Tout en creusant le sable pour attraper une poignée de crabes minuscules qui s'y enfonçaient, Sandrine se rappela qu'elle n'avait pas encore terminé son heure de lecture quotidienne. Elle s'assit et lâcha les crabes, qui se bousculèrent pour regagner l'eau ou retourner dans le sable. Elle voyait sa sœur, qui lisait paisiblement sur une serviette de bain à côté de la chaise où sa mère lisait aussi. C'était comme si tout le monde, dans la famille, aimait lire et pouvait le faire pendant des heures. Mais, lorsque Sandrine essayait de s'y mettre, elle avait toujours mal à la tête. Elle redoutait le devoir quotidien de lecture que la maîtresse avait donné à sa classe pour les vacances d'été.
— Sandrine, il est temps de lire un peu, dit la maman.
Sandrine revint vers sa mère en traînant les pieds dans le sable. La maman remarqua qu'elle avait les larmes aux yeux.
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