Lorsque Nous Prions pour savoir ce que Dieu attend de nous, comment être sûr que la réponse que nous obtenons vient de Lui? Dans certains cas, cela ne fait aucun doute: Dieu ne nous ordonne pas de commettre un acte immoral ou nuisible, c’est-à-dire contraire à Sa loi. Commençons donc par nous assurer que la réponse reçue n’enfreint pas la loi divine énoncée dans la Bible.
Il est également important d’avoir une foi absolue en Dieu, une foi patiente et inébranlable, qui trouve sa force en comprenant que Dieu est l’Entendement, l’Amour infini toujours présent, et que l’homme est l’expression fidèle et complète de cet Entendement. En troisième lieu, soyons prêts à agir, sans égoïsme, selon ce que nous comprenons des directives de l’Entendement, en sachant que si nous nous engageons sur une mauvaise voie, Dieu nous remettra sur le bon chemin.
Pour être sûr d’agir conformément à la loi divine, il faut connaître tant la lettre que le sens spirituel de cette loi. Dans les Dix Commandements, Moïse a indiqué le fondement de toute loi morale et spirituelle, mais il appartenait à Christ Jésus de révéler l’importance de la signification spirituelle. Répondant à Nicodème, pharisien animé de bonnes intentions, Jésus dit: « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu... Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Jean 3:3, 6. Tout progrès véritable s’accompagne d’une certaine dose de cette régénération spirituelle dont Jésus expliquait à Nicodème le caractère indispensable.
Jésus savait que Dieu est l’unique Esprit, et que l’homme, créé à la ressemblance de Dieu, n’a pas d’intelligence à part. Lorsque nous saisirons ce fait, sans douter de sa réalité, nous comprendrons que chacune de nos pensées et chacun de nos actes peuvent être guidés par Dieu. L’Esprit est la seule substance réelle, et lorsque nous naissons de nouveau dans l’Esprit, nous constatons que le jugement éclairé et la sécurité n’ont d’autre origine que l’Esprit. Les enseignements de Jésus et l’exemple qu’il nous a donné nous montrent que si les pensées viennent de Dieu, nous pouvons nous y conformer sans crainte. Dans le cas contraire, il n’y a aucun risque à les rejeter.
La véritable réponse à la prière nous rapproche toujours de Dieu. Si nous sommes obéissants, nous exprimons Dieu chaque jour un peu mieux. Les directives spirituelles n’enfreignent jamais la Règle d’or. « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » Matth. 7:12., a déclaré Jésus. Comprenant cela, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé: « La réponse aux questions suivantes est la pierre de touche de toute prière: Aimons-nous mieux notre prochain parce que nous demandons de l’aimer ? Persévérons-nous dans notre ancien égoïsme, satisfaits d’avoir prié pour obtenir quelque chose de meilleur, bien que nous ne donnions aucune preuve de la sincérité de nos requêtes en vivant conformément à notre prière ? » Science et Santé, p. 9.
La confiance en Dieu peut exiger beaucoup de patience, d’humilité et de prières exprimées par des actes. La sagesse de Dieu est infinite. En réalité, il n’existe pas d’autre Entendement ni d’autre intelligence. Toute autre prétendue intelligence est le produit du soi-disant entendement charnel, qui est dépourvu d’autorité divine et n’est lui-même qu’un mensonge. Nos progrès seront retardés si nous attribuons de l’intelligence à un autre entendement, si nous limitons en pensée le pouvoir qu’a Dieu de nous aider ou si nous essayons d’expliquer à Dieu comment exaucer notre prière. L’auteur de l’Épître de Jacques écrit: « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » Jacques 4:3. Soulignant l’importance de la persévérance, il déclarait auparavant: « Il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. » Jacques 1:4, 5.
Lorsque plusieurs possibilités d’action s’offrent à nous et qu’elles répondent toutes aux exigences morales et spirituelles évoquées plus haut, comment savoir laquelle choisir ? Il y a plusieurs années, je me suis trouvé devant ce genre d’alternative quand on m’a proposé de me soumettre à un entretien pour le poste de directeur général de la plus grande imprimerie de la ville. J’étais ravi qu’on ait pensé à moi, et la possibilité d’avoir des revenus bien plus élevés était très séduisante. Cependant, les exigences de ce travail se heurtaient à mon désir d’entrer à plein temps dans la pratique publique de la guérison par la Science Chrétienne. D’autre part, les techniques d’imprimerie étaient différentes de celles que j’avais connues dans un emploi antérieur. Malgré mes priéres, la décision à prendre n’était pas évidente. J’ai donc accepté de me rendre à l’entretien, certain que Dieu me guiderait à chaque étape du chemin, et qu’ll me remettrait dans la bonne voie si besoin était.
A la suite de l’entretien, le cabinet de recrutement, auquel la société avait fait appel pour présélectionner les candidates, a retenu ma candidature et celle d’une autre personne. Avant de poursuivre la procédure de recrutement, le propriétaire de l’imprimerie a voulu connaître mes prétentions. A ma grande surprise, je me suis senti poussé à demander plus du double de ce que j’avais gagné l’année précédente. Cela a réglé la question: la somme dépassait de cinquante pour cent ce qu’il était disposé à accorder. Nous nous sommes séparés en bons termes, et j’ai gardé mon emploi en continuant d’être payé à la commission. La paix spirituelle que je ressentais m’a convaincu que j’avais été guidé par Dieu. L’année suivante, mes revenus égalaient le salaire que j’avais demandé, et ils n’ont pas cessé d’augmenter tant que j’ai gardé ce travail.
Mes activités de représentant m’ont également donné la liberté et la flexibilité nécessaires pour me préparer à la pratique publique de la Science Chrétienne. Tout en ayant le sentiment que les efforts consacrés à étudier l’autre proposition sous tous ses aspects n’avaient pas été vains, j’ai été conduit à rebrousser chemin pour conserver le travail qui favorisait le mieux ma croissance spirituelle.
Dieu nous parle sans cesse. C’est à nous de l’écouter et d’aller de l’avant, avec l’assurance qu’Il nous empêchera de commettre des erreurs. Notre confiance doit reposer sur le fait scientifique qu’il existe un seul Dieu, un seul Entendement et un seul Christ. Dans un sens absolu, la pensée même qu’il existe un entendement opposé capable de fournir une réponse erronée à nos prières est une négation de l’omnipotence et de l’omniscience de l’Entendement divin. Il n’y a pas d’autre intelligence ni d’autre sagesse pour nous guider, et, en réalité, nous sommes déjà l’expression parfaite de cet Entendement.
Lorsque nous serons convaincus de la totalité de Dieu, nous discernerons clairement la véritable réponse à nos prières. Si celle-ci tarde, attendons patiemment les directives de l’Entendement sans cesser d’écouter et en sachant que Dieu ne veut jamais que nous soyons désorientés et sans gouvernail. Il nous donne toujours ce qui est nécessaire à nos progrès spirituels. Nous ne sommes jamais privés de Sa tendre sollicitude.