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«Délivre-nous du mal»

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1996


Il y a Des Centaines de personnes qui, comme vous, sont en train de lire ce numéro du Héraut de la Science Chrétienne. Et nous avons certes tous notre propre individualité: nous vivons dans des pays différents, venons de milieux différents, n'avons pas la même physionomie. Pourtant, nous avons indubitablement une chose en commun: des idées très arrêtées sur le bien et le mal; nous désirons voir augmenter le premier et diminuer le second.

En effet, chacun aspire à voir le bien l'emporter sur le mal dans son existence et y a toujours aspiré. Le mal, qu'on l'appelle malhonnêteté, hypocrisie, égoïsme, maladie ou blessure, est une denrée dont chacun se passerait volontiers. En revanche, nous aurions toujours l'emploi de plus grandes portions d'amour fraternel, de désintéressement, de considération, de guérison, de régénération et d'intelligence.

Il n'y a pas un lecteur de cet article qui ne se soit un jour irrité contre le mal. Nous avons tous, à un moment ou à un autre, désiré le détruire et avons peut-être même été tentés de nous venger de ceux qui nous avaient nui. Cependant, le plus puissant antidote contre le mal ne peut avoir son origine dans la volonté humaine. Si la volonté humaine était la bonne riposte, les reproches et les représailles de l'entendement humain auraient depuis longtemps débarrassé le monde du mal.

Il doit pourtant y avoir une solution. Il existe forcément une meilleure approche que celle qui consiste à combattre le feu par le feu. Un événement rapporté dans la Bible, dans le Nouveau Testament, met en lumière une telle solution: le moment où Christ Jésus est amené devant Ponce Pilate, puissant gouverneur romain, peu avant la crucifixion. En lisant ce récit, vous vous demanderez peut-être ce qui permettait à Jésus de répondre à Pilate comme il le fit. L'évangile selon Jean indique que, tout d'abord, Jésus ne répondit pas lorsque Pilate lui demanda «D'où es-tu?» Le récit continue ainsi: « Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ? Jésus répondit: « Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut.» Jean 19:9-11.

Quelques heures seulement avant d'être cloué sur la croix, Jésus n'avait pas peur du mal meurtrier, ni même de la personne incarnant le mode de pensée qui allait laisser crucifier un innocent. La réponse de Jésus à Pilate nous montre comment désarmer le mal et en annuler les effets. «Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. Voilà comment il répondit au mal qui menaçait de le détruire, lui et ce qu'il représentait. Il comprenait que Dieu, le bien suprême, est le seul pouvoir, partout et en tout temps. Sa résurrection et son ascension prouvèrent la vérité de ce qu'il avait répondu, non seulement à Pilate et à ceux qui l'avaient accusé et attaqué, mais au monde entier, pour l'éternité.

J'ai essayé de me représenter l'expression de Jésus et le ton de sa voix, lorsqu'il parlait à Pilate. Je pense que le Maître devait ressentir non seulement de la force et du courage à ce momentlà, mais aussi une grande affection, affection qui montrait à quel point il comprenait le merveilleux amour, si puissant, que Dieu manifeste à chacun, partout, même à Pilate. Cette sorte d'affection reflétait assurément l'Amour divin qui est à la base de la plus grande victoire du bien sur le mal que l'humanité ait jamais connue. C'était le pouvoir qui prouva que la bonté de Dieu surmonte complètement la mort, voire la mortalité elle-même.

L'amour de Dieu n'a pas changé depuis l'ascension de Jésus. Le pouvoir de Dieu est toujours présent, prêt à vaincre le mal et ses effets pour chacun de nous.

C'est dans notre propre pensée que l'Amour divin, Dieu, surmonte le mal. Cette affirmation peut sembler difficile à comprendre, voire nous lancer un défi, mais c'est une bonne nouvelle: nous avons la possibilité de combattre le mal dans notre conscience même. Une fois acceptés et compris, certains faits importants sur la nature de Dieu, comme Sa totalité absolue, nous délivrent du mal, de la croyance que le mal a un pouvoir quelconque.

Dieu, la Vérité et l'Amour divins, est le bien infini. La manifestation de Dieu est infinie et reflète Sa bonté. Donc, dans la réalité absolue, tout est Dieu et exprime Dieu. Il en découle que le seul endroit où le mal puisse sembler réel, c'est dans la pensée mortelle erronée.

Lorsqu'en priant, nous écoutons les puissants messages de vérité et d'amour que Dieu nous envoie, nous percevons que, dans la totalité aimante de Dieu, la crainte et la souffrance sont des illusions, qui ne manifestent que les croyances de la pensée mortelle. Notre univers est constitué seulement de ce que nous croyons, à chaque instant. Ce que nous vivons et ce que nous pensons ne sont en fait qu'une seule et même chose.

Lorsque nous sentons l'amour de Dieu submerger notre pensée, notre vie manifeste cet amour. Même si le mal semble être en dehors de nous, et même s'il semble que nous en soyons les victimes, ce n'est rien d'autre que le symptôme d'une fausse croyance. Cette fausse croyance, le mal, ne repose sur rien. La bonté et l'amour ont un fondement indestructible en Dieu.

Dans la mesure où nous comprenons ce qui précède, le mal est surmonté. En voici un exemple extraordinaire qui montre le pouvoir qu'a l'amour divin et démontre la portée de la compréhension de l'Amour spirituel dans l'existence humaine. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors de la libération des camps de concentration, des soldats alliés rencontrèrent un prisonnier qui se mettait en quatre pour aider les milliers d'autres prisonniers à se reloger. Il était très gentil et semblait être l'ami de tout le monde. Il était en si bonne condition physique que les soldats supposèrent qu'il n'avait pas été prisonnier pendant longtemps. Ils furent donc très surpris d'apprendre qu'il avait passé six années dans ce camp. Avant la guerre, il habitait Varsovie. Un jour, tous les membres de sa famille furent alignés contre un mur et fusillés. Il raconta à ses libérateurs ce qui s'était passé ensuite. «J'ai dû choisir sur-le-champ entre aimer et haïr les soldats qui avaient commis cet acte. C'était en fait un choix facile à faire. J'étais avocat. Dans mon métier, j'avais trop souvent vu l'impact négatif de la haine sur l'esprit et le corps des gens. La haine venait de tuer les six personnes qui comptaient le plus au monde pour moi. J'ai alors décidé que j'allais passer le reste de ma vie, qu'elle doive encore durer quelques jours ou de nombreuses années, à aimer chaque personne que je rencontrerais.» George G. Ritchie, Return from Tomorrow (Old Tappan, NY: Spire Books, 1978), p. 116.

Cette décision est stupéfiante. Elle est presque inimaginable. Et pourtant, elle explique qu'il ait survécu si longtemps dans des conditions aussi terribles, et qu'il ait conservé la force et la santé. J'avais lu ce récit il y a des années. Quand je l'ai relu récemment, je me suis demandé si j'aurais pu aimer ainsi. Puis, je me suis posé une autre question: «Si, fort de cet exemple, je pense être capable d'un amour aussi profond face à un mal aussi extrême, pourquoi est-ce que je ne l'exprime pas à chaque fois que je suis confronté au mal sous une forme moins spectaculaire?» En toute honnêteté, j'ai constaté que j'avais encore du chemin à faire!

La totalité de Dieu élimine le mal – en fait, elle exclut la possibilité de son existence. Nous devons cependant mettre cette vérité systématiquement en pratique si nous voulons la démontrer. Comme nous sommes reconnaissants d'avoir l'exemple suprême de Jésus et ses leçons données avec amour pour nous guider ! Et aujourd'hui la Science du christianisme est là pour nous révéler la loi de Dieu, qui nous permet de comprendre et de prouver avec constance que le bien domine le mal. Dans Science et Santé, le livre qui met la Science du christianisme à la portée de chacun, Mary Baker Eddy écrit: « Lorsque l'élément humain luttait en lui avec le divin, notre grand Maître dit: «Que Ta volonté soit faite et non la mienne!» — c'est-à-dire: Que l'Esprit, et non la chair, soit représenté en moi. Telle est la nouvelle compréhension de l'Amour spirituel. Elle donne tout pour le Christ, la Vérité. Elle bénit ses ennemis, guérit les malades, chasse l'erreur, ressuscite les morts de leurs offenses et de leurs péchés, et prêche l'évangile aux pauvres, aux humbles de cœur.» Science et Santé, p. 33.

Cette nouvelle compréhension de l'Amour spirituel est notre meilleure arme pour vaincre le mal, pour bénir nos ennemis, guérir, chasser l'hypocrisie, la haine et l'indifférence. Puisque l'Amour divin est tout, le mal, qu'il semble anodin ou d'une violence extrême, est irréel, sans aucun fondement, et la croyance au mal est détruite dans la pensée humaine. Lorsque nous laissons le pouvoir de l'Amour spirituel influencer notre pensée, et par conséquent notre existence, le mal reçoit son juste châtiment. L'Amour amène le mal à se trahir.

L'être humain dévoile le mal en pensant qu'il est quelque chose, mais l'Amour révèle qu'il n'est rien. Résistez à la pression de la foule, de la haine et de l'obstination, et laissez la chaleur de l'Amour divin envahir votre vie. La victoire est alors inévitable.


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