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Choisissons d'être libres!

Écrit spécialement pour le Héraut

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1996


Le Bonheur, je l'ai acquis grâce à une compréhension spirituelle accrue de ma véritable identité, grâce à une meilleure perception de ce qu'est le vrai bonheur, de ce qu'est la joie véritable. J'ai employé le mot «acquérir», parce que je n'ai pas toujours été aussi heureuse.

À un moment de ma vie, en effet, je me suis sentie très seule, un peu perdue aussi. Je pensais n'avoir personne à qui parler. Je subissais l'influence des jeunes de mon âge tout en essayant de pratiquer la Science Chrétienne. J'avais fini par admettre que «aller jusqu'au bout» avec un garçon n'était pas si répréhensible après tout. Sur mon lieu de travail, j'ai rencontré un jeune homme et je me suis laissée séduire... Cela a duré quatre mois au bout desquels j'ai rompu, ayant enfin trouvé le courage de prendre position.

Pendant ces quatre mois, je me sentais en porte-à-faux et j'avais honte! Je me suis mise à prier. J'aimais bien ce garçon. Il était gentil et m'aimait beaucoup, mais je savais que je ne voulais pas me marier avec lui. Nous avions très peu de choses en commun, et les sujets de nos conversations étaient très limités. De plus, je ne voulais pas fonder mon foyer sur des relations physiques.

C'est vraiment après avoir rompu que j'ai commencé à y voir plus clair. Je savais à présent que je voulais obéir aux Dix Commandements, pratiquer la Science Chrétienne avec sincérité. Quel soulagement! Quel profond sentiment de liberté! Il me restait cependant un problème à régler: le sentiment de honte que j'éprouvais de m'être laissée séduire et d'avoir fait souffrir quelqu'un par ma sottise. J'ai beaucoup prié, trouvant mon inspiration dans la Bible et dans les écrits de Mary Baker Eddy. J'ai, en particulier, étudié à fond le chapitre de Science et Santé sur le mariage, ainsi que toutes les références sur le pardon et sur la repentance, comme le troisième Article de foi: «Nous reconnaissons que le pardon du péché par Dieu consiste dans la destruction du péché et la compréhension spirituelle qui chasse le mal comme irréel. Mais la croyance au péché est punie tant que dure la croyance.» Science et Santé, p. 497. La repentance de Marie-Madeleine, qui s'est tournée avec tant d'humilité vers Jésus, attirée par le Christ, le message divin élevant la conscience que Jésus incarnait, m'a aussi beaucoup aidée. Mary Baker Eddy parle de cet incident dans Science et Santé, au début du chapitre «Pratique de la Science Chrétienne» Voir Ibid., p. 362–364..

Je commençais à comprendre que Dieu m'aimait telle que j'étais véritablement: l'idée spirituelle parfaite qu'Il avait créée, incapable de Lui désobéir. Il ne connaissait pas le péché, le mal. Il ne pouvait donc pas me condamner. C'était à moi de cesser de croire que j'étais une mortelle influençable, qui ne pouvait pas résister à la tentation, qui avait commis une faute irréparable dont elle ne pourrait jamais être pardonnée.

Pendant cette période de régénération, on m'a offert un travail intéressant, j'ai perdu de vue les gens que je fréquentais alors et me suis fait un tout nouveau cercle d'amis, dont je me sentais plus proche. J'ai beaucoup appris et progressé au cours de ces années. Je continuais à prier au sujet du mariage et de la place que je devais occuper dans la vie, et je cherchais à refléter les qualités divines du mieux que je pouvais.

Je commençais à comprendre que Dieu m'aimait telle que j'étais véritablement: l'idée spirituelle parfaite qu'Il avait créée, incapable de Lui désobéir.

Le sentiment de solitude a peu à peu disparu, laissant place à une grande sérénité. J'avais appris à m'en remettre totalement à Dieu, et j'étais profondément convaincue que j'étais à ma place pour Le servir et que je le serai toujours, mariée ou pas. J'étais à présent en paix avec moi-même.

Cependant, lorsque j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, je me suis aperçue qu'il me restait encore quelque chose à clarifier: j'ai dû lutter pour bien comprendre que mon être véritable n'avait pas été touché par l'erreur que j'avais commise. J'étais l'expression pure et parfaite de Dieu, de l'Âme, et l'avais toujours été.

Dans son autobiographie, Mary Baker Eddy écrit: «Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n'est que le récit de rêves, et non de l'existence réelle de l'homme, et le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être.» Rétrospection et Introspection, p. 21.

Grâce à la prière et à l'étude de ce passage en particulier, j'ai trouvé le courage d'avouer à mon futur mari ce qui s'était passé autrefois. C'était comme si cette histoire ne m'appartenait pas ! Je me sentais si différente ! Mon mari et moi avons de nombreux points communs, et notre relation est fondée sur un amour profond, qui est l'expression de l'Amour divin, sur le respect mutuel, sur la confiance.

Nous sommes réellement libres, lorsque nous vivons les qualités spirituelles dont Dieu nous a dotés et lorsque nous nous laissons guider par la prière.

En ce qui me concerne, il était devenu très clair qu'avoir des relations physiques sans être mariée était totalement erroné. Or, pour un grand nombre de gens, c'est une chose tout à fait normale ! C'est même, à leurs yeux, une source de liberté ! Mais de quelle liberté s'agit-il ? J'ai compris que nous sommes réellement libres, lorsque nous vivons les qualités spirituelles dont Dieu nous a dotés et lorsque nous nous laissons guider par la prière. Nous nous dégageons alors peu à peu des croyances matérielles affirmant que le choix d'un conjoint est hasardeux, qu'il est impossible de savoir si l'on s'entendra bien avec la personne avant d'avoir vécu avec elle, etc.

En effet, nous n'avons pas besoin «d'essayer» puisque l'Amour divin, Dieu, nous guide. Le Christ, les pensées divines qui se présentent sans cesse à notre conscience, nous montre le chemin lorsque nous prions avec sincérité. C'est ce qui s'est passé dans mon cas. En priant, mon mari et moi avons très vite acquis la certitude que nous étions faits l'un pour l'autre dans le sens où notre union allait favoriser nos progrès spirituels. Sur le plan humain, cela se manifeste par l'affection, la compréhension mutuelle, le soutien mutuel, des goûts communs, des points de vue similaires sur les choses importantes, etc. J'aime beaucoup le passage suivant, tiré des Proverbes, qui m'a souvent réconfortée dans les moments de doute: «Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l'Éternel, et détourne-toi toi du mal: ce sera la santé pour tes muscles, et un rafraîchissement pour tes os.» Prov. 3:5–8. Dieu nous donne la capacité de prendre position en faveur du bien, et cette prise de position ne nous prive de rien.

L'Âme satisfait tous nos désirs, elle est le seul pouvoir gouvernant notre vie.

«La chasteté est le ciment de la civilisation et du progrès. Sans elle il n'y a pas de stabilité dans la société, et sans elle on ne peut atteindre à la Science de la Vie.» Science et Santé, p. 57. Voilà un passage que je médite souvent depuis quelque temps. Cette remarque de Mary Baker Eddy est-elle dépassée ? La chasteté n'est-elle plus nécessaire pour «cimenter» la société et progresser? Elle l'est sans aucun doute, car la société actuelle a besoin de cohérence, de progrès et de spiritualité. Et le problème n'est pas nouveau. À l'époque de Mary Baker Eddy, la tendance actuelle existait déjà. Voici ce qu'elle écrit: «C'est aux environs de 1875 que Science et Santé croisa le fer pour la première fois avec l'amour libre, et ce dernier fut mis hors de combat; mais toute la lutte que livre la sensualité ne fut pas alors terminée. Science et Santé, le livre qui jeta la première pierre, est encore à l'œuvre, au plus profond de la conscience humaine, mettant la cognée à la racine de l'arbre.» Écrits divers, p. 285.

De nos jours, de nombreux couples considèrent qu'il n'est pas nécessaire de se marier, que «passer devant M. le Maire» ne changera rien à leurs sentiments ni à la nature de leurs relations. Il semble que le mariage soit vu comme une contrainte. On a souvent peur de s'engager, parce qu'on a peur de l'avenir. Or, loin d'être une contrainte, le mariage offre un cadre protecteur pour exprimer les qualités dont je parlais plus haut. Il oblige à s'engager justement, à prendre ses responsabilités envers son conjoint.

Tout cela nous ramène à la confiance en Dieu, à la certitude absolue que l'Âme satisfait tous nos désirs, qu'elle est le seul pouvoir gouvernant notre vie. Si nous abandonnons tout plan personnel, toute idée préconçue, et si nous gardons notre pensée libre d'accepter ce que Dieu a à nous dire, nous discernons le chemin à suivre. Je connais beaucoup de gens qui ont vécu cela sous des formes différentes. Cela semble-t-il difficile, voire impossible, à accomplir? C'est en fait très naturel, car c'est laisser s'exprimer notre véritable nature d'enfant de Dieu, pure, parfaite et libre.

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