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Je ne suis plus prisonnier !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1996


La Prison ! La plupart d'entre nous savent ce qu'on éprouve lorsqu'on est emprisonné par la crainte, les limites, la pénurie, la maladie ou le chagrin. Certains se sont vraiment retrouvés entre les quatre murs d'une prison. Cependant, aucune prison, quelle qu'elle soit, n'existe dans le royaume de Dieu. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: «La Vérité affranchit l'homme.» Science et Santé, p. 225. Pourtant, la criminalité constitue, aujourd'hui, un problème majeur dans de nombreux pays.

La Bible (particulièrement le Nouveau Testament) ainsi que Science et Santé indiquent clairement que le salut concerne tout le monde sans exception. Lorsqu'un condamné a purgé sa peine, les portes de sa prison s'ouvrent. Sa libération doit l'inciter à se racheter par une conduite honnête. Si les peines de prison ne servaient qu'à assouvir une vengeance, la société devrait s'interroger sans cesse sur leur raison d'être. En quittant la prison — et même durant leur incarcération — ces hommes et ces femmes peuvent-ils connaître une régénération ? Peuvent-ils renaître à une vie meilleure, prendre un nouveau départ ? Sans conteste, la réponse est oui !

Christ Jésus guérissait les pécheurs, il ne les condamnait pas. « Va, et ne pèche plus» Jean 8:11., dit-il à la femme adultère. Il mangeait avec les publicains et les pécheurs. De Matthieu, dont on méprisait le métier de collecteur d'impôts, il fit l'un de ses disciples. Nul n'était indigne de son affection et de ses prières. Il exhortait ainsi ses disciples: «Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.» Matth. 10:8. Il indiquait clairement que nous devons, non pas fuir le mal ni feindre de l'ignorer, mais guérir ceux qui se sont pris à ses filets.

Christ Jésus indiquait clairement que nous devons, non pas fuir le mal ni feindre de l'ignorer, mais guérir ceux qui se sont pris à ses filets.

Si Jésus s'était détourné des pécheurs, le péché aurait conservé toute sa force et toute son autorité. Se contenter de mettre les prisonniers sous les verrous, sans prier pour eux, en les laissant sans amour et avec leurs péchés, revient à dire que le péché est plus puissant que le Christ rédempteur, la vérité vécue et enseignée par Jésus. C'est, en fait, donner le dernier mot au péché. Aucun d'entre nous ne saurait tolérer une telle attitude, car cela revient à nier l'unicité et la totalité du royaume de Dieu, et nous met à la merci d'un royaume divisé où s'exercent à la fois le bien et le mal.

La vie carcérale est si loin de nos préoccupations quotidiennes que nous avons rarement l'occasion d'y penser. Ma famille et moi-même ne faisions pas exception. Ce sujet nous touchait « intellectuellement » quand nous lisions des articles là-dessus, mais nous ne nous sentions pas vraiment concernés. Or les choses allaient changer.

Ma fille adolescente était fascinée par le travail de la police: un de ses amis était gardien de prison, et elle avait lu un roman sur la vie d'un condamné à mort. Sensibilisée à ces questions, elle a assisté à une causerie sur le travail des Scientistes Chrétiens dans les prisons. Cette causerie, donnée dans notre église, l'a profondément touchée — elle et toute l'assistance. L'orateur a cité le cas d'un homme qui avait entendu parler de la Science Chrétienne en prison, alors qu'il était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et purgeait sa peine depuis dix-neuf ans. Il fut transformé. Il devint même membre d'une filiale de l'Église du Christ, Scientiste, tout en étant en prison.

Sans doute serions-nous plus prompts à surveiller nos pensées, comme il est nécessaire de le faire, si nous avions le sentiment que chaque fois que nous sommes capables de réprimer un accès de colère, quelqu'un trouve la force de reposer son arme.

Une semaine plus tard, ma fille a lu un témoignage dans le Christian Science Sentinel écrit par un homme condamné à perpétuité pour avoir tué un policier. Nous ignorions s'il s'agissait de la même personne, mais comme ce témoignage répondait tout à fait à ses préoccupations, ma fille m'a demandé la permission de lui écrire. C'est ainsi qu'a commencé entre eux un merveilleux échange aux effets positifs, donnant à ma fille l'occasion, dont elle avait tant besoin, de communiquer ses sentiments et d'examiner plus à fond certaines questions ayant trait à Dieu et à la Science Chrétienne. Ces échanges ont été à l'origine d'un enrichissement mutuel et d'une prise de conscience de toute la famille.

Désormais, nous ne pouvions plus faire comme si les prisons n'existaient pas. Je désirais ardemment apporter ma contribution à ce travail de guérison. Mais par où commencer? Devons-nous tous devenir aumôniers dans les prisons, nous engager dans la police, nous lier d'amitié avec un prisonnier ? Nous pouvons fort bien choisir l'une de ces voies, à condition de prier d'abord pour nous laisser guider. La prière est toujours l'aide la plus efficace.

Que nous révèle la Science contenue dans les enseignements de Jésus ? Que Dieu, l'Esprit, est Tout et qu'Il est partout. Donc, en vérité, chacun est spirituel et vit véritablement en Dieu. La Science nous révèle que Dieu est l'Entendement, l'unique Entendement, intelligent, sage, juste et bon. Il s'ensuit que chacun, étant l'idée de l'Entendement, est capable d'exprimer ces qualités.

Ces vérités nous mettent à l'abri de l'attitude largement répandue qui consiste à taxer un peu trop hâtivement de «coupables», de «dangereux», d'«irrécupérables», de «vauriens» ceux qui sont incarcérés. Nous pouvons — et nous devons — refuser ces étiquettes. Si Dieu est Tout et partout, que peut-il y avoir d'autre en dehors de l'expression parfaite de l'Ego divin? Là même se trouve nécessairement la substance de la divinité, la beauté de la sainteté, la Vie divine, la Vérité même, pure, parfaite et éternelle, «calmant le désaccord», comme nous dit Mary Baker Eddy dans son poème. La Vérité nous délivre des «rites et des credos vains» Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 23..

Cela ne veut pas dire que le péché doit rester impuni ni que Dieu excuse les actes criminels. Mais il nous faut cependant accepter, comme Jésus, le pouvoir rédempteur du Christ, et veiller à ce que nos pensées envers les prisonniers ne soient pas entachées de haine ni de condamnation. A mesure que nous comprenons les lois spirituelles de Dieu, nous débarrassons notre conscience de tout ce qui n'est pas à la mesure des normes définies par Jésus dans les Béatitudes Voir Matth. 5:1–12..

Si nous n'avons tué personne avec un revolver ou une autre arme, n'avons-nous jamais été en proie à la colère, à des réactions explosives, à la rancœur? Qui pourrait prétendre le contraire ! Dans le Sermon sur la montagne, Jésus met sur le même plan le meurtre et la colère contre son prochain. Voir Matth. 5:21, 22. Étant ses disciples, il nous est demandé, non pas de fermer les yeux sur ces tendances ni de nous y laisser aller, mais de les surmonter en nous-mêmes et chez les autres. Montrons-nous «durs» à l'égard du crime, c'est-à-dire montrons-nous durs à l'égard de nos propres humeurs, de nos réactions, de ces moments où nous oublions la présence et la suprématie absolue de Dieu.

La prévention du crime commence dans tous les petits détails de l'existence, que ce soit au travail, en famille, avec nos amis ou dans nos contacts quotidiens. Sans doute serions-nous plus prompts à surveiller nos pensées, comme il est nécessaire de le faire, si nous avions le sentiment que chaque fois que nous sommes capables de réprimer un accès de colère, quelqu'un trouve la force de reposer son arme.

« J'ai appris à parler avec un Dieu aimant... J'ai beau être toujours en prison, je me sens enfin libre. »

Notre vigilance et nos prières doivent naturellement prendre en compte ce que rapportent les médias. On ne peut fermer les yeux sur les crimes dont on voit des images impressionnantes, ni les laisser attiser les craintes de la société. Tant que nous ne sommes pas certains de la présence et de la totalité de Dieu, nous devons continuer de prier.

Lorsque nous nous attachons avec patience et persévérance aux faits spirituels et que nous nous engageons à démontrer la présence et le gouvernement parfait de Dieu dans notre existence, nous verrons forcément des progrès s'accomplir. Quand Pierre fut jeté en prison, les membres de l'Église prièrent sans cesse pour lui. Et quels furent les résultats? Une lumière brilla dans la prison, ses chaînes tombèrent, Pierre sortit et continua de servir Dieu. Voir Actes 12:5–11.

Quant à notre ami qui est toujours en prison, la lumière du Christ est apparue dans sa cellule grâce à l'amour d'une personne qui a souhaité lui faire connaître Science et Santé. Voici ce qu'il raconte dans une lettre: «Lorsque je me suis mis à lire la Bible et Science et Santé, toute la haine et l'amertume que j'avais accumulées depuis tant d'années se sont envolées... J'ai appris à parler avec un Dieu aimant... Je suis heureux de dire, aujourd'hui, que la lutte est terminée. Je fais un avec l'Entendement, Dieu. Je ne suis pas un homme réduit à l'esclavage par le péché, la maladie, la mort, la haine, la drogue ou l'alcool. Les chaînes tombent, les unes après les autres. J'ai beau être toujours en prison, je me sens enfin libre.»

Bien qu'en prison, il aide des jeunes qui sont incarcérés dans un autre centre de détention en leur adressant des lettres pleines d'espoir, d'encouragement, de sollicitude et d'affection. Il parle de la Science Chrétienne chaque fois qu'il en a l'occasion. En écrivant un témoignage pour les périodiques de la Science Chrétienne, il a su toucher ma fille, puis tous les membres de la famille ainsi que des amis. Il a réussi a émouvoir les membres d'une église de la Science Chrétienne proche de la prison, au point que ceux-ci ont accepté sa demande pour être membre et ont étendu leur activité dans les prisons. Très peu motivés auparavant, les membres sont présents, aujourd'hui, dans quatre prisons et un hôpital de la région. Ce comité compte à l'heure actuelle plus de vingt membres; il n'en comptait que quatre avant qu'il fasse partie de l'église.

Notre ami en prison m'a récemment écrit ceci: «Je souhaiterais que tout le monde prie pour notre système carcéral et pour les gens qui le dirigent. Ils ont assurément besoin d'être guidés... S'il vous plaît, pensez à votre travail dans les prisons.» Oui, nous devons sérieusement penser et veiller aux progrès de notre travail dans les prisons et prier à ce sujet. C'est l'affaire de tous.

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