Il y a quelques années, je souffrais de temps en temps d'un problème physique. Dans ces moments-là, une jambe enflait, ma peau s'irritait, j'avais des maux d'estomac, je me fatigais facilement et il m'était difficile de me déplacer. Ces accès étaient peu fréquents, mais toujours très angoissants. A chaque fois, mon épouse et moi priions profondément afin de mieux comprendre la loi de Dieu. Le plus souvent, les symptômes disparaissaient assez rapidement, mais il était décourageant de les voir toujours revenir n'ayant pas la force de me déplacer seule, m'a couvert et a téléphoné à notre fils qui n'habite pas loin. J'avais repris conscience lorsqu'il est arrivé, et ils m'ont aidé à regagner mon lit. Bien entendu, ma femme priait pour moi comme elle l'avait toujours fait. Le lendemain, j'étais capable de tenir mon poste de Second Lecteur au service religieux de notre église filiale.
Quelque temps plus tard, le problème s'est présenté un jour où ma femme devait aller occuper son poste à la salle de lecture de la Science Chrétienne, dans notre ville. Je lui ai vivement conseillé de s'y rendre. Bien que très inquiète à l'idée de me laisser seul, elle a pris la décision de partir. Elle a ensuite téléphoné pour s'assurer que tout allait bien, et comme je ne répondais pas, elle s'est mise à prier avec ferveur afin de calmer la peur qui l'envahissait.
Le jour suivant, je marchais normalement.
Elle est arrivée à la maison environ quatre heures après être partie. Elle m'a trouvé gisant inconscient sur le sol de la chambre et la température de mon corps était descendue très bas. Immédiatement, elle s'est agenouillée près de moi en répétant avec conviction l'« exposé scientifique de l'être » (voir Science et Santé, p. 468). Au moment où elle parvenait à la phrase «Donc, l'homme n'est pas matériel; il est spirituel», j'ai ouvert les yeux. Elle est alors parvenue, non sans difficultés, à m'aider à monter dans le lit.
Le lendemain, je tenais des propos incohérents et semblais en proie au délire. Tout au long de la journée, ma femme et moi avons très peu parlé afin de garder notre pensée en communion avec Dieu en sachant que l'homme, Son image et Sa ressemblance, est toujours parfait. Le jour suivant, je marchais normalement et ai vaqué à mes occupations habituelles. C'est seulement beaucoup plus tard, alors que ma femme et moi échangions des idées après avoir prié, que je me suis aperçu que j'avais complètement oublié cet incident. Je ne souffre plus de ce problème depuis de nombreuses années.
Tout cela a jeté des bases très solides qui m'ont permis, lors du décès de mon épouse, de comprendre, dans une certaine mesure, la réalité de notre nature spirituelle pour toujours vivante, puisque nous sommes l'expression de la nature divine infinie qui inclut tout. Ce que j'ai appris m'a permis de chasser le chagrin et le sentiment d'avoir perdu un être cher, et d'envisager l'avenir avec l'assurance que mon être réel et celui de ma femme étaient spirituels et infinis et notre amour constant.
Je suis extrêmement reconnaissant d'avoir connu la Science Chrétienne dès mon plus jeune âge. Je ne remercierais jamais assez Mary Baker Eddy pour s'être montrée si perspicace et si réceptive en faisant part de cette révélation au monde, en particulier dans toutes ses expressions et son organisation humaines. Enfin, j'exprime toute ma gratitude à ces merveilleux chrétiens qui, remplis d'un amour immense pour le genre humain, font avancer cette grande Cause avec tant de générosité et de dévouement.
Strathfieldsaye (Victoria), Australie
