« Vous connaîtrez la vérité »

Prenez un journal, allumez la radio ou la télévision, et vous tombez bien souvent sur des récits de répression, de famine, de chômage, sans parler des informations concernant diverses maladies et les personnes qui en meurent. En revanche, on lit cette information dans la Bible: «Il [Jésus] dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.» ^{Jean 8:31, 32.}

Quelle est cette vérité qui affranchira l'humanité de ses souffrances? La Bible commence son message en annonçant que Dieu a créé l'homme à Son image et selon Sa ressemblance. Dieu a constaté, nous dit-elle, que tout ce qu'Il avait fait était «très bon» ^{Gen. 1:31.}. Ce qui est mauvais, matériel, discordant, ne saurait être créé par l'Esprit divin, l'unique Dieu qui est bon et tout-hormonieux. Nous lisons dans la Bible: «Un figuier, mes frères, peut-il produire des olives, ou une vigne des figues?» ^{Jacques 3:12.} Dieu, le bien, n'aurait jamais pu produire le mal. Puisque Dieu est le seul Créateur, le mal est forcément une illusion causée par la croyance erronée selon laquelle la création est matérielle et mortelle, séparée de Dieu.

Considérons l'hypnotisme. Une personne hypnotisée ressent les effets des suggestions de l'hypnotiseur tant qu'elle les accepte. Dans cet état d'hypnose, elle voit un monde différent, et cela persiste jusqu'à ce qu'ait lieu le réveil, ou changement d'état de conscience.

Une règle semblable s'applique à la croyance mesmérique à la maladie ou à toute autre situation discordante. Lorsque nous comprenons que les faits spirituels concernant Dieu et Sa création sont la vérité, l'essence réelle des choses, nous sentons dans notre pensée la présence du Christ, la Vérité, et la guérison est inévitable. La différence entre l'hypnotisme et la guérison chrétienne réside dans le fait qu'au lieu d'être une simple suggestion, la Science est une démonstration de la réalité divine et a un effet régénérateur permanent tant sur celui qui guérit par la prière que sur le patient.

Jésus-Christ, notre Maître, donna de nombreux exemples du pouvoir qu'a la vérité de guérir. L'Évangile selon Jean nous rapporte l'histoire d'un notable dont le fils était malade. ^{Voir Jean 4:46–53.} Il alla trouver Jésus et lui demanda de venir chez lui pour guérir son enfant qui se mourait. Jésus ne se rendit pas chez cet homme, ne vit donc pas l'enfant, pas plus qu'il ne lui imposa les mains, mais il dit au notable que son fils vivait, et ce dernier fut instantanément guéri. La compréhension que Jésus avait du fait que l'homme, l'idée de Dieu, est immortel, produisit la guérison.

En Afrique du Sud, il y a aujourd'hui un grand nombre d'Églises et de personnes considérées comme prophètes par de nombreux fidèles, qui pratiquent la guérison par d'autres moyens que la médecine. Mais, en plus de la prière telle qu'ils la comprennent, ils utilisent certaines substances comme l'eau, les cendres, le thé et même des bandes de laine de différentes couleurs attachées aux parties affectées du corps ou au plafond de la chambre pour, à ce qu'ils disent, écarter les mauvais esprits. Ce n'est certes pas la méthode de guérison qu'utilisa notre Sauveur, Jésus-Christ.

Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé: «Notre Maître guérit les malades, pratiqua la guérison chrétienne et enseigna à ses disciples les généralités du Principe divin de cette guérison; mais il ne laissa aucune règle définie pour démontrer ce Principe qui guérit la maladie et la prévient. Il restait à découvrir cette règle en Science Chrétienne.» ^{Science et Santé, p. 147.} La Science Chrétienne explique la méthode de guérison employée par Jésus et montre qu'une compréhension spirituelle de Dieu et de l'homme amène la guérison aujourd'hui comme au temps de Jésus.

Dans Historical Sketches, Clifford P. Smith écrit ceci: «Lorsque Mary Baker Eddy habitait Columbus Avenue à Boston, elle se prit d'affection pour l'enfant d'une voisine, une fillette qui n'avait jamais marché. Une fois, ne l'ayant pas vue depuis plusieurs jours, elle passa chez elle pour prendre de ses nouvelles. La maman, accablée de chagrin, lui répondit que la petite était tombée malade et venait de mourir. Mary Eddy demanda alors à voir l'enfant et à rester seule avec elle. La maman accepta à contrecœur en affirmant qu'il n'y avait plus rien à faire, que c'était trop tard. Une fois seule avec l'enfant, ou plutôt avec son corps sans vie, Mary Baker Eddy la prit dans ses bras et se mit à prier. Consciente uniquement de la Vie, de la Vérité et de l'Amour infinis, elle oublia les circonstances matérielles jusqu'à ce que la fillette, se redressant et réclamant sa maman, lui rappelât la situation. Puis, lorsqu'à l'appel de Mary Baker Eddy, la mère revint dans la pièce, sa fille courut à elle, ayant retrouvé l'usage de ses jambes aussi bien que la vie. » ^{Clifford P. Smith, Historical Sketches, p. 79.} La vérité contenue dans les Écritures est encore applicable à notre époque.

Après notre mariage, ma femme et moi avons loué une chambre à Soweto, où est né notre premier enfant. Un matin, juste avant que je parte au travail, le bébé est tombé malade. J'ai prié en silence un moment en sachant que Dieu est la Vie de l'homme. Il m'est venu à l'esprit le verset suivant des Proverbes: «La vie est dans le sentier de la justice, la mort n'est pas dans le chemin qu'elle trace. » ^{Prov. 12:28.} L'effet de cette vérité a été immédiat: tout symptôme de maladie a disparu et l'enfant s'est endormi paisiblement. Je suis arrivé au travail à l'heure et la guérison s'est avérée permanente.

Jésus-Christ nous a montré le chemin. Mary Baker Eddy nous l'a expliqué. Nous aussi, nous pouvons connaître la vérité et prouver qu'elle a le pouvoir de guérir.