C'était une des premières fois qu'Alison allait à la piscine. Elle prenait des leçons de natation, et les deux maîtres-nageurs tenaient à ce qu'elle essaye de nager seule, mais elle avait trop peur. Elle ne les connaissaient pas très bien, et sa maman n'était pas avec elle. Alors elle pleurait à chaque leçon, ce qui l'empêchait d'écouter les maîtres-nageurs et d'apprendre. Sa maman commençait à se demander s'il ne valait pas mieux qu'Alison cesse de prendre ces leçons puisqu'elle n'apprenait pas grand-chose.
Elles en parlèrent ensemble. Si elle continuait ces leçons, Alison gagnerait sur deux tableaux: elle apprendrait à nager, et elle apprendrait à surmonter la crainte. Sa maman trouvait que ce serait très dommage de ne pas saisir cette double occasion, mais Alison n'en était pas si sûre. Alison avait besoin de savoir nager, mais il était encore plus important qu'elle apprenne à quel point Dieu est proche – qu'Il est tout-puissant et toute bonté – et qu'il n'existait aucun pouvoir qu'elle ait à craindre.
Alison fréquentait l'école du dimanche de la Science Chrétienne où elle avait appris que Dieu est réellement notre Père-Mère. Il aime tous Ses enfants. Maman ouvrit la Bible au livre des Actes des Apôtres, là où Paul, un disciple de Jésus-Christ, explique qui est Dieu aux habitants d'Athènes. Ils pensaient que c'était un «DIEU INCONNU». Mais Paul dit «... en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être» (voir Actes 17:22–29). Maman savait qu'Alison avait la vie, le mouvement et l'être dans l'amour et la sollicitude de Dieu. Alison commençait à le comprendre aussi.
Elle continua de prendre les leçons de natation. En s'y rendant chaque jour, elle apprenait avec sa maman, dans la voiture, une strophe du cantique 148 de l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Elles ont fini par savoir tout le cantique par cœur. En voici la première strophe:
En l'Amour je demeure,
Je ne crains nul danger ;
Confiant à toute heure,
Là, rien ne peut changer.
Lorsque l'orage gronde
Ou que mon cœur est las,
Sa tendresse profonde
M'entoure à chaque pas.
Sa maman disait souvent à Alison combien Dieu l'aimait, qu'Il était toujours avec elle – même à des moments et à des endroits où maman n'était pas avec elle. Dieu était avec elle à la piscine, dans la voiture, et partout. Avec Lui, Alison était à l'abri parce que «Sa tendresse profonde» l'entourait «à chaque pas». Enveloppée de Sa sollicitude, elle ne pouvait pas avoir peur.
Et savez-vous ce qui est arrivé? Elle cessa d'avoir peur ! Et quand elle cessa d'avoir peur, elle entendit ce que les maîtres-nageurs lui disaient – et elle apprit à nager ! Mais il y a encore mieux. Elle apprit que la peur ne pouvait pas l'empêcher de sentir la présence de Dieu !
Remarques de la mère: Alison est maintenant une adolescente. Depuis l'époque où elle prenait des leçons de natation, il est souvent arrivé qu'un membre de la famille a eu à décider s'il devait rester ou non dans une situation qui semblait difficile. Chaque fois que nous avons prié et que nous nous en sommes remis avec confiance aux directives divines, nous avons fait le bon choix.
Remarques de la fille: Cette guérison s'est produite quand j'étais très jeune. Je me rappelle encore que je chantais chaque jour avec maman «En l'Amour je demeure...» en me rendant à mes leçons de natation. Cela m'aidait à surmonter la peur de l'eau et la peur de nager. En fait, nager est devenu maintenant une de mes activités favorites. Quelques années plus tard en effet, je suis devenue membre de l'équipe locale de natation.
Le cantique 148 est resté l'un de ceux que je préfère. Il m'aide à me souvenir que, si «Sa tendresse profonde, / M'entoure à chaque pas», je ne peux que me sentir en sécurité et rester calme.
Les paroles de ce cantique m'apportent encore aide et inspiration, car elles me rappellent la toute-présence de la sollicitude de Dieu, chaque fois que je me trouve face à une difficulté ou à une situation alarmante.
