Alors Que Je parlais avec un ami de l’immensité des problèmes qui se posent à l’humanité, celui-ci me dit qu’à son avis la priorité des secours accordés par le gouvernement et les organismes humanitaires devait être donnée aux besoins les plus urgents: de l’eau, de la nourriture, un abri. Mon ami, qui sait que j’étudie la Science Chrétienne, m’a demandé quelle solution je voyais devant cette terrifiante misère humaine.
J’ai répondu que la misère dans laquelle vivent tant de gens, qui semble provoquée uniquement par des conditions matérielles, reflète une misère spirituelle encore plus grande, un besoin immense. Certes, l’aide humanitaire apportée doit être encouragée, mais il ne faut pas oublier les besoins spirituels profonds. Jésus, qui savait bien que les hommes ont besoin d’eau, de nourriture et d’abri, a affirmé sans aucune ambiguïté: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33.
Notre recherche du royaume de Dieu ne relève pas du rêve. Elle ne nous demande pas non plus de nous retirer du monde. Nous avons quelque chose à faire pour nous sentir plus proches de Dieu. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l’humilité, l’amour et les bonnes oeuvres. » Science et Santé, p. 4.
Mon ami s’exclama: «Je ne vois pas très bien comment le fait de croître en grâce comblerait les besoins matériels ! »
Cette question se comprend fort bien. Pour l’entendement humain, l’homme est gouverné par ses croyances. « Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive » Job 3:25., s’écriait Job. Les circonstances matérielles qui nous entourent ne sont que l’objectivation de nos pensées et des croyances matérielles couramment entretenues par les hommes. Elles semblent nous être extérieures, mais, en réalité, elles n’existent que dans notre conscience. Ces circonstances n’ont pas plus de réalité qu’un rêve, même si elles paraissent réelles et substantielles.
Mon ami me demanda s’il ne suffisait pas d’avoir toujours une pensée positive. Je lui assurai qu’il était certainement préférable d’avoir une pensée positive plutôt que le contraire, car nous recueillons toujours le fruit de nos pensées. Il connaissait, me dit-il, quelqu’un qui s’efforçait ainsi d’avoir la pensée toujours positive. Cela lui a été bénéfique pendant un certain temps, mais, à la suite de gros problèmes survenus subitement dans sa famille, il a sombré dans la dépression. Qu’était-il donc arrivé ?
Je lui expliquai qu’il ne suffisait pas de croire aveuglément aux vertus des pensées humaines positives; il fallait comprendre quelle est la source de la pensée. Dieu est la source de toute pensée droite. Il importe donc de comprendre Dieu et Sa bonté infinie pour l’homme. Nous obtenons cette compréhension en priant avec l’ardent désir de croître en grâce, d’être meilleur, plus patient, plus humble et plus aimant.
Il est aussi essentiel de connaître Dieu tel que Le décrit la Bible. Que nous enseigne Jésus à ce sujet ? Que Dieu est l’Esprit, la Vérité et l’Amour. Il en découle, en toute logique, que toute la création divine est spirituelle. Interpréter les événements et les choses d’un point de vue matériel n’apporte pas une saine explication de Dieu, l’Esprit. Mais en priant avec comme point de départ que l’Esprit est tout et que l’homme est l’idée, ou expression de l’Esprit, il en résulte une régénération de nos pensées. Ce renouveau est nécessaire à notre intelligence, notre compréhension, de la réalité spirituelle et du pouvoir qu’elle a d’améliorer notre existence.
Dans le royaume de Dieu, le règne de l’Esprit divin, dans lequel nous vivons dès maintenant, il n’y pas de besoins humains à satisfaire. Il n’y a aucune forme de manque à éliminer. L’homme créé par Dieu est parfait, comblé, satisfait et maintenu ainsi. Jésus nous l’a bien montré lorsqu’il nous a appris à prier avec plus d’efficacité. Il a déclaré: « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. » Marc 11:24.
Mon ami protesta: « Je comprendrais plutôt que si je demande quelque chose, c’est parce que je ne l’ai pas encore reçu ! Pouvez-vous m’expliquer en quoi je me trompe ? »
J’essayai de lui répondre en lui parlant de mon expérience personnelle.
Dans ces dernières années, j’ai eu deux fois à changer de lieu de résidence. En priant, il m’est apparu que ce que j’attendais d’une demeure, c’était la protection, la tranquillité, la joie d’y vivre en famille: rien de matériel en fait. Ce que je voulais, c’étaient les qualités venant de l’Esprit plutôt qu’un quartier agréable ou un certain type de maison. Or, puisque j’étais une idée de Dieu, je possédais déjà toutes ces qualités et je pouvais les exprimer. C’est ce que j’ai fait de mon mieux. Dans les deux cas, j’ai trouvé une maison convenant parfaitement à mes besoins, expression visible des qualités spirituelles que j’avais recherchées. La maison que j’habite maintenant est située dans un environnement merveilleux. Les amis qui y viennent disent souvent que c’est un « véritable petit paradis ».
Après m’avoir écouté avec attention, mon ami déclara: «Je crois comprendre. Nous ne sommes pas exaucés, parce que nous demandons mal. Quand nous demandons quelque chose de matériel, nous sommes convaincus que cela existe en dehors de nous et doit, en quelque sorte, nous être “ajouté”. Dieu ne peut pas nous l’accorder puisque rien n’existe matériellement.
Cependant, lorsque nous traduisons toutes choses en qualités spirituelles, nous comprenons qu’en tant qu’idées de Dieu nous avons déjà toutes les ressources dont nous avons besoin. Nous voyons alors peu à peu se manifester la preuve que cette vérité opère dans notre existence. »
Je lui assurai qu’il avait vu juste et, avant de nous séparer, je lui citai la phrase suivante de Science et Santé: « Nous devons comprendre clairement que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines et les remplacer par la vie qui est spirituelle, non matérielle. » Science et Santé, p. 428.
Ce n’est qu’ainsi que la fausse conception d’un monde où le bien serait limité sera progressivement remplacée par la vérité et par la démonstration de la bonté et de la sollicitude illimitées de Dieu pour l’homme.
L’Éternel est mon partage, dit mon âme ;
c’est pourquoi je veux espérer en lui.
L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui,
pour l’âme qui le cherche... Élevons nos coeurs
et nos mains vers Dieu qui est au ciel.
Lamentations 3:24, 25, 41