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Il n'existe pas de petite église !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1996


J'ai Fait Observer une fois à un membre de mon église combien notre filiale était petite – elle comptait cinq membres. Avant que j'aie fini de parler, elle répliqua: «Notre église n'est pas petite !» Et ce fut la fin de la conversation.

Sa réprimande était on ne peut plus juste. Tout bien considéré, on pourrait dire qu'en réalité, notre église n'était pas petite. Notre congrégation était formée de personnes dévouées, pleines d'amour et de gratitude envers Dieu. Des guérisons chrétiennes se produisaient régulièrement. Notre travail d'église ne nous était pas un fardeau. Nous aimions tous travailler les uns avec les autres. Notre activité était profitable à tous et nous donnait l'occasion de progresser. Nous ne manquions de rien.

L'Église, ce n'est pas simplement une structure matérielle ou un nombre de membres dont on fait étalage. Conçue spirituellement, c'est une idée divine qui exprime le pouvoir et la présence de Dieu, et qui défie tout système de mesure humain. S'arrêter à la dimension d'une église – y penser en termes matériels et limités – revient à essayer de déterminer les dimensions de la vie, qui est éternelle. La vie véritable, l'émanation de Dieu, la Vie divine, n'a ni commencement ni fin, ni hauts ni bas, n'est ni ici ni au-delà. La vie est partout, exprimée par la création infinie de Dieu, et elle est toujours bonne. Il en va de même de L'Église; elle n'a ni commencement ni fin, ni hauts ni bas. Elle n'est pas du monde, mais de l'Esprit, et échappe ainsi à toute tentative de l'évaluer selon les normes du monde.

Garder à l'esprit la vraie nature de l'Église en tant qu'idée spirituelle élève notre concept de l'institution humaine. Nous constatons, par exemple, qu'un grand nombre de membres ne signifie pas nécessairement davantage de travail fructueux. C'est la guérison spirituelle véritable qui profite réellement à la race humaine. Nous pourrions peut-être nous poser la question suivante: Où allons-nous vraisemblablement trouver le plus de progrès spirituels – dans les rangs de cinq millions de personnes certaines que la vie provient de la matière et réside dans la matière, ou dans la demeure d'un chrétien actif et vigilant qui obtient des guérisons, qui comprend que la vie et la santé sont éternellement présentes en Dieu, l'Esprit?

L'idée spirituelle, l'Église, n'est pas une petite idée, elle n'est rien de moins qu'infinie. L'entendement humain, avec son sens matériel des choses, tend à interpréter cette idée au moyen de concepts limités.

Le travail d'église efficace commence avec Dieu, non avec des personnes, qu'elles soient en petit ou en grand nombre. Comme le raconte la Bible, Gédéon et ses hommes ont prouvé combien il était utile, pour accomplir un exploit, de se confier en Dieu plutôt que de compter simplement sur de nombreux soldats. Voir Juges, chap. 6–8. Le peuple de Gédéon allait être anéanti par les forces ennemies. Les adversaires vinrent en si grand nombre que la Bible les compare à des sauterelles. «Leurs chameaux étaient innombrables comme le sable qui est au bord de la mer.» Gédéon disposait de trente-deux mille hommes. Toutefois, en obéissant aux directives divines, il fut amené à réduire ses effectifs à une petite troupe. Ainsi que le relate la Bible, l'Éternel dit à Gédéon: «Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains; il pourrait en tirer gloire contre moi, et dire: C'est ma main qui m'a délivré.» Avec trois cents hommes et avec l'assurance que la sagesse et la force nécessaires pour gagner la bataille venaient de Dieu, Gédéon réduisit à néant le complot fomenté contre sa nation.

Cela ne signifie pas que l'on doive nécessairement être peu nombreux pour accomplir de grandes choses. Cependant, le récit qui précède illustre le fait que c'est l'obéissance aux directives divines, et non le nombre de sympathisants, qui nous permet de mener une œuvre à bien .

Un habitant des Andes s'assied seul sur une souche, ouvre sa bible et proclame: «Voilà l'église !»

L'idée spirituelle, l'Église, n'est pas une petite idée, c'est une grande idée. En fait, elle n'est rien de moins qu'infinie. L'entendement humain, avec son sens matériel des choses, tend à interpréter cette idée au moyen de concepts limités, plus ou moins conformes aux critères du monde. Le talent de l'architecte et une abondance de fonds permettent de construire un édifice raffiné et annoncent au monde: «Voilà l'église !» Un habitant des Andes s'assied seul sur une souche, ouvre sa bible et proclame: «Voilà l'église !» Il importe de se rappeler qu'indépendamment de ce que l'entendement humain déclare au sujet de l'église, l'Église est beaucoup plus qu'une chose du monde. Ce n'est pas une chose du tout, mais une force divine à l'œuvre pour le bien dans l'esprit et le cœur de tous ceux qui aiment vraiment Dieu.

À mesure que croît notre amour pour Dieu, nous ressentons cette force céleste à l'œuvre pour le bien. Elle nous incite à accomplir des œuvres utiles. Elle nous apporte paix et guérison. Nous sentons le réconfort qui vient de Dieu. Les choses de ce monde perdent leur attrait. Les buts et les ambitions d'ordre personnel s'estompent. Un désir profond d'en savoir davantage au sujet de Dieu et de Son amour omnipotent nous occupe tout entiers. Davantage de guérisons se produisent. Nous faisons part à d'autres de ce que nous apprenons au sujet de Dieu. Ils trouvent la guérison. Ils veulent en savoir davantage. L'Église accomplit son œuvre merveilleuse.

Les foules de fidèles, la splendeur des édifices, le respect du monde, tout cela est sans importance et n'a rien à voir avec l'adoration sacrée. C'est l'orientation de notre pensée qui rend notre activité d'église significative. Au fur et à mesure que les éléments de la pensée charnelle, non conformes au Christ, sont éliminés de la conscience à l'aide des qualités pures de l'Amour divin, nous démontrons notre unité avec l'Église véritable.

Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Notre église est bâtie sur le Principe divin, l'Amour. Nous ne pouvons nous unir à cette église que dans la mesure où nous sommes nés à nouveau de l'Esprit, où nous atteignons à la Vie qui est la Vérité, et à la Vérité qui est la Vie, en produisant les fruits de l'Amour – en chassant l'erreur et en guérissant les malades.» Science et Santé, p. 35. L'Église n'est pas une activité du monde qui a besoin d'être aiguillonnée, d'être poussée à agir ou qui doit faire l'objet de publicité pour faciliter son acceptation auprès des masses. Ce n'est pas une mode, un phénomène passager, quelque chose dont l'existence dépend de la faveur populaire. C'est un idéal divin que nous devons mettre en pratique. Plus nous vivrons en suivant l'exemple de notre Maître, «chassant l'erreur et guérissant les malades», plus nous nous sentirons proches de l'Église, plus il nous sera facile de bénir notre prochain grâce à nos activités d'église.

Il y a quelques années, une inconnue m'a téléphoné pour demander de l'aide par la Science Chrétienne. Elle n'allait plus à l'église régulièrement depuis trente ans. Elle avait puisé un grand réconfort dans les enseignements de la Science Chrétienne et voulait en apprendre davantage. Pendant quelques mois, nous avons parlé de Dieu, du grand amour dont Il nous entourait tous et du pouvoir de guérir qui se manifeste quand nous connaissons l'existence de cet amour. Elle ne cherchait pas à obtenir une guérison physique, mais souhaitait simplement mieux comprendre ce que la Science Chrétienne enseigne au sujet de notre Père-Mère.

Je l'invitai à l'église. Cela ne semblait guère l'intéresser, du moins au début, mais je m'en remis totalement à Dieu et, au bout de trois mois, elle se mit à assister aux services. Elle continue de venir et invite elle-même d'autres personnes à des conférences et aux services. La joie et l'altruisme qu'elle exprime bénissent toute la congrégation et rayonnent bien au-delà des murs de notre lieu de réunion.

Si nous pensons que notre église est petite, ce qui a le plus besoin d'être élargi, c'est notre compréhension de la façon dont nous pouvons vivre davantage les qualités de l'Église dans notre vie journalière.

Si nous pensons que notre église est petite, ce qui a le plus besoin d'être élargi, c'est notre compréhension de la façon dont nous pouvons vivre davantage les qualités de l'Église dans notre vie journalière. Une église vivante et en bonne santé se voit dans des qualités spirituelles – l'amour, la joie, la paix, l'unité – exprimées librement et en abondance. Quand nous manifestons ces signes de la présence de Dieu dans notre activité de tous les jours, d'autres sont bénis, et ils expriment à leur tour les mêmes qualités. L'effet visible du levain de l'Amour divin, c'est une activité accrue dans notre église.

Ce qui fait prospérer notre travail d'église, c'est la compréhension spirituelle. L'Entendement divin est la source de cette compréhension, et chaque membre – qu'il soit seul ou parmi un millier d'autres membres – a la capacité de refléter cette compréhension. Un seul membre vigilant peut perçevoir une idée inspirée que des millions de gens recherchent en vain. Il n'y a pas de limite à ce qu'une seule idée inspirée par Dieu peut accomplir pour guérir notre prochain et étendre la portée de l'action d'une église.

Considérons, dans le livre de l'Ecclésiaste, l'histoire de l'homme pauvre et sage. Nous y lisons ceci: «Il y avait une petite ville, avec peu d'hommes dans son sein; un roi puissant marcha sur elle, l'investit, et éleva contre elle de grands forts. Il s'y trouvait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa sagesse.» Eccl. 9:14, 15. Si les forts, les bastions du monde – l'ignorance, les préjugés religieux et le manque général d'intérêt pour les questions spirituelles – semblent menacer la survie d'une église, nous ne devons pas nous laisser intimider par leur prétendu pouvoir, pas plus que l'homme pauvre et sage ne s'est laissé impressionné par l'armement imposant du roi. L'opposition à l'Église n'est qu'une prétention de pouvoir. Elle n'a pas sa source en Dieu. Seul ce qui provient de Dieu a du pouvoir. Quand nous Lui faisons entièrement confiance dans notre travail pour l'église, cette dernière ne peut que progresser. Toute opposition s'élevant contre nos efforts persistants sera vaincue.

Par sa résurrection, Christ Jésus prouva le triomphe inévitable du bien sur tout mal. Achever son œuvre messianique faisait partie de sa destinée. Pas même la tombe ne put l'empêcher de réussir. Il en est de même de l'Église. Aucun complot, aucun plan ne peut empêcher sa mission de s'accomplir. Même la menace de la mort ne peut entraver sa marche en avant. Elle est appuyée et soutenue par Dieu, protégée par l'Amour divin et fortifiée par la Vérité immortelle. Le mal n'a pas le choix: il doit céder, tandis que cette Église poursuit sa mission qui mène au ciel.

Quand nous voyons que l'Église est une idée spirituelle et quand nous l'acceptons comme telle, nous aurons exactement ce qu'il nous faut pour effectuer la tâche qui nous incombe. Il n'y a pas de limites au bien que nous pouvons accomplir dans notre localité, et à travers le monde, pour la guérison et la rédemption du genre humain.

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