De nos jours, les statistiques sont très souvent utilisées pour mesurer les pensées et les réactions de la population. Les sondages qui permettent de recueillir ces renseignements statistiques ont leur utilité, pour les entreprises et les candidats aux élections en particulier. Mais que dire des statistiques employées pour déterminer le pourcentage de la population d'un pays devant être atteint de telle ou telle maladie redoutée ? Pareilles prédictions engendrent la crainte parmi beaucoup de personnes qui ne savent comment s'y opposer mentalement et qui ont peur d'attraper ces maladies.
Existe-t-il un moyen de contrecarrer cette influence et de prouver que l'homme n'est pas une victime, mais a la domination? Oui, il en existe un. C'est la Science Chrétienne, la Science de la guérison. Mary Baker Eddy a découvert cette Science et l'a donnée au monde dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Grâce à son étude approfondie de la Bible, elle a découvert la loi divine de l'Amour dont Christ Jésus s'est servi dans son œuvre de guérison. Elle en vint à comprendre que le pouvoir de guérison exercé par Jésus n'était pas surnaturel mais parfaitement naturel; sinon il n'aurait pas pu enseigner à d'autres comment guérir. Elle vit que la véritable individualité de l'homme était entièrement spirituelle et parfaite, pour toujours en sécurité, entouré de la sollicitude divine, et que cette vérité était à la base des œuvres de Jésus.
Elle écrit dans Pulpit and Press: «L'homme n'est-il pas métaphysiquement et mathématiquement le nombre "un", une unité et donc un nombre entier, gouverné et protégé par son Principe divin, Dieu ? Il vous suffit d'entretenir un concept positif et scientifique de votre unité avec votre source divine et de démontrer chaque jour cette unité (...)
« Celui qui vit dans le bien vit aussi en Dieu – vit dans celui qui est toute Vie, vit dans tout l'espace. Son royaume est un royaume individuel, son diadème la couronne des couronnes. Son existence est immortelle, manifestant à jamais son Principe éternel. Attendez-vous patiemment à l'Amour qui ne connaît pas de limites, le maître et le dispensateur de la Vie. Reflétez cette Vie, et, avec elle, vient la puissance compléte de l'être. » Pul. p.4.
Jésus est notre Guide. Personne sur cette planète n'a jamais pensé comme lui. Il ne s'est jamais considéré comme un mortel. Il n'a jamais revendiqué une individualité séparée de Dieu. Le Maître s'attendait avec confiance à ce que Dieu lui fournisse toutes pensées, et il nous a enseigné à faire de même. C'est pourquoi le diable, ou entendement charnel, n'a jamais réussi à en faire une statistique. Jésus savait qu'il était une conscience spirituelle individuelle, toujours unie au Dieu unique, l'Entendement divin, qui était la source de son existence.
Dieu n'envoie pas la maladie, ni n'autorise celle-ci à tourmenter Ses enfants.
La Science Chrétienne enseigne que Dieu n'envoie pas la maladie, ni n'autorise celle-ci à tourmenter Ses enfants. Si c'était le cas, Jésus n'aurait pas pu guérir. La loi de l'Amour exclut la nécessité de tomber malade ou la disposition à attraper une maladie. La Bible nous dit: « ... voici ce que j'ai trouvé, c'est que Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours. » Eccl. 7:29.
Tous les feux de signalisation du monde ne garantiront pas notre sécurité si nous persistons à brûler les feux rouges ! De même, il importe non seulement de comprendre la loi divine qui nous maintient dans notre pureté et notre innocence originelles, mais aussi de lui obéir. Il nous faut avoir une vision correcte de notre identité, le reflet de notre source divine, et vivre chaque jour en partant de cette base. Nous bénéficierons alors de la protection de la loi divine. Quand nous comprenons que Dieu est la seule cause véritable, et que nous sommes Son effet parfait, nous laissons la loi divine de la cause et de l'effet nous gouverner. Nous nous sentons divinement autorisés à résister aux tentatives de nous faire entrer dans des statistiques, et nous nous voyons comme des idées spirituelles individuelles émanant du pur Entendement, notre source.
Mary Baker Eddy écrit: « La loi de Dieu tient en trois mots: «Je suis Tout»; et cette loi parfaite est toujours présente pour réprouver toute prétention d'une autre loi. » Non et Oui, p. 30. À mesure que nous prenons conscience de la totalité de Dieu et de Son amour pour nous, et que nous comprenons que nous sommes Son expression, nous ne nous appuyons plus sur des statistiques accablantes, et elles ne sont tout simplement plus capables de prétendre nous impressionner ou nous nuire. En l'absence d'une conscience disposée à les accepter comme loi, elles sont privées de la légitimité et du pouvoir auxquels elles prétendent. Notre état de conscience détermine la nature de ce que nous vivons, et si nous n'acceptons pas une erreur dans la conscience, nous ne la verrons pas se manifester dans notre vie.
Nos pensées sont nos plus proches compagnons. Si nous voulons améliorer la qualité de notre vie, nous devons améliorer la qualité de nos pensées. Nous aimons Dieu dans la mesure où nous acceptons seulement les pensées qui viennent de Lui. Dieu est l'Entendement Père-Mère. Il est la source de toutes les pensées véritables, constructives, saines et intelligentes.
La Bible dit: «l'entendement charnel est inimitié contre Dieu.» Rom. 8:7. (d'après la version King James) Ce soi-disant entendement n'a jamais fourni une pensée véritable à qui qui ce soit. Jésus considérait à juste titre le diable, ou l'entendement charnel, comme un menteur et le père du mensonge, Voir Jean 8:44. la contrefaçon de toute pensée vraie, qui voit en chaque homme un mortel destructible. Cet entendement juge seulement d'après le sens matériel des choses. À mesure que notre amour pour Dieu grandit, nous commençons à relever le défi de ce Goliath que la Science Chrétienne appelle «entendement mortel».
Nos pensées sont nos plus proches compagnons.
J'aimerais relater une guérison qui illustre la domination que Dieu nous donne sur les prétentions de l'entendement mortel. Mon corps s'est mis à manifester tous les symptômes du cancer. Je les ai reconnus parce que ma mère avait eu les mêmes symptômes quand elle avait mon âge, et elle était morte jeune. Tout d'abord, je fus prise de panique. J'étais sûre que j'allais mourir. J'étais envoûtée par une croyance aux statistiques. Du point de vue médical, j'étais sujette à cette maladie parce que ma mère l'avait eue, mais l'étude etude de la Science Chrétienne que j'ai toujours pratiquée, m'a libérée de cette croyance. Je savais qu'il ne s'agissait pas d'une invasion du corps, mais d'un défi lancé à la conscience. Je savais et je comprenais que Dieu est le bien immuable, un Père-Mère tout-aimant, qui n'a jamais créé la maladie et ne nous l'envoie donc pas pour nous punir ou nous éprouver. Il nous envoie Ses pensées pures, Ses anges, qui nous délivrent de la croyance dévastatrice au mal.
Dieu est l'Entendement Père-Mère. Il est la source de toutes les pensées véritables, constructives, saines et intelligentes.
Les trois premiers mois, je perdis beaucoup de poids. La situation me semblait désespérée. Cependant, je continuais à prier. Ma prière ne consistait pas à demander à Dieu de «faire» quelque chose. J'essayais plutôt de me servir des enseignements de Jésus et de m'en remettre à Dieu, la seule source de mes pensées. Ma prière était une aspiration sincère à comprendre et à accepter seulement ce que Dieu, l'Esprit, savait de moi, et exprimait en moi. Je compris clairement qu'en réalité j'avais un seul et unique vrai Père-Mère, parce que Dieu est le Père et la Mère de nous tous. Puisque Dieu est la Vérité, Il ne connaît que ce qui est bon, intelligent et vrai. Et ce qu'Il connaît se manifeste éternellement dans Son précieux enfant, l'homme.
Puisque Dieu est Amour, Il est bon juste, miséricordieux et tendre. Je savais que cet amour de l'Amour était tangible et omniprésent. Je savais qu'en laissant la tendre présence de l'Amour divin remplir ma conscience, je ne me laisserais pas tromper par ce mensonge de maladie incurable. Le divin Père-Mère tout-aimant n'ordonnerait jamais qu'une maladie effrayante s'empare de Son précieux enfant. Je commençais à comprendre que la seule chose «incurable» dans mon existence, la seule chose qui ne pouvait pas changer, c'était mon unité avec Dieu, mon seul Entendement véritable. Je vis que cet Entendement était le Principe créateur de tout ce qui existe réellement. J'acceptai Dieu comme la seule cause et le dispensateur de toute pensée véritable. C'était prier comme on l'enseigne dans la Science Chrétienne.
Si Dieu est la seule cause et le seul créateur, peut-il exister un autre pouvoir s'opposant à Sa totalité ?
Je saisissais peu à peu ce que signifiait le passage de Pulpit and Press cité plus haut. Je savais que j'étais une unité, un nombre entier, que j'étais une avec le Principe de mon être. J'ai continué en raisonnant ainsi: Si Dieu est la seule cause et le seul créateur, peut-il exister un autre pouvoir s'opposant à Sa totalité? Ce n'est pas parce que le monde croit en une présence s'appelant le mal, qui serait un autre dieu, que je dois y croire. (N'est-ce pas sur cela que repose la croyance aux statistiques? N'est-ce pas ce que dit le mal – ou l'entendement mortel: «Je peux forcer une personne sur quatre à croire mon mensonge. Je peux lui faire croire en un autre dieu, et lui faire ainsi accepter l'existence d'un autre pouvoir capable de la faire souffrir d'une maladie incurable.»?)
Comme j'étudiais la Bible et Science et Santé depuis longtemps, je connaissais la vérité spirituelle selon laquelle Dieu est Tout-en-tout – la source de toute vie et de toute substance – je la comprenais et j'en étais convaincue. Je rejetais le mensonge de l'incurabilité, sachant que j'avais à faire à ce qui n'était qu'une fausse croyance ignorante concernant la nature de Dieu et le lien qui unit l'homme à Dieu. Je savais que j'étais une conscience spirituelle individuelle émanant de Dieu. Je n'avais pas besoin de changer la matière. Il était clair que la matière et la mortalité n'étaient qu'une fausse pensée – une vue incorrecte, mal informée, de ce que l'homme est réellement et de ce qui constitue sa substance véritable. J'ai trouvé ce paragraphe dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: «L'homme est plus qu'une forme matérielle renfermant un entendement qui doit s'échapper de son enveloppe pour devenir immortel. L'homme reflète l'infinité, et ce reflet est la vraie idée de Dieu.» Science et Santé, p. 258.
Ce passage m'a transportée dans un nouveau monde rempli d'inspiration. Je me détachais de la croyance aux statistiques, car il ne faisait aucun doute que je démontrais mon aptitude à refléter le même Entendement que Christ Jésus exprimait, et je ne me laissais pas entraîner par des croyances généralement acceptées, si effrayantes et si puissantes qu'elles puissent paraître.
Malgré l'inspiration merveilleuse que m'apportaient ces révélations, le corps ne semblait manifester aucun changement. J'observais encore la matière pour voir si elle changeait, au lieu de m'en remettre complètement aux faits spirituels qui me venaient à l'esprit.
Un soir, j'ai laissé le découragement prendre le dessus. Je suis sortie promener le chien, et tout en marchant je me suis dit: «Je ne m'en sortirai pas, Père, n'est-ce pas?» J'étais au bord des larmes. J'avais trois jeunes enfants, et un mari invalide; ils avaient vraiment besoin de moi. Au bout de la rue, il y avait un pont qui enjambait un canal. Je m'assis sur le parapet. Le chien s'assit à côté de moi. J'avais la tête baissée, le dos voûté, j'étais submergée par le découragement. Tout à coup, j'aperçus la pleine lune se reflétant dans l'eau à mes pieds. M'efforçant de plaisanter un peu pour me remonter le moral, je dis au chien: «Hé, Pinkie, regarde la grosse balle brillante dans l'eau ! Pourquoi ne pas aller la chercher pour la rapporter à Ruth ? Elle serait ravie!»
Puis, alors que j'aurais naturellement levé les yeux pour regarder la lune, ce fut comme s'il y avait une main sur ma tète qui m'en empêchait. Le regard rivé sur le reflet, je me dis tout haut: «Je sais que la lune brille, parce que je vois son reflet. Si al lune n'était pas là, il n'y aurait pas de reflet.» Et la vérité spirituelle se fit alors jour dans ma conscience avec une clarté bien plus éblouissante que celle de la lune: «Je regarde le reflet, mais je vois l'original !» J'étais inséparable du bien. C'était clair comme de l'eau de roche! Cette lumière de la Vérité me venait directement de Dieu, le pur Entendement, et m'était communiquée par le Christ vivant, avec des mots que je pouvais comprendre. Le livre d'étude de la Science Chrétienne donne cette explication: « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine.» Ibid., p. 332. Le Christ est le lien qui nous permet de sentir notre unité avec Dieu.
Grâce à cet afflux d'inspirations spirituelles, l'amour de Dieu remplit ma conscience. Il était présent partout. Il n'y avait rien d'autre à connaître. Sa toute-présence annihilait les pensées de maladie, de découragement, de mort et la croyance d'être séparée de Dieu. L'amour de Dieu m'environnait. Il me parlait. Il était tangible. Il reposait sur toutes choses. Je ne pouvais penser qu'à Son amour, je ne pouvais rien connaître d'autre. Quand je me suis levée, je me sentais en pleine forme. Toutes pensées – et toute indication physique – de la maladie et de l'état de dépérissement s'étaient évanouies, comme les ténèbres quand l'aube paraît. J'avais été complétement guérie par la prière en pratiquant la Science Chrétienne. La vérité et l'amour de Dieu avaient dénoncé le mensonge des statistiques prétendant avoir le pouvoir de me classer, ou de m'amener à me classer, incorrectement, dans la catégorie des mortelles malades ou bien portantes.
Pareille guérison n'est pas exceptionnelle. Elle est naturelle. Celui qui étudie la Science Chrétienne et en apprend davantage sur le lien qui l'unit à Dieu se débarrasse de ses craintes et de ses doutes, se détache du scepticisme du monde et acquiert la conviction de la présence du pouvoir qu'a Dieu, la Vérité, de guérir. Il apprend à examiner une pensée avant de l'accepter. Il se demande:» «Est-ce cela que Dieu sait et me fait être, voir, sentir?» Si la réponse est oui, il l'accepte comme sa pensée. Si la réponse est non, il la rejette comme fausse et n'appartenant à personne. Il se retrouve alors en meilleure santé et plus heureux qu'il ne l'avait cru possible.
Oui, il est possible de ne plus avoir peur de se laisser prendre au mensonge mesmérique des statistiques qui voudraient rendre la maladie inévitable et nous classer tous parmi les mortels vulnérables. Plus nous étudions en vue de comprendre les enseignements du Maître, et acceptons le fait que chacun de nous est une conscience spirituelle individuelle, toujours une avec le pur Entendement, notre source, plus cela nous devient facile d'exprimer notre domination intrinsèque sur chaque phase du mal.
