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« Sommes-Nous Réellement...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1995


« Sommes-Nous Réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? Alors nous mettrons à profit les bienfaits qui nous ont été dispensés, et serons ainsi qualifiés pour en recevoir davantage » (Science et Santé de Mary Baker Eddy, p.3). Voici comment j'ai appris à reconnaître la valeur de la gratitude. Étendu dans un lit, j'étais incapable de faire le moindre mouvement sans éprouver une douleur intense. Victime d'un accident de la circulation, j'avais été transporté à l'hôpital où l'on avait pansé mes blessures, et maintenant, on attendait que je récupère.

Une praticienne de la Science Chrétienne que je ne connaissais pas avait été contactée, et elle était venue à l'hôpital afin de prier pour moi. (On m'avait fait des points de suture, mais je ne prenais aucun médicament.) Tandis que je demeurais immobile sur le lit, la praticienne priait, assise à mes côtés. Je ne me souviens que d'une chose. Se penchant vers moi et me regardant droit dans les yeux, elle déclara: « Jeune homme, vous n'êtes pas reconnaissant ! » J'étais abasourdi. Je pensais qu'à ma place elle n'aurait pas non plus été reconnaissante. Mais elle avait prié pour moi avec ferveur, et je savais que ses propos n'avaient rien d'accusateur. Après son départ, je me mis à réfléchir. Ce qui se passa alors est resté gravé dans ma mémoire. J'avais ressassé tous les détails de cet accident qui m'avait valu une fracture de la clavicule et plusieurs blessures graves à la tête. En réfléchissant aux propos de la praticienne concernant mon manque de gratitude, je voulus prouver qu'elle avait tort. Dès lors, sans plus attendre, j'allais me montrer reconnaissant.

Ce fut comme si j'avais soulevé un vieux couvercle lourd et rouillé, laissé à l'abandon, pour plonger mes regards dans un puits vide depuis longtemps. Je tentai de sortir de cette fosse mentale en éprouvant de la reconnaissance, sans beaucoup de conviction au début. Mais bientôt des motifs de gratitude me vinrent à l'esprit. Je remarquai que ma chambre était chaude et sans humidité, alors que, dehors, il faisait sombre et pleuvait à verse. C'était un début. Je poursuivis. Mon lit était douillet, les couvertures étaient jolies et chaudes. Je fus rempli de gratitude.

Je ne me levai pas d'un bond pour danser la gigue, mais la période de rétablissement fut brève, je m'en souviens bien. Je pus donner mes cours à l'école le lendemain, et me sentais suffisamment en forme pour poser des questions et répondre. Je fus complètement guéri en une semaine. Je me souviens de ma visite chez le médecin, qui était heureux de me voir en si bonne forme. Il me demanda pourquoi les Scientistes Chrétiens se rétablissaient si vite. Je me rappelle très bien ma réponse: « Nous sommes reconnaissants. »

Bien que cette guérison remonte à de nombreuses années, et que j'aie oublié depuis longtemps les douleurs et la gêne ressenties, la leçon que j'en ai tirée au sujet de la gratitude n'a rien perdu de sa fraîcheur ni de son impact. Depuis l'accident, je n'ai jamais eu besoin d'appeler ou de consulter un docteur ni de prendre le moindre médicament. J'aime commencer et finir chaque journée, chaque repas, dans le silence d'un moment de gratitude sincère. Et si parfois j'oublie, notre Père, Lui, ne m'oublie pas, et Il n'oublie pas non plus ma famille ni aucun de nous. Je ne suis pas devenu pour autant un saint ni une créature éthérée. Je passe encore inaperçu dans la foule. Les gens aiment me donner des conseils paternels.

Il y a eu encore d'autres fois où un sentiment sincère de reconnaissance envers Dieu a changé bien des choses dans mon existence. Lorsque ma femme et moi avons décidé de reprendre des études, nous avons mis toutes nos affaires au garde-meuble et sommes partis vivre dans une ville universitaire. Afin de faire face à nos dépenses, j'ai accepté un travail modeste, par roulement. Il était pour ainsi dire impossible d'obtenir un logement dans cette ville, et nous avions trouvé un toit de fortune pour trois semaines seulement. Chaque jour, nous cherchions en vain une autre demeure.

Le dernier jour, j'étais sûr de retrouver nos bagages sur le trottoir. Ma femme (bénie soit-elle) gardait son calme. « Va travailler, et moi, je continue les recherches », déclara-t-elle. C'est à ce momentlà que la reconnaissance nous a tirés d'affaire. Je m'en souviens comme si c'était hier. Mon travail était fastidieux. J'avais toujours la même chose à faire. Mes mains exécutaient les gestes de façon automatique, ce qui me laissait libre de penser. Aussi ai-je passé les huit heures à prier et à exprimer ma reconnaissance à Dieu. Chaque fois que je sentais mes pensées s'échapper, en proie aux soucis et aux problèmes, je me ressaisissais. C'est un homme heureux qui est rentré à la maison après son travail.

Ma femme m'a accueilli sur le seuil avec un grand sourire. Elle avait trouvé notre nouveau logement et nous devions emménager le lendemain même ! L'appartement était situé juste en face de l'université, il était entièrement meublé, et le loyer correspondait exactement à la somme que nous étions prêts à verser. Il avait même ce que je désirais: le téléphone (ce qui était rare à l'époque) et une salle de bain carrelée.

L'argent, ou plutôt le manque d'argent, nous posait toujours un problème. Nous grattions les fonds de tiroir. Là encore, je me suis efforcé d'être sincèrement reconnaissant des bienfaits déjà reçus. J'ai aussi demandé à un praticien de prier pour nous. Et, tout de suite, un ancien professeur m'a proposé de donner des leçons particulières à une élève en difficulté. Dès la première leçon, débordant à nouveau de reconnaissance, j'ai demandé à la jeune fille si, plutôt que de se contenter de la moyenne, elle ne voulait pas essayer d'atteindre un niveau d'excellence. Mue par un nouvel espoir, elle a oublié l'échec et, en l'espace de trois semaines, elle était en tête de sa classe. Les demandes de leçons particulières ont alors afflué, si bien que j'en ai fait l'une de mes activités professionnelles régulières. Cela a répondu de façon permanente à nos problèmes d'argent.

Ai-je toujours été reconnaissant, après cela, envers le pouvoir guérisseur du Christ, la Vérité ? Eh bien, non ! Je devais un jour me rendre en Union soviétique pour plusieurs semaines. Peu avant la date du départ, j'ai été pris de vertiges. J'étais dans un tel état que j'en suis venu à craindre de devoir annuler mon voyage. Mais j'ai réussi à partir malgré tout. Les deux premiers jours ont été durs. J'ai alors appelé mon professeur de Science Chrétienne. Il a prié pour moi aussitôt, mais je ne me suis pas senti mieux. C'est à ce moment-là que je me suis souvenu de l'importance de la gratitude. Cela m'a soulagé puis guéri, et j'ai pu terminer mon voyage en parfaite santé.

Voilà ce que peut accomplir la gratitude. On ne s'étonnera pas si, durant ma longue existence, le sentiment de reconnaissance ne m'a guère quitté. Par-dessus tout, je suis reconnaissant d'être Scientiste Chrétien.


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