Dans Une Société où l'objectif est la réussite par tous les moyens, la promotion à un grade supérieur, l'acquisition de biens matériels importants, le succès dans les affaires et dans la vie, l'accès à une classe ou à une année d'étude supérieure, la fidélité a-t-elle une place?
Si oui, quelle devrait être sa place: la première ou la dernière? En a-t-on vraiment besoin?
Certainement! La fidélité dont un dictionnaire donne la définition suivante, «Honnêteté; conformité à un modèle, un idéal», est la qualité primordiale et essentielle pour la réussite. En effet, quand bien même on aurait des biens ou des succès immenses «bâtis sur le sable», on n'aurait pas réussi. Dans son principal ouvrage, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy est très claire: «Que l'on comprenne bien que le succès dans l'erreur est la défaite dans la vérité.» Science et Santé, p. 239. Il est donc nécessaire de vivre conformément à son idéal le plus élevé, même si l'on doit souvent faire face à des dilemmes, à des situations très délicates, où une vigilance et une pieuse obéissance à l'éthique chrétienne sont alors indispensables.
Il m'est arrivé, lorsque j'étais en première année de licence à l'université, de vivre ce genre de situation. Je n'avais pas réussi à mon examen d'entrée en deuxième année lors de la session de juin, et ma dernière chance, c'était la session de septembre. La majorité de mes amis étaient dans la même situation que moi. À deux semaines du début des examens (je devais recomposer en trois matières), un de mes meilleurs amis, qui n'est pas Scientiste Chrétien, est venu me voir et m'a proposé de s'asseoir ensemble. Il était certain que nous composerions dans la même salle. Chacun devait s'arranger pour venir dans la salle d'examen avec, selon l'expression à la mode, des «bords», sorte de petits documents confectionnés par les étudiants et contenant toutes les parties du cours. Je ne lui ai pas répondu sur-le-champ, mais j'avoue que sa proposition me tentait. Être assis avec tous les copains et chacun ayant son «bord». Quel avantage! Quelle occasion! Deux jours après son départ, je réfléchissais encore à sa proposition. Puis subitement une idée m'est venue: chanter des cantiques de l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Le premier cantique que je chantai ce soir-là m'a rappelé quelle devait être ma réponse. Voici ce que dit la première strophe: «O sois fidèle à l'idéal / Des cœurs brûlants de loyauté: / Fidèle à ton seul moi réel, / Ta pure et sainte identité!» Ce cantique se termine sur ces notes: «Être fidèle au Dieu d'amour / Ainsi que nous l'enjoint Sa loi, / Veut dire l'être chaque jour / À ton prochain, à ton vrai moi.»Hymnaire, n° 416. La réponse, c'était la fidélité à Dieu. Toujours dans mes recherches, j'ai été aidé par ce passage de l'apôtre Paul: «Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?» II Cor. 6:14.
Il est nécessaire de vivre conformément à son idéal le plus élevé, même si l'on doit souvent faire face à des dilemmes, où une obéissance à l'éthique chrétienne est indispensable.
Inutile de vous dire que la compréhension de ces vérités m'a permis de bien composer, d'être assis seul, de n'avoir aucun «bord», de m'appuyer uniquement sur l'Entendement divin (ce qui n'a pas exclu le fait que j'ai eu à étudier toutes mes leçons).
En fin de compte, le résultat a été concluant. J'ai obtenu mon entrée en deuxième année en choisissant d'être fidèle. Quel bon choix, puisqu'il m'aide jusqu'à présent dans mes études — qui marchent bien — et dans la vie quotidienne!
Tout cela m'a permis de comprendre que la fidélité est la qualité nécessaire au vrai succès. Ne soyons pas infidèles en courant derrière le monde. Cherchons au contraire, et en premier lieu, l'éthique. Si nous hésitons, ayons en mémoire ce que dit Mary Baker Eddy: «Un seul pas en arrière, un seul abandon du bien en une heure mauvaise, un seul retard par infidélité ont arraché les lauriers de plus d'un front et privé de repos plus d'un cœur. Le bien n'est jamais la récompense du mal, et vice versa.»Écrits divers, p. 340. Soyons fidèles et nous réussirons.
Mettez en pratique la parole,
et ne vous bornez pas à l'écouter,
en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.
... celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite,
la loi de la liberté,
et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux,
mais se mettant à l'œuvre,
celui-là sera heureux dans son activité.
Jacques 1:22, 25
