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L'église, «... un foyer religieux »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1995


Il y eu cent ans en novembre dernier s'achevait la construction du toit l'édifice original de L'Église Mère, à Boston. Mme Yvonne Fettweis, directrice du service historique de l'Église, évoque, pour les lecteurs du Héraut, la portée spirituelle de cet événement.

En 1911, Alors qu'on nettoyait un meuble dans l'ancienne maison de Mary Baker Eddy, située au 385 Commonwealth Avenue, à Boston, une petite coupure de presse est tombée par terre en tourbillonnant. Elle datait de l'hiver 1889:

« En ville et dans la région »

« Un terrain pour une église, très bien situé à proximité de Huntington avenue et du nouveau jardin public, et estimé à environ 15 000 dollars, a été offert par la Révérende Mary B. G. Eddy à Ira O. Knapp, demeurant 283 Columbus Avenue, au bénéfice des Scientistes Chrétiens, pour y construire une église, afin que les habitants de Boston et ceux qui viennent en visite dans la ville puissent avoir un foyer religieux. » Service historique de l'Église, Historical Manuscript Collection, La Première Église du Christ, Scientiste.

« Un foyer religieux. » Un refuge paisible et sûr où rendre un culte à Dieu et ressentir l'amour se notre Père-Mère. Un lileu accueillant et chaleureux où sont reçus fraternellement tous ceux qui en franchissent le seuil. Un lieu où se défaire du poids de la crainte, de la solitude, de l'obstination ou de la mésentente et trouver à la place compréhension et compassion, Un lieu où tous peuvent se retrouver en famille pour écouter la Parole de Dieu.

Dans son autobiographie, Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy évoque son désir ardent de répandre la guérison par la Science Chrétienne. Elle écrit: «... j'ai travaillé à procurer un foyer à tous les vrais chercheurs et honnêtes travailleurs dans cette vigne de la Vérité. » Rétr., p.52. Dès le début, la construction de L'Église Mère était associée à l'idée de foyer ouvert à tous. Selon le chant du Psalmiste: « Le passereau même trouve une maison, et l'hirondelle un nid où elle dépose ses petits... tes autels, Éternel des armées ! Mon roi et mon Dieu !» Ps. 84:4.

Christ Jésus lui-même nous assure qu'aucun de ces petits oiseaux n'est privé de la sollicitude de notre Père céleste, nul n'est oublié ni laissé pour compte. Nous lisons encore dans la Bible: « Ne craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux. » Matth. 10:31. Dieu, dans Sa tendre sollicitude, nous donne un foyer à nous aussi. Non seulement un endroit où habiter, mais aussi un lieu où Lui rendre un culte.

Les Scientistes Chrétiens durent attendre un certain temps avant de pouvoir réaliser leur ardent désir de construire une église. On crut même, par moments, que l'église de Boston ne serait jamais achevée. Il y a eu cent ans en novembre dernier, Mary Baker Eddy, les Scientistes Chrétiens de Boston et un petit groupe d'élèves habitant à l'extérieur de la ville s'employaient activement à vaincre toutes les difficultés entourant la construction d'une église sur ce terrain si « bien situé ». Le mois de novembre commençait, et l'édifice n'était pas terminé; il n'avait pas encore de toit et le sol en était couvert de neige. Les poutres dénuées de protection et couvertes de glace révélèrent un problème supplémentaire: l'armature était si basse, par endroits, que les personnes désirant s'asseoir au balcon auraient bien du mal à gagner leur siège. C'est en novembre que fut posé le superbe sol en mosaïque dans l'édifice à ciel ouvert. C'est en novembre également qu'une des élèves de Mary Baker Eddy, bravant les vents, la glace et le froid, grimpa au sommet du mur du clocher, à plus de trente-six mètres de haut. On attendait ses conseils éclairés pour résoudre un problème de construction qui divisait poseurs, maçons et couvreurs. Caroline S. Bates. Service historique de l'Église, souvenirs d'Edward P. et de Caroline S. Bates.

Qu'est-ce qui poussait ces fidèles élèves à travailler d'arrachepied pour que leur Église ait un toit ? Que discernaient-ils ? Sans doute avaient-ils la certitude que ce qui vient de Dieu est complet sous tous ses aspects, en dépit des apparences matérielles. Indépendamment des circonstances défavorables, ils savaient que les ressources divines étaient abondantes et que Dieu leur donnait tout ce dont ils avaient besoin: s'apercevoir que le plafond était trop bas, trouver les corrections à apporter et obtenir les matériaux de construction nécessaires à l'exécution de nouveaux plans. La solution inspirée par Dieu était à leur portée.

Ce foyer religieux qui prit, en s'érigeant, la forme d'une église visible de tous, apparut d'abord comme une idée complète dans la pensée. Sa manifestation visible résulta de la conviction spirituelle que la demeure de l'Éternel était déjà préparée, forteresse inébranlable dans la conscience de l'Amour. « Le Dieu d'éternité est un refuge, et sous ses bras éternels est une retraite. » Deut. 33:27. Cette conscience aiguë de la structure de Dieu rendit visible aux yeux de l'humanité un foyer religieux destiné à tous les « voyageurs fatigués » et à tous les « humbles chercheurs » (voir Science et Santé, p.570).

Le foyer était une idée infiniment précieuse pour celle qui avait fait don d'un terrain à son Église, et dont la vision permit de mener à bien la construction de l'édifice. Dans son enfance, Mary Baker avait connu la douceur d'une famille affectueuse et la force d'un foyer tranquille. Devenue veuve, cependant, et alors qu'on lui avait enlevé son enfant en abusant de sa confiance, elle connut la douleur d'un foyer brisé. Au cours des années qu'elle consacra à la recherche d'une guérison physique, elle vécut dans divers foyers dont le climat mental était aussi variable que le temps de la Nouvelle-Angleterre. Mais sa quête la conduisit de la matière à l'Esprit, et ce fut en Dieu qu'elle trouva enfin son seul vrai foyer. Comme sa découverte de la Science Chrétienne avait une grande portée pratique, ce foyer devait, en toute logique, se manifester de façon tangible dans son existence humaine. Elle réussit à acheter sa première maison, au 8 Broad Street, à Lynn, dans le Massachusetts, alors qu'elle travaillait à son livre Science et Santé. Sa conception du foyer étant trop élevée pour demeurer personnelle, elle accrocha une plaque à la façade de sa maison: « Mary B. Glover — Foyer des Scientistes Chrétiens. » était divinement naturel que ce foyer ouvert à élèves devienne, après avoir été une maison à Lynn, un édifice d'église à Boston.

Ni des murs ni un toit ne pouvaient, cependant, contenir l'image qu'elle se faisait du foyer et de l'Église. Nous lisons dans le Psaume 91: « Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse... Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes » (versets 2, 4). La spiritualité est l'essence du foyer comme de l'Église. On y puise l'ardente conviction que la grâce de Dieu suffit à répondre à tous les besoins humains. Ceux dont l'existence est remplie par l'Ame y demeurent et y démontrent la réalité du bien et le néant du mal. Ceux qui mettent en pratique la Science divine en guérissant les malades et en consolant les affligés voient se manifester les effets de l'influence la plus bienfaisante qui existe sur terre depuis le temps des apôtres.

La Science Chrétienne guérit. Le scepticisme ne pourra jamais renverser ce fait sublime. Elle guérit grâce à la prière silencieuse. Elle guérit grâce à la parole énoncée. Elle guérit grâce à ceux qui consacrent leur vie au Christ. Le plus grand service que nous puissions rendre à notre prochain et au monde, c'est de démontrer l'Amour divin dans l'existence quotidienne. De cette façon, tous seront attirés par notre foyer religieux.

Notre Leader voit en l'Église « la structure de la Vérité et de l'Amour... » Cette Église se manifeste à la fois dans les églises filiales formées récemment et dans l'Église établie il y a cent ans. Leur but est le même, car l'Église « ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l'amenant jusqu'à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l'erreur, et guérissant les malades » Science et Santé, p. 583..

Qu'est-il demandé aux membres de notre Église ? N'est-ce pas d'aimer davantage, de s'employer plus activement à tendre le pain de vie à ceux qui ont faim de spiritualité ? Ne devons-nous pas purifier notre pensée et notre vie au point de connaître comme Dieu connaît, de voir comme Il voit, et ainsi de guérir comme Jésus et Mary Baker Eddy ? Notre Église offre un asile à ceux qui sont las du monde. Elle accueille ceux qui se sont pour un temps détournés de la Science Chrétienne avec la même chaleur que ceux qui, pour la première fois peut-être, entrevoient sa sublimité et ressentent son amour. Notre Église est sans conteste un foyer dans lequel s'expriment en abondance la compassion, la bienveillance, la joie et la bonté véritable. C'est une Église qui prêche sans prêche sans préjugés ni discrimination: « Pèlerin sur la terre, ta demeure est le ciel; étranger, tu es l'hôte de Dieu. » Ibid., p.254.

Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés,
vous tous qui êtes aux extrémités de la terre !
car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre.
Je le jure par moi-même,
la vérité sort de ma bouche
et ma parole ne sera point révoquée:
tout genou fléchira devant moi,
toute langue jurera par moi.

Ésaïe 45:22–24

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