Une Situation Très pènible peut déboucher sur une merveilleuse récompense lorsque nous apprenons à aimer comme nous l’a recommandé Christ Jésus. Un tel amour vient à bout des problèmes de comportement les plus difficiles et nous permet de discerner ce qui mérite vraiment d’être aimé chez ceux qui semblent indignes de notre amour. Christ Jésus nous exhorte ainsi: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » Matth. 5:44. Il nous rappelle qu’il est facile d’aimer ceux qui sont aimables, généreux et pleins d’attentions, mais qu’il est beaucoup plus ardu d’aimer ceux qui expriment de la haine, ou qui sont même violents. Nous n’aimons ni la violence ni la haine, mais nous pouvons apprendre à voir l’homme que Dieu a créé, à l’aimer et nous constaterons que cet amour a le pouvoir de transformer ceux qu’il touche.
J’ai eu l’occasion de prouver combien le conseil de Jésus est sage et salutaire. J’avais commencé l’année scolaire dans un nouvel établissement, où je faisais la classe à des enfants de huit ans. C’était une excellente école et j’étais pleine d’ardeur et d’enthousiasme. Cependant, peu après la rentrée, il est devenu très vite évident que les élèves n’étaient pas assez nombreux pour justifier le nombre d’enseignants engagés. Puisque j’étais la dernière nommée, c’était à moi de partir. J’ai dû changer d’école une semaine après le début des cours. J’allais avoir des élèves de dix ans, et je n’avais encore jamais enseigné à ce niveau. En outre, l’école était située dans un quartier beaucoup plus défavorisé que la précédente. J’étais en colère contre le système, en colère contre le directeur de la première école qui m’avait engagée sans pouvoir justifier mon poste, en colère contre la directrice de ma nouvelle école, contre les autres enseignants et même contre les élèves.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour constater que, parmi les élèves qu’on m’avait confiés, certains étaient for indisciplinés. Je m’efforçais d’utiliser toutes les stratégies apprises dans mes cours de pédagogie, et même quelques-unes de ma propre invention, mais aucune ne semblait très efficace. Personne n’apprenait grandchose, surtout pas moi. Je savais qu’il devait y avoir un meilleur moyen de faire face à la situation.
Sur ces entrefaites, j’ai lu un article dans le Christian Science Sentinel où il était question d’une fillette qui avait dû quitter une école qu’elle aimait pour un lycée où les autres élèves se moquaient d’elle et allaient jusqu’à la battre. Elle avait décidé d’apprendre à aimer chacun de ses camarades, malgré ce qu’elle subissait. J’ai décidé de faire la même chose.
J’ai compris combien il était important de résister à la tentation de haïr et même de détester les autres à cause de leur race, de leur origine sociale ou de leur comportement. Il nous faut nous détourner de tout cela pour contempler l’homme. l’idée créée par Dieu qui n’exprime que les qualités provenant de Dieu, l’Amour divin. Nous voyons alors l’idée spirituelle qui est aimée et digne d’être aimée, l’homme à l’image de Dieu.
La Science ChrétienneChristian Science ( ’kristienn ’saïnnce) nous apprend non seulement à nous détourner de ce que nous montrent les sens matériels, mais encore à percevoir chaque situation sous son vrai jour, c’est-à-dire la réalité spirituelle. Cette réalité ne peut rien refléter d’autre que la bonté, l’harmonie, la paix et la joie divines. Dans le cas présent, cette classe, où semblait régner l’indiscipline, ne reflétait pas la réalité de la création divine. Le fait spirituel absolu était que la bonté de Dieu s’exprimait partout. Puisque Dieu est omnipotent, il ne pouvait y avoir de pouvoir s’opposant à Lui sous forme de mortels rebelles et provocateurs. Je ne pouvais donc pas me contenter de détourner mes regards du témoignage des sens matériels, mais je devais aussi garder à l’esprit la vérité spirituelle et laisser cette vérité remplacer l’image erronée.
Je priais chaque jour tout en étudiant la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, afin de mieux discerner la vérité spirituelle. J’affirmais ce que je savais être vrai de ces enfants et imprégnais mes pensées d’un amour pur. Pour contrecarrer toute suggestion de désordre ou de désobéissance, j’affirmais avec insistance que seule l’harmonie spirituelle pouvait se manifester. Je rejetais catégoriquement toute pensée accordant une quelconque réalité à l’agitation qui semblait régner. Au début, je priais ainsi presque sans interruption, parce que la situation semblait sans cesse à la limite du tolérable.
Je me suis mise à chercher en chacun de mes élèves quelque chose à aimer. J’essayais de trouver un côté sympathique même aux plus difficiles. Je n’ai pas relâché mes efforts jusqu’à ce que je me trouve plus à l’aise et, un beau jour, je n’ai plus éprouvé autant de ressentiment. En fait, j’étais plutôt heureuse. Au bout d’un moment, je commençais à apprécier un grand nombre de ces enfants, et j’ai noué des liens d’amitié avec certains. Je percevais des qualités comme l’indépendance, le courage, l’originalité, la créativité qui avaient été enfouies sous l’insolence et l’entêtement. Des liens se sont créés entre les élèves, et la classe est devenue plus calme.
L’une des choses qui m’a fait le plus plaisir, c’est le rapport de la directrice. Elle considérait que j’avais accompli un excellent travail avec cette classe et reconnaissait qu’il s’agissait d’un groupe difficile. Elle s’était même demandé, à un moment donné, si je tiendrais le coup. Et elle a mis un comble à ma reconnaissance en ajoutant: « Vous savez, avant votre arrivée, je n’aimais pas trop ces élèves, mais maintenant je les apprécie vraiment. » Quelle preuve du pouvoir curatif de l’amour que Jésus nous a fait découvrir !
Science et Santé affirme ceci: « La haine humaine n’a ni mandat légitime ni royaume. L’Amour est intronisé.» Science et Santé, p. 454. J’en ai eu la preuve! Aimer comme nous l’a appris Christ Jésus, c’est s’attacher à ce qui est vrai au sujet de l’identité de l’homme, l’idée de Dieu. Lorsque nous faisons cela en dépit de ce qui suggère le contraire, nous sommes témoins de bien des merveilles, et, en particulier, nous voyons des personnes qui semblaient désagréables devenir sympathiques.