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La chaleur naturelle de notre foyer

Écrit spécialement pour le Héraut

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1996


Pour Beaucoup D'entre Nous, l'ambiance chaleureuse d'un foyer est synonyme de bonheur. De quoi dépend cette chaleur? On dit parfois que pour être heureux dans les relations avec les autres, il faut que chacun y mette du sien. Mais dans certains cas, malgré toute notre bonne volonté, nous constatons que le seul effort humain ne suffit pas pour construire quelque chose de valable et de satisfaisant.

Je me suis trouvée confrontée à cette difficulté. Je croyais avoir perdu définitivement toute affection pour mon mari. Ne voulant pas priver mes jeunes enfants d'un de leurs parents, je n'envisageais pas de me séparer de mon conjoint, mais simplement de poursuivre avec lui une association sans chaleur. Je pensais pouvoir atteindre un but louable, comme l'éducation des enfants et l'hospitalité, sans amour dans le foyer.

Bien vite, cependant, je me suis aperçue que cette situation n'était pas viable. Chaque matin, au réveil, la perte apparente de l'affection dans le couple me revenait douloureusement à l'esprit et le souvenir de mes griefs ne me laissait pas un instant de répit. Bientôt, un problème physique s'est manifesté également, un mal persistant qui a fini par m'inquiéter. Étant Scientiste Chrétienne, j'ai eu recours à la prière et à l'étude approfondie de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy.

Puis, comme la difficulté physique, de même que la détresse mentale, ne semblaient pas céder, j'ai demandé de l'aide à une praticienne de la Science Chrétienne, qui m'a soutenue par la prière avec compassion et patience, m'assurant que l'Amour divin était partout, et que j'étais l'idée de l'Amour. Il était donc naturel que l'amour remplisse ma conscience, qui constituait mon foyer mental. J'acceptais peu à peu ce fait spirituel. Mon étude assidue m'amenait à reconnaître que l'homme est créé par un Dieu aimant, à Son image et à Sa ressemblance. Je comprenais mieux que l'image que nous faisons parfois de notre prochain n'est pas la réalité divine, et que cette image a besoin d'être corrigée. Ces pensées me faisaient du bien. À mesure que cédait le ressentiment, une certaine paix me venait, mais mon état physique ne s'améliorait pas. Je ne me sentais aucune énergie et j'en venais par moments à accepter l'éventualité de la mort. Le travail de prière se poursuivait cependant.

Ma recherche de l'amour de Dieu m'avait fait découvrir en moi une profondeur d'affection insoupçonnée.

Un jour enfin, de façon très soudaine, une vérité surprenante de simplicité s'est imposée: j'aimais mon mari! Ma recherche de l'amour de Dieu m'avait fait découvrir en moi une profondeur d'affection insoupçonnée. Cette lumière m'a donné aussitôt un désir de vie irrépressible. À partir de ce moment-là, la guérison physique a été rapide et complète, s'accompagnant d'une profonde régénération dans le foyer.

J'avais accueilli le Christ, l'idée véritable de l'Amour, dans ma conscience, mon foyer mental. C'est cette force spirituelle innée qui pousse le membre d'une famille, d'une église ou de toute autre communauté à manifester aux autres compréhension et confiance. L'unité qui s'exprime dans le foyer même rayonne ensuite alentour de façon toute naturelle. Comment une église, par exemple, pourraitelle aimer et bénir le monde à sa porte, si les membres n'étaient d'abord conscients des liens chaleureux qui les unissent?

Le terme «foyer», qui vient du mot latin focus, feu, désigne à l'origine le lieu où l'on fait du feu. Les divers sens du mot donnent l'idée d'un centre de convergence et de rayonnement. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: «Le foyer est le lieu le plus cher de la terre, et il devrait être le centre, mais non la limite, des affections.»Science et Santé, p.58.

Dans des familles, des églises, des banlieues ou même des pays, de plus en plus de gens découvrent que vivre et travailler ensemble sans amour est contre nature.

Parfois ce lieu très cher paraît être un idéal lointain. Bien des instabilités actuelles indiquent une fermentation de la pensée humaine. Dans des familles, des églises, des banlieues ou même des pays, de plus en plus de gens découvrent que vivre et travailler ensemble sans amour est contre nature. Des valeurs comme le sens du devoir, le sacrifice, l'obéissance à des lois ou encore des efforts sincères pour sauvegarder les apparences du bien, ne suffisent pas à eux seuls, dans bien des cas, face à ce qui est perçu comme un refroidissement, voire une absence totale de chaleur dans les relations. Aspirant à un mieux-être, le genre humain désire en fait redécouvrir son élément naturel. Cet élément, nous dit la Science Chrétienne, c'est l'amour parfait de Dieu.

La résidence réelle des enfants de Dieu, notre résidence réelle à tous, est donc cette conscience paisible où convergent les lumineuses et chaleureuses pensées divines. Autrement dit, l'Amour divin constitue la chaleur naturelle, perpétuelle de notre foyer. L'impression d'être « en froid » avec son semblable ne peut être alors qu'illusoire et passagère.

Pourtant, objectera-t-on, les détails d'organisation de la vie de tous les jours, les décisions mineures ou majeures à prendre avec autrui peuvent donner à penser que la paix de l'esprit est sans cesse à la merci des circonstances et des personnalités. Quand nous vient cette suggestion, nous pouvons revenir sur ce qui nous rapproche vraiment les uns des autres, dans la famille, avec nos amis, nos collègues de travail, dans l'église, ou dans la communauté nationale ou internationale.

Est-il concevable qu'une entente solide, susceptible de nous rendre heureux, ait son secret dans l'attirance de la matière, comme voudraient nous le faire croire les sens physiques? Non. L'expérience enseigne qu'une harmonie durable ne provient ni de l'attraction physique, ni d'un certain nombre de possessions matérielles en commun, ni d'une sorte de soudure qui se serait effectuée au fil du temps et des habitudes autour d'un lieu parfois chargé d'émotion, ni d'un attachement à la terre sur un périmètre géographique déterminé. Cette constatation appelle une deuxième question: L'affection véritable peut-elle naître d'une connaissance, d'une acceptation des travers de ceux avec qui on souhaite s'entendre? Pas davantage. La chaleur et la paix tant recherchées du foyer ne peuvent pas plus reposer sur des caractéristiques matérielles que sur une acceptation de défauts humains liés au sens physique. Quand nous comprenons que l'homme est l'image spirituelle parfaite de Dieu, nous aimons naturellement cette idée infinie, reflétée en nous et chez les autres. Cet amour guide nos paroles et nos actes, et nous cessons d'adorer et de craindre une fausse image de l'homme, un concept matériel et mortel. Jean, apôtre de Jésus Christ, nous dit: « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte. » Ibid., p. 589.

En nous appuyant sur la vérité scientifique que tout ce qui existe réellement participe de l'Esprit, qui est totalement bon, nous pouvons dès à présent ressentir la cohésion divine qui nous unit tous. « L'adhésion, la cohésion et l'attraction sont des propriétés de l'Entendement » I Jean 4:18., nous dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé.

Croire qu'une vie tourne dans une orbite séparée du bien, Dieu, dans l'isolement glacial d'un monde matériel fini, est une aberration des sens physiques. En réalité, la force de gravitation de l'Esprit infini maintient toutes les idées de la création de Dieu dans la douce chaleur de l'Amour divin. En nous apprenant à remplacer l'évidence des sens matériels par la perception spirituelle de l'amour parfait de Dieu, la Science Chrétienne nous met à même de panser les blessures que la croyance matérielle a semblé engendrer: amertumes, dévastation de la guerre, famille éclatée. Dans une lettre aux églises de la Science Chrétienne à Chicago, Mary Baker Eddy écrit: « Un grand bon sens, un élément puissant enseveli dans les profondeurs de l'invisible a opéré une résurrection parmi vous, et a rejailli en amour vivant. » Un peu plus loin, elle décrit cet élément: « C'est l'unité, le lien de la perfection, l'expansion à la puissance mille qui va ceindre le monde, unité qui fait épanouir notre pensée la plus intérieure en ce qu'il y a de plus grand et de meilleur, la somme de toute réalité et de tout bien. » Science et Santé, p. 124.

Où que nous soyons, la spiritualisation de la pensée nous élève au-dessus du rêve mortel et nous fait toucher du doigt le vrai bonheur. Nous constatons alors que l'Amour divin est la chaleur naturelle de notre foyer et que cette chaleur transforme notre vie.

La force de gravitation de l'Esprit infini maintient toutes les idées de la création de Dieu dans la douce chaleur de l'Amour divin.

Personne ne peut échapper, intentionnellement ou pas, à cet Amour. Que l'on soit « chez soi » ou au dehors, en n'importe quel point du globe, il est toujours possible de prendre conscience de l'Amour ambiant, milieu naturel de l'homme, et de chanter ainsi sa reconnaissance: Merci, cher Père-Mère Dieu, de remplir mon foyer! Que j'aime refléter Ta douce chaleur!

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