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Ce que signifie l’ascension aujourd’hui

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1995


Christ Jésus n’a pas d’égal. Sa consécration aux choses de l’Esprit est unique. Il a dépassé une conception physique et personnelle de lui-même. Son amour de la loi divine, la façon dont il la comprenait et la fidélité avec laquelle il l’observait lui ont permis de ressusciter puis d’échapper à la perception des sens. « En récompense de sa fidélité, il allait, pour le sens matériel, disparaître dans cette transformation que, depuis, on a appelée l’ascension » Science et Santé, p. 34., explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé.

Le rayonnement spirituel de la vie de Jésus et de ses démonstrations sont presque difficiles à concevoir. Son ascension semble n’avoir que peu de portée sur notre existence. Or, tous les concepts spirituels ont une signification éternelle. Ils sont aussi importants chaque jour de l’année, quel que soit le millénaire. Leur application est universelle. L’exemple de Jésus nous ouvre des possibilités. Il nous indique le chemin.

L’ascension a donc une portée pratique dans la vie quotidienne. Il ne s’agit pas d’en banaliser le sens, mais d’en apprécier la signification scientifique. Comme le montre la Science Chrétienne, l’ascension ne se réduit pas à une abstraction théologique ni à un événement ancien qui remonte à près de deux mille ans. C’est un phénomène qui concerne chacun de nous à notre époque.

Qu’est-ce que l’ascension ? Un défi. Une récompense. Un processus. Une croissance. Un but. Une spiritualisation et une dématérialisation extrêmes de la pensée. C’est tout cela à la fois. C’est l’affaiblissement du sens matériel de l’identité jusqu’à sa disparition ultime, lorsqu’il est éclipsé par la pleine perception de l’Esprit et de l’homme créé par l’Esprit — ce que nous sommes en réalité. C’est quelque chose qui paraît se produire uniquement d’un point de vue humain, car le fait absolu est que l’homme n’a jamais été autre chose que l’idée parfaite de l’Esprit. Avec une grande pénétration, Mary Baker Eddy écrit: « L’être véritable et conscient de Jésus ne quitta jamais le ciel pour la terre. Il demeurait perpétuellement dans le ciel, alors même que les mortels le croyaient sur la terre. » Non et Oui, p. 36.

Il en est de même, d’un point de vue scientifique, pour l’ « être véritable et conscient » de chacun de nous. Dans la mesure où nous acceptons le fait que notre moi véritable, à l’image de Dieu, n’a jamais quitté le ciel pour descendre sur terre, et où nous vivons en fonction de ce fait, nous montons au ciel, pour employer la terminologie biblique. Le concept mortel de l’homme cède la place au concept spirituel, incorporel. Nous reconnaissons que, malgré le témoignage persuasif des cinq sens, nous ne nous sommes jamais trouvés ailleurs qu’au ciel. Notre identité à l’image de Dieu n’a jamais quitté la présence de Dieu.

Dès que nous acceptons la Science de l’être, dès que nous en percevons une lueur, notre ascension commence, même si nous n’avons pas l’idée de l’appeler ainsi. Dès lors, nous recherchons les choses de l’Esprit, et nous les trouvons. Nous les désirons ardemment, et elles nous comblent davantage. Nous reconnaissons avec plus de constance la nature de notre « être véritable et conscient » et l’endroit où il demeure. Nous le démontrons plus souvent, et les résultats sont évidents: ce sont des guérisons, des relations harmonieuses, une vie de famille épanouie, une activité professionnelle prospère...

Qu’est-ce qui passe par le processus de l’ascension ? La pensée, essentiellement. « Notre Maître réapparut à ses disciples — selon leur compréhension, il sortit du sépulcre — le troisième jour de sa pensée ascendante, et ainsi il leur présenta le sens certain de la Vie éternelle »Science et Santé, p. 509., lit-on dans Science et Santé. Son ascension s’opérait, au moment même où, pour le sens mortel, il était dans le tombeau et possédait une identité physique.

Que signifie l’ascension pour nous ? Notre pensée peut, elle aussi, opérer son ascension, même si nous semblons cernés de matière. Elle peut commencer à s’élever pour passer du matériel au spirituel, du mortel et de l’humain au divin. Notre conscience peut commencer à s’élever au-dessus de la croyance au témoignage physique pour faire confiance au témoignage spirituel, ce qui nous permet de mieux maîtriser les exigences du corps et de l’environnement matériels.

L’ascension spirituelle ne consiste pas à être transporté, à se rendre en quelque lieu, ni à passer d’un niveau inférieur à un niveau élevé dans l’espace et le temps. Il s’agit d’abandonner peu à peu la matérialité, là où nous sommes, aujourd’hui. Pour ce faire, il faut éviter de s’accrocher à des bagages encombrants, et renoncer au matérialisme et à un concept purement physique de soi et des autres. Cela implique aussi qu’on s’abstienne de s’attacher au luxe et aux biens de ce monde. On n’emporte pas toutes ces choses-là, elles sont destinées à rester derrière soi. Et c’est heureux, comme on s’en aperçoit en découvrant ce que signifie pour chacun l’ascension.

Parvenir à se dépouiller de toute matérialité au terme de son ascension, tel est le but véritable, mais on n’a pas lieu de se sentir écrasé par l’ampleur de la tâche. Il ne faut pas considérer l’ascension comme un événement final. Elle se poursuit pas à pas, jour après jour. On peut, chaque jour, accorder moins d’importance à la sensualité qui prétend que l’homme est séparé de l’Esprit. Nous pouvons comprendre un peu mieux, chaque jour, que l’homme déchu, l’homme issu d’Adam, qui se fait passer pour notre propre nature, n’a jamais eu d’être réel.

Pourquoi sous-estimer nos petites ascensions, ces moments où nous nous défaisons des croyances matérielles et où elles perdent leur emprise sur nous, quand l’inquiétude fait place à la confiance et à la paix de l’esprit, quand un faible pour les choses matérielles cède le pas à des joies plus spirituelles ? Ces « étapes de l’ascension » peuvent se produire à l’atelier, dans la cuisine, sur les pentes neigeuses, au supermarché, en avion. La banalité du contexte ne déprécie en rien ces épisodes spirituels; au contraire, ce sont eux qui éclairent d’une lumière spirituelle le contexte auquel ils se rattachent.

« Moi et le Père nous sommes un » Jean 10:30., déclara Christ Jésus. Son ascension fut le résultat de la démonstration progressive de cette conviction. Il savait que Dieu était l’origine de son être, et qu’aucun entendement mauvais, aucun élément nocif, ne pouvait rompre cette divine unité. Il était inséparable de son Père.

Chaque jour, en spiritualisant nos pensées, nous pouvons, nous aussi, nous élever au-dessus des sens et des informations erronées qu’ils fournissent au sujet de l’homme et de la création. Prenons un peu d’altitude par rapport à l’illusion d’un homme mortel composé de cellules et d’un univers composé de molécules. Évoquant toutes les formations de la création de l’Entendement, Mary Baker Eddy écrit: « Elles procèdent de la source divine; aussi, en remontant à leur origine, nous nous élevons constamment dans l’être infini. » Science et Santé, p. 189.

L’ascension spirituelle ne consiste pas à être transporté, à se rendre en quelque lieu, ni à passer d’un niveau inférieur à un niveau élevé dans l’espace et le temps. Il s’agit d’abandonner peu à peu la matérialité, là où nous sommes, aujourd’hui.

Le fait d’être en « mode ascensionnel » ne nous empêche pas d’être présents là où se font ressentir les besoins humains. Au contraire, le secours que nous pouvons apporter n’en est que plus éclairé et plus efficace, comme la vie de Jésus l’a prouvé. Se sachant présent dans le ciel, Christ Jésus apportait la paix et la guérison sur la place du marché, chez les pêcheurs, chez les riches comme chez les pauvres, chez ceux qui souffraient, chez ceux qui formaient une foule hostile, chez ses disciples qui ne le comprenaient pas toujours, sur les chemins, dans la synagogue.

Où que nous semblions nous trouver, en ce moment, sur l’échelle de l’être, l’issue est la même. Mary Baker Eddy l’exprime ainsi: « Le moi [“je”] ira au Père quand l’humilité, la pureté et l’amour, éclairés par la Science divine, le Consolateur, conduiront au Dieu unique; alors on verra que l’ego n’est pas dans la matière mais dans l’Entendement, car il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Entendement; et l’homme ne prétendre alors à aucun entendement en dehors de Dieu. »Écrits divers, p. 195.

Le chemin de l’ascension est ainsi tout tracé. La modestie prenant l’ascendant sur l’ego personnel, la pureté de pensée ne prétendant à « aucun entendement en dehors de Dieu », la tolérance et l’affection neutralisant l’agressivité, la vision divine contemplant l’homme dans le tabernacle de l’Esprit, et non pas dans la chair, la sollicitude prenant le pas sur l’égocentrisme sont autant d’éléments qui contribuent à notre ascension. Ils indiquent la disparition des croyances matérielles ici et maintenant.

La vie éternelle peut être vécus dès à présent. C’est le don, en Christ et dans la Science du Christ, de la Vie immortelle, Dieu. Qui que nous soyons et où que nous nous trouvions, si nous entrevoyons ce fait, nous donnons de l’élan à notre ascension.

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