on obéit aux instructions divines, et on aime son prochain comme soi-même.

C'est une prière de tous les instants au cours de laquelle on écoute et on obéit aux instructions divines, et on aime son prochain comme soi-même.

Nous pouvons tirer une leçon de patience de nombreuses activités journalières: celles des agriculteurs travaillant sur leurs plantations, des pêcheurs tirant leur filet, etc.

Pourtant, nous nous demandons parfois en quoi nous montrer patient ou faire preuve d'une confiance absolue en Dieu peut nous être utile. Dans son épître, l'apôtre Jacques nous donne cette pensée très inspirée: « Mes frères, écrit-il, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.» Jacques 1:2–4.

De quelle façon pouvons-nous laisser «la patience accompli[r] parfaitement son œuvre » ? Allons-nous nous contenter de rester à ne rien faire quand nous sommes dans le pétrin ? Ou allonsnous nous écrier: «Patience, patience !» et hop ! tout ira bien ? Absolument pas. La guérison viendra si nous conservons une bonne attitude en débarrassant notre pensée des concepts erronés comme la colère, les doutes, la peur, pour choisir d'exprimer constamment la douceur, l'humilité et une foi renouvelée en Dieu. Saint Paul nous indique le chemin menant à ce sens spirituel de l'être et à la domination, lorsqu'il nous enjoint de nous débarrasser de nos mauvaises manières d'agir, du «vieil homme», et de nous revêtir constamment de notre vraie nature, «l'homme nouveau» Éph. 4:22–24..

En d'autres termes, nous ne nous servons pas de la volonté humaine pour nous tirer de nos difficultés; au contraire, nous nous soumettons à «l'entendement du Christ», l'Entendement divin. Nous pouvons alors nous montrer patients, quel que soit le problème et nous réjouir quand le pouvoir de Dieu élimine le mal de notre pensée. L'entendement humain a sans cesse besoin d'être régénéré et purifié afin d'être capable de discerner la liberté et la perfection réelles de l'homme.

Quand nous luttons et persévérons grâce à une telle patience, l'Amour divin nous comble de bienfaits, nous fortifie et remplit notre cœur de joie et d'espoir.

Lorsque nous manifestons cette patience active, nous spiritualisons notre pensée. En effet, nous abandonnons un concept de la vie impur, pessimiste, matériel pour le remplacer par la vérité de notre être réel qui est harmonieux, beau et complet, créé par Dieu. Nous sommes en réalité les enfants de Dieu, sans aucun défaut, que ne touchent ni le péché, ni la maladie, ni la pénurie. Quand, à chaque fois que nous sommes sous pression, nous faisons une pause pour considérer la situation qui nous trouble à la lumière des enseignements de Jésus-Christ, nous exprimons de la patience. En prenant soin d'agir avec honnêteté et constance, nous nous libérons de croyances humaines erronées. Nous acceptons les idées divines, les vrais concepts, qui guérissent.

Nous lisons dans Science et Santé: «Attendez patiemment que l'Amour divin se meuve sur la surface des eaux de l'entendement mortel et qu'il forme le concept parfait.» Science et Santé, p. 454. Nous manifestons cette patience lorsque nous laissons la Vérité divine immuable remplir notre conscience.

Peter J. Henniker-Heaton prouva que la patience, imprégnée de la compréhension de la Vérité, triomphe. Gravement atteint de paralysie pour laquelle il n'existait pas de traitement médical vraiment efficace, il lui fallut presque dix ans d'attente patiente, passés à prier, avant d'être de nouveau capable de marcher et de courir librement. Voici ce qu'il dit dans son témoignage: «J'ai obtenu, par la Science Chrétienne, des guérisons rapides; mais j'ai également appris que, même si la guérison n'est pas acquise immédiatement, elle se produira cependant à coup sûr si la vérité est appliquée correctement et avec persévérance.» Tiré de La Science Chrétienne: un siècle de guérisons, p. 151.

Nous n'avons pas à nous montrer patients avec le mal, car Dieu ne l'a jamais créé. Nous devons lui refuser l'accès de notre pensée en affirmant notre unité avec la Vérité, Dieu. Néanmoins, la patience est indispensable, lorsque nous sondons notre cœur avec méticulosité et déracinons avec minutie toute pensée qui ne vient pas de Dieu. Il nous faut particulièrement persister à nous débarrasser de l'envie, de la malhonnêteté, de la méchanceté, de la haine, de l'égoïsme, de l'hypocrisie, de la luxure et de la peur.

La patience crée une atmosphère idéale pour prier. Le temps que nous passons à prier dans le calme, et la transformation de notre pensée, progressive ou soudaine, qui en résulte, nous ouvre les yeux sur l'omnipotence divine qui domine sur toutes les peurs et les fausses croyances, les mauvais mobiles et les tendances erronées.

Quand nous luttons et persévérons grâce à une telle patience, l'Amour divin nous comble de bienfaits, nous fortifie et remplit notre cœur de joie et d'espoir.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 1997

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.