Pour Beaucoup, la douleur est un élément importun de la vie quotidienne, qui rend pénible toute activité normale. On a parfois l'impression qu'on n'a pas le choix et qu'il faut se résigner à souffrir. C'est comme si toutes les pensées joyeuses et élevées s'évaporaient.
Pourtant, il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Il existe un moyen de mettre fin à la douleur, un moyen qui nous révèle la liberté venant de Dieu: ce que chacun de nous a la possibilité de faire, c'est de prier notre Créateur, en toute humilité.
La vie de l'homme est gouvernée par Dieu, l'Âme. Comprenant que tout ce qui est bon et parfait nous appartient perpétuellement parce que nous sommes Son reflet, nous sentons chaque jour Sa présence et Son omnipotence. La douleur prétend annuler la bonté et la perfection que Dieu confère, mais quelle que soit la façon dont la douleur voudrait se manifester – sous la forme d'une sensation aiguë et soudaine ou d'une influence soi-disant chronique – c'est un mensonge. C'est une vision erronée de notre être dont nous percevons la duperie, grâce à une meilleure compréhension de Dieu et de l'homme.
La prière qui nous permet de prendre bien conscience de l'invulnérabilité et de la liberté de l'homme en toutes circonstances nous donne la force de nous détourner de la douleur, tout comme nous corrigeons une déclaration erronée concernant quelqu'un, quand nous nous rendons compte que nous l'avions accusé à tort. En priant, nous nous attachons fermement à la perfection de la création divine, ce qui nous permet de voir que la douleur est une fausse impression mortelle.
La douleur essaye de créer une anarchie mentale; elle est en réalité hors-la-loi. Cependant, face à cet état mental d'urgence, le fait spirituel reste inchangé: Dieu gouverne, il n'est pas porté atteinte à Sa souveraineté, et il n'existe d'autre pouvoir que le Sien. Nous sommes constamment sous la protection divine.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, le livre d'étude de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit: «Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l'Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l'homme reflète le gouvernement de Dieu. Ne craignez pas que la matière puisse souffrir, enfler, et s'enflammer en vertu d'une loi quelconque, puisqu'il est évident en soi que la matière ne peut ressentir ni douleur ni inflammation.» Science et Santé, p. 393.
Reflétant le gouvernement de Dieu, l'homme exprime l'ordre et la clarté, et il comprend que la liberté et la sublimité lui sont inhérentes. La douleur ne fait certainement pas partie de son existence.
La douleur n'a pas une place à part parmi toutes les fausses prétentions qui se manifestent dans l'existence humaine. Comme tous les autres concepts matériels, la douleur est une croyance erronée déclarant qu'il existe un pouvoir autre que Dieu – autre que le bien. Or, une chose est vraie de toutes les croyances de ce genre: elles sont sans validité, rien ne justifie leur existence et elles n'ont ni passé ni avenir, puisque Dieu est le seul pouvoir. Le corps matériel n'a aucune sensation, et il ne peut ni souffrir ni se plaindre. Son porte-parole, c'est l'entendement mortel qui prétend transmettre ses images par l'intermédiaire des cinq sens matériels. Ce soi-disant entendement, est toutefois incapable de dire la vérité, car il n'a aucune autorité qui le rende crédible. Personne n'est obligé d'écouter ses racontars en se laissant hypnotiser ni d'abandonner pour lui la conviction que la douleur n'est pas une nécessité. La douleur peut toujours être stoppée. Nous n'avons pas à lui sacrifier notre paix intérieure, notre tranquillité; c'est la douleur, plutôt, qui ne mérite rien d'autre que la destruction.
Christ Jésus a effectué des guérisons au cours desquelles la douleur a cessé immédiatement. Dans l'Évangile selon Matthieu, on trouve l'histoire du centurion de Capernaüm qui dit à Jésus: «Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant beaucoup.» La conversation qui suit révèle le point de vue du centurion, qui accepte humblement le fait que la guérison se produit lorsqu'on admet l'autorité de la Vérité. C'est ainsi qu'il décline avec gratitude l'offre du Maître, prêt à se rendre chez lui, en déclarant: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.»
Pour un soldat, un mot – un ordre – est d'une grande importance, et le centurion était absolument convaincu que la parole de Christ Jésus suffirait à rendre le serviteur conscient du pouvoir de la Vérité divine. À la fin du récit, Jésus dit: «Va, qu'il te soit fait selon ta foi.» Et on lit ensuite: «Et à l'heure même le serviteur fut guéri.» Matth. 8:5–13.
Comment tirer profit de ce récit biblique ? La foi nous aide à accepter sans réserve le pouvoir de la parole divine. En nous tournant vers Dieu, nous nous détournons en même temps de la matière et de l'entendement mortel. Nous ne nous montrons pas négligents, lorsque nous nous détournons des conditions physiques, mais au contraire, grâce à notre confiance en Dieu, nous prenons bien soin de nous-mêmes en proclamant les faits concernant notre vraie nature spirituelle. De cette manière, les concepts physiques qui voudraient retenir l'homme prisonnier sont éliminés, et la liberté véritable de l'homme apparaît. Dans le chapitre de Science et Santé intitulé «L'Apocalypse», Mary Baker Eddy, faisant allusion à la promesse des Écritures concernant la cessation de la mort, de la tristesse et de la douleur, écrit: «Il n'y aura plus de douleur, et toutes larmes seront essuyées. Lorsque vous lirez cela, souvenez-vous des paroles de Jésus: "Le royaume de Dieu est au-dedans de vous." Il est donc possible d'avoir cette conscience spirituelle dès maintenant.» Science et Santé, p. 573.
Dieu est toujours présent; avec Lui, il n'existe ni distance ni temps. C'est pourquoi nos prières nous amènent à comprendre que nous pouvons être libérés de la douleur instantanément. Nous savons qu'une seule « parole » de vérité spirituelle suffit à bannir la douleur.
Béni soit Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et
le Dieu de toute consolation,
qui nous console dans toutes nos afflictions,
afin que, par la consolation
dont nous sommes l'objet de la part de Dieu,
nous puissions consoler
ceux qui se trouvent dans quelque affliction!
II Corinthiens 1:3, 4