En janvier 1994, une esthéticienne m'a demandé, à propos d'une tache qu'elle avait remarquée sur mon visage, si j'avais vu un médecin. Il lui semblait que ce pourrait être un cas de cancer de la peau. Je priais silencieusement, affirmant vigoureusement mon unité avec Dieu et niant que quoi que ce soit de mauvais puisse faire partie de mon être. En peu de temps, cependant, une excroissance désagréable se développa.
Puis nous partîmes en voyage, et, pendant ce temps, un praticien de la Science Chrétienne priait pour moi au sujet de ce problème. Je recouvris l'endroit affecté d'un pansement.
Dès notre retour, j'eus de fréquents entretiens avec le praticien pour qu'il m'aide à prier pour moi-même. Je ne voulais ni me montrer en public ni voir qui que ce soit d'autre que des amis Scientistes Chrétiens qui appuyaient le choix que j'avais fait de recourir au traitement par la prière. Je continuais d'aller à l'église, écoutant avidement les vérités qui guérissent lues à chaque service.
En septembre, comme il n'y avait toujours pas d'amélioration, je perdis courage. Je fus tentée de simplement «jeter l'éponge». Mais «Et après?» me demandai-je alors. Je savais que j'aurais malgré tout à prouver, par la compréhension spirituelle, que j'étais gouvernée par Dieu, et que Sa loi seule était la loi suprême – la loi qui déclare que Dieu est bon et que le bien est Tout.
Début octobre, nous devions passer un week-end avec mes frères et mes belles-sœurs. Nous allions être les seuls Scientistes Chrétiens, et j'en ressentis une certaine appréhension. Pendant ce week-end, un de mes frères me demanda ce que je faisais pour soigner cette excroissance. Je lui assurai que j'en prenais soin comme on le fait dans la Science Chrétienne, mais au fond de moi-même je me sentais très vulnérable.
La journée avait été froide et sombre, et ce soir-là, avant d'aller me coucher, je regardai par la fenêtre, qui se trouvait au niveau de la cime des arbres. Le ciel était couvert d'épais nuages. Avec une profonde humilité, je me suis tournée vers Dieu. Soudain, les nuages se déplacèrent et quelques étoiles apparurent; puis tous les nuages se dispersèrent, et les étoiles et la lune se mirent à briller de tout leur éclat. Ce fut pour moi comme un symbole: « Oui, Dieu est ici même, et je suis pour toujours Son enfant bien-aimée.»
Quelques jours après notre retour, je reçus un appel téléphonique de mon frère qui, une fois de plus, m'enjoignait de voir un docteur. Or, je pus lui dire, en toute honnêteté, qu'il y avait eu une nette amélioration de l'aspect physique ! La nuit suivante, la plaie s'est vidée de son contenu, et, au bout de quelques jours, je n'avais plus besoin de pansement. Je fus si reconnaissante de pouvoir l'écrire à mon frère ! Ma peau reprit son aspect normal.
Parfois, les guérisons par la Science Chrétienne exigent beaucoup d'étude, de patience, de persévérance – de prière – mais cela concourt à la croissance spirituelle individuelle. Ces mots, tirés de Rétrospection et Introspection de Mary Baker Eddy, me sont venus à l'esprit et sont restés avec moi tout au long de cette épreuve: « Lorsque toute croyance charnelle sera annihilée, et que toute tache et tout défaut sur le disque de la conscience seront enlevés, alors, et pas avant, la Vérité immortelle sera trouvée vraie, et l'enseignement, la prédication et la pratique scientifiques seront essentiellement un.» (p. 94) Je perçus que cette difficulté n'était rien de plus qu'une croyance incorrecte – un « défaut sur le disque de la conscience ». Comprendre la pureté de mon identité spirituelle apporta la guérison.
Lathrup Village (Michigan),
U.S.A.
