Vous a-t-on déjà demandé à brûle-pourpoint de présenter une pièce d'identité quelconque ? Vous avez sans doute alors sorti votre carte d'identité, votre permis de conduire, votre passeport ou votre carte d'étudiant, et ce document a été accepté sans discussion. La plupart du temps, il est facile de prouver ainsi son identité.
Mais que se passerait-il si on vous mettait au défi de prouver votre identité spirituelle ? Comment établiriez-vous que vous êtes vraiment l'enfant d'un Père-Mère parfait, l'enfant de Dieu ? Vous commenceriez peut-être par affirmer que Dieu vous a créé à Son image et à Sa ressemblance, et que vous êtes la preuve de Son être parfait. Vous détourneriez vos pensées de l'image matérielle, limitée, de l'homme pour reconnaître que la création entièrement parfaite de Dieu est la seule et unique création. Vous affirmeriez que Dieu a fait tout ce qui existe, et que tout ce qu'Il a fait est bon. Vous comprendriez ainsi qui vous êtes en réalité, et cette compréhension se manifesterait peu à peu dans votre vie.
Devons-nous admettre que la maladie et les limites fassent partie de notre identité ? Pas du tout. Nous pouvons nier toute prétention affirmant que l'homme créé par Dieu puisse jamais être inférieur à Sa création parfaite, car nous savons que Dieu, le bien infini, ne crée ni maladies ni limites. De telles erreurs ne peuvent donc jamais constituer notre être. L'homme est droit et libre, et il n'existe aucune loi de la matière ayant le pouvoir de le limiter. Il est toujours sous la domination du seul Entendement, le Principe divin, qui préserve à jamais son identité spirituelle. Lorsque nous abandonnons un concept mortel, matériel, de l'homme, il devient évident que le mal ne fait jamais partie de son identité, et nous commençons à prouver que nous sommes affranchis de la maladie et de toute autre discordance.
Sachant que notre véritable identité n'est soumise qu'au bien, nous pouvons prouver la liberté, l'harmonie, la joie et la grâce provenant du lien intact qui nous unit à Dieu.
L'Ancien Testament rapporte comment Néhémie démontra, en reconstruisant la muraille de Jérusalem, qu'il était affranchi du mal. Voir Néhémie 1–6. Il nia les suggestions mortelles limitées qui prétendaient que la tâche était trop lourde pour lui. Et, lorsque Sanballat, Tobija et Guéschem essayèrent de l'amener à stopper la construction et à s'abaisser à leur niveau, il refusa, disant: «J'ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre.» Néhémie 6:3. Néhémie n'écoutait que les ordres de Dieu pour rebâtir la muraille, et c'est ainsi qu'il put la terminer. Chacun de nous se trouve face à l'exigence spirituelle qui nous demande de prendre notre travail «à coeur» Néhémie 4:6., de nous maintenir au-dessus des tentations du matérialisme, et de démontrer notre unité spirituelle avec Dieu. Lorsque nous prenons conscience de notre véritable identité, du fait que nous sommes l'enfant de Dieu, nous construisons notre muraille, notre solide défense contre le mal, sur les fondations de l'Esprit divin.
Toute affirmation des sens matériels soutenant qu'il existe une puissance mauvaise à l'origine de la souffrance, de l'inharmonie ou de la haine doit être considérée comme un mensonge et remplacée par le fait spirituel que Dieu est le seul pouvoir. Le royaume de Dieu ne peut inclure quelque chose qui ne soit pas bon. Dieu a créé l'homme à Son image et à Sa ressemblance, parfait et harmonieux. Tout dans le royaume de Dieu reflète et exprime Sa perfection et Sa paix.
Dans la mesure où nous comprenons et exprimons notre identité spirituelle, nous démontrons notre domination sur les croyances à la maladie et au péché. Chaque idée spirituelle est gouvernée par Dieu seul et ne reçoit que le bien. Aucune impression de manque ne peut nous limiter dans la création de Dieu, qui est bonne et abondante. Sachant que notre véritable identité n'est soumise qu'au bien et exprime tout bien, nous pouvons de plus en plus prouver la liberté, l'harmonie, la joie et la grâce provenant du lien intact qui nous unit à Dieu. L'homme est libre, puisqu'il est la manifestation de Dieu. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne: «Citoyens du monde, acceptez la "liberté glorieuse des enfants de Dieu", et soyez libres ! Tel est votre droit divin.»Science et Santé, p. 227.
Notre Maître, Christ Jésus, était bien conscient de son identité spirituelle: il était le fils de Dieu, et il donna l'exemple à chacun de nous. Ses oeuvres prouvèrent que Dieu est la source de tout pouvoir. Il affirma: «En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.» Jean 5:19. Plus tard, il dit encore à ses disciples: «Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père.» Jean 14:12.
C'est pour nous un devoir et une grande joie que de prêter attention à ces paroles de Jésus et d'accomplir les oeuvres qu'il a dit être à notre portée. Cela n'est possible que lorsque nous comprenons, nous aussi, que Dieu est notre Père et que nous reconnaissons que l'homme est l'expression spirituelle de Dieu. Nous identifier à l'enfant de Dieu nous donne la plus grande liberté que nous puissions connaître.