Je Me Suis Levée une nuit et, en allant me recoucher, je me suis tordu la cheville. J'ai entendu quelque chose craquer: il m'a semblé qu'il y avait eu fracture. Je suis tombée par terre, sans pouvoir me relever. J'ai réussi à atteindre mon lit et je me suis mise à prier; je ne voulais pas appeler une praticienne de la Science Chrétienne en pleine nuit.
Toutes sortes de suggestions terribles me venaient à l'esprit, suggestions qu'il m'a fallu fermement rejeter: je vais être incapable de marcher; je vais rester paralysée; on devra peut-être m'amputer du pied (cette suggestion-là a été très vite réfutée). Je ne voulais pas laisser le mal – ces pensées remplies de craintes et de mauvais présages – envahir ma conscience.
Mon pied me faisait très mal, mais je priais, en étant consciente – ou en essayant d'être consciente – du fait que Dieu prenait soin de moi. Puis, tout à coup, j'ai compris qu'une blessure n'était réelle ni pour moi ni pour qui que ce soit, car Dieu est Tout-en — tout et Il est le créateur de tout ce qui est bon.
J'ai rampé jusqu'à un fauteuil confortable dans le salon et ai placé mon pied sur un autre siège. Le matin venu, j'ai téléphoné à la praticienne. Elle m'a rappelé ce passage de Science et Santé: «Les accidents sont inconnus à Dieu, l'Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l'unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraître l'harmonie.
« Sous la Providence divine, il ne peut y avoir d'accidents, puisque dans la perfection il n'y a pas de place pour l'imperfection» (p. 424).
Une voisine qui habite dans mon immeuble est venue me rendre visite le samedi après-midi et comme la porte n'était pas fermée à clé, elle est entrée. Quand elle a vu l'état pitoyable dans lequel je me trouvais, elle m'a dit: « Il vous faudrait un docteur.» Je lui ai répondu qu'une praticienne de la Science Chrétienne s'occupait de mon cas.
Je continuais de prier, avec l'appui de la praticienne. Le dimanche, j'allais un peu mieux, mais je n'étais toujours pas capable de marcher. Le temps passa très vite, tandis que je ne cessais de remplacer chaque pensée erronée par la vérité spirituelle. Le lundi, j'ai de nouveau téléphoné à la praticienne. Après notre conversation, la douleur a complètement disparu, et je me suis aperçue que je pouvais marcher ! La praticienne m'a rappelé que je devais continuer à me concentrer sur ma perfection spirituelle plutôt que sur mon corps matériel.
L'après-midi, trois ou quatre autres voisins sont venus me voir. Ils voulaient faire quelque chose pour moi, mais ils m'ont trouvée debout près de la porte de la chambre à coucher, et capable de marcher. Ils ne pouvaient détacher les regards de ma cheville; l'enflure avait diminué, et la guérison était évidente pour tous.
Je leur ai dit combien j'étais heureuse, parce que je n'avais pas eu besoin de docteur; c'était la prière qui m'avait guérie. Je voulais que tous sachent ce que peut faire la Science! Je voulais que le monde entier le sache.
Puis alors que j'étais là, débordante de joie, comme une enfant à qui on vient de donner une image pour avoir été sage, je me suis dit: «Je n'aurais peut-être pas dû la leur montrer. » J'ai appelé la praticienne. Elle m'a assuré que c'était certainement une bonne chose que de se réjouir, mais elle a aussi cité ce passage du livre de Mary Baker Eddy intitulé The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « Qu'est-ce que la gratitude sinon une puissante chambre noire où se concentrent les rayons de lumière, où l'amour, le souvenir et tout ce qui remplit le cœur humain est présent pour manifester la lumière?» (p. 164). La praticienne m'a aussi rappelé la nécessité de reconnaître que c'était Dieu qui m'avait guérie.
Le mardi, j'ai pu dire à la praticienne que j'étais complètement libre, et nous nous en sommes réjouies ensemble.
Au cours de ma vie, j'ai rencontré beaucoup de situations difficiles et de défis, mais chaque fois, en m'appuyant sur la Science Chrétienne, j'ai obtenu aide et guérison. Je me lève tôt tous les matins pour étudier la Leçon — Sermon. Je suis très heureuse et me sens parfaitement à l'abri, entourée de la sollicitude divine.
La Jolla (Californie), U.S.A.
