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Semer le grain sans s'inquiéter du vent

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1996


Fabián Héctor Smara, qui vit dans les montagnes du Rio Negro, en Argentine, s'inquiète fort peu du vent. Après tout, lorsqu'on voue son existence, comme il le fait, à semer le grain, on ne passe pas son temps à se préoccuper du vent. On ne s'inquiète pas de savoir si celui-ci va disperser au loin les graines ou les arracher à la terre, sinon on ne planterait jamais rien. En effet, la meilleure façon d'ensemencer, c'est de jeter le grain, comme on peut, dans toutes les directions, là où le sol est préparé, et ensuite, d'attendre la sortie des premières pousses.

Fabián a appris tout cela par expérience. Ce n'est pas qu'il soit cultivateur, car, en réalité, il est instituteur. S'il comprend tout cela, c'est à cause du grain spirituel qui a pris racine dans son cœur, grain semé par d'autres personnes, dont certaines habitent à l'autre bout du monde.

Ce grain a béni Fabián et son épouse de bien des façons. Il lui a donné le sentiment d'être plus proche de la Bible. Il lui a fait connaître un livre qui explique la Bible: Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Il lui a apporté des guérisons. Il a transformé de fond en comble sa vie intérieure en imprimant à ses pensées et à ses actes un nouvel élan qui le rapproche de Dieu.

Ceux qui ont planté ce grain spirituel n'ont jamais vu Fabián. Ce sont des gens qui, dans le monde entier, considèrent Dieu comme le Principe qui régit leur existence. Des gens pour qui la réalité fondamentale de la vie, c'est sa dimension spirituelle, sa dimension divine. Des gens qui lisent des revues comme celle que vous avez entre les mains et qui participent à leur rédaction: le Christian Science Sentinel, The Christian Science Journal et, dans le cas de Fabián, Le Héraut de la Science Chrétienne, revue et émission radiodiffusée qui existent en différentes langues.

Dans une lettre, Fabián explique que, lorsqu'il a entendu parler pour la première fois de la Science Chrétienne, il « a beaucoup appris » et il a été très «touché» à la lecture du Héraut espagnol. « Je me sentais, écrit-il, en compagnie d'une grande famille universelle, et je savais que, moi aussi, j'en faisais partie.» Il a donc voulu connaître quelques membres de cette nouvelle famille. Il en a trouvé certains tout près. Il a parcouru des milliers de kilomètres pour en rencontrer d'autres. Il a fini par suivre le cours Primaire de Science Chrétienne, donné par un de ces nouveaux amis, qui est professeur de Science Chrétienne. Ce cours consiste en une courte période d'étude des éléments fondamentaux de la pratique de la Science Chrétienne.

Tout cela a incité Fabián à entreprendre l'étude de l'anglais, afin de pouvoir lire le Sentinel et le Journal, ainsi que les œuvres de Mary Baker Eddy qui n'ont pas encore été traduites en espagnol. Plus il étudiait la Science Chrétienne de cette façon-là, plus il sentait « l'amour chrétien grandir en lui ». C'était un amour spirituel qu'il était incapable de retenir. Un amour qui lui insufflait le désir de planter lui-même les graines de la Vérité.

Bientôt, Fabián et son épouse étaient interviewés au cours d'une émission en espagnol du Héraut. Ils ont alors pu expliquer, à des milliers d'auditeurs d'Amérique centrale et d'Amérique du sud, comment la Science du christianisme les avait transformés et guéris.

Puis, quelques mois plus tard, alors que Fabián était en train de lire un Journal qu'il venait de recevoir, il lui est venu une autre idée pour planter des graines. C'est une idée qui nous intéressera tous, lecteurs du Sentinel, du Journal et du Héraut. La voici telle qu'il l'a expliquée:

« Il nous faut tous nous réunir pour nous faire part mutuellement des résultats de nos prières. Cela bénit tout le monde. Les périodiques [de la Science Chrétienne] nous fournissent l'endroit où nous pouvons nous retrouver. Ainsi les gens du monde entier se réunissent autour de l'âtre de l'Amour divin pour partager le pain de la Vérité.

Les articles et les témoignages [de ces revues et de ces émissions radiodiffusées] sont des manifestations de l'amour désintéressé qui est imparti à tous avec générosité et sans aucune restriction. Grâce à elles, le Christ rend visite aux hôpitaux, aux aéroports, aux prisons, à la campagne comme à la ville, et sème le grain qui se développe dans le sol de la pensée réceptive pour apporter la santé, la liberté et la sainteté.»

Le grain semé par les revues et les émissions radiodiffusées de la Science Chrétienne ! Voilà une version merveilleusement moderne de ce qu'a exprimé un autre grand semeur, il y a des milliers d'années. C'était un semeur de l'ancien pays d'Israël. Nous ne sommes pas sûrs de son nom, mais nous savons qu'il a écrit, dans la Bible, le livre de l'Ecclésiaste. Il se présente Luimême comme le «Prédicateur».

Que dit donc ce prédicateur/philosophe au sujet de la semence ? «Jette ton pain sur la face des eaux, conseille-t-il, car avec le temps tu le retrouveras.» voir Eccl. 11:1–6. C'était là une façon de dire à ses compatriotes de semer partout la graine de la Vérité. Tôt ou tard, assurait-il, elle porterait des fruits.

Une version moderne de la Bible traduit ainsi ce passage: «Sois généreux, et, un jour, tu seras récompensé.» Elle propose encore cette autre traduction: «N'aie pas peur d'investir. Cela rapportera un jour.» Contemporary English Version, Eccl. 11:1 et note, p. 797.

Mais que faire si les conditions ne semblent pas favorables à l'ensemencement? Que faire si le vent souffle en tempête? Dans ce cas-là, recommande le Prédicateur, ne vous préoccupez pas des conditions météorologiques. Elles vous épouvanteront. Elles vous immobiliseront. «Celui qui observe le vent ne sèmera point, et celui qui regarde les nuages ne moissonnera point», écrit-il.

Ce qu'il faut, affirme l'Ecclesiaste, c'est semer le grain de l'altruisme, de la générosité, du courage. Du soir au matin, on ne doit jamais s'arrêter. Les semeurs ne doivent pas se laisser intimider par ce qu'un spécialiste de la Bible appelle « les éléments de risque» Harper's Bible Commentary [San Francisco; Harper, 1988], p. 523. qui peuvent se présenter lorsqu'on sème la Parole de Dieu.

En effet, le semeur court parfois des risques: le risque de rencontrer de l'indifférence, de l'ingratitude ou même une franche hostilité. Mais craindre les risques, c'est observer le vent. Cela nous empêche d'agir. Cela étouffe l'amour que nous irradions. Cela paralyse notre philantropie naturelle, l'amour profondément sincère que nous ressentons tous, puisque nous sommes les enfants d'un Dieu qui est l'Amour.

Mary Baker Eddy encourage ceux qui, comme Fabián, désirent plus que tout répandre la bonne nouvelle de la souveraineté absolue de Dieu sur Son univers. Voici ce qu'elle écrit: «Des millions d'esprits sans préjugés — humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert — attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. Donnez-leur un verre d'eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action.» Science et Santé, p. 570.

En fin de compte, c'est Dieu Lui-même qui assure le développement de notre semence. Il la fait prospérer, Il la protège. Il est le grand Semeur de toutes les graines — l'élan qui lance chaque atome de bien dans Sa création. Et c'est Lui seul qui amène le cœur docile à semer le grain sans s'inquiéter du vent.

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