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Tous un en Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1995


Ilya plusieurs années, j’ai ouvert un bureau dans un pays à prédominance non-chrétienne. Mes associés dans ce pays parlaient ma langue, mais il est vite apparu que leur sens moral, leurs pratiques commerciales et leur conception de l’existence en général étaient très différents de ce à quoi j’étais habitué. Au début, certains clients de l’un de mes associés m’ont même averti de faire très attention, parce que la malhonnêteté dans les affaires était une caractéristique nationale.

Un jour, en feuilletant des livres dans une librairie, j’ai découvert un ouvrage dont l’auteur travaillait depuis vingt-cinq ans dans ce pays. Il disait tout net, dès le premier paragraphe, que les autochtones n’avaient aucun sens moral, parce qu’ils n’étaient pas chrétiens. Leur moralité se limitait à honorer leurs parents, leurs professeurs, leurs employeurs et leurs pairs. Celui qui n’entrait pas dans l’une de ces catégories était une proie rêvée, tous les moyens étant bons à leurs yeux pour atteindre leurs objectifs.

Je me suis laissé hypnotiser par cette image d’une conduite sans scrupules. Je me suis donc efforcé de faire tout mon possible, sur le plan humain, pour obliger mes associés à « bien agir ». J’ai rédigé des règles de conduite précises, détaillées, et j’ai demandé à recevoir des rapports fréquents afin de m’assurer que les directives étaient bien suivies. J’ai même procédé à des vérifications et à des inspections répétées. Mais ce fut en vain.

Puis, un jour, j’ai reçu un appel de mon agent: le chef de bureau du pays en question avait pris tout ce qui se trouvait là (meubles, dossiers, argent et même le panneau sur la porte) pour aller ouvrir son propre bureau ailleurs en traitant des affaires sous notre nom! Pour couronner le tout, cet homme n’a pas exprimé le moindre regret lorsque les faits lui ont été reprochés.

J’étais enfin prêt à avoir recours à Dieu. J’ai prié avec ferveur pour trouver une solution. J’ai fait le calme en moi afin de recevoir l’inspiration divine. Un jour où je priais ainsi, il m’est venu à l’esprit une phrase de l’Épître aux Colossiens: « Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout et en tous. » Col. 3:11.

L’apôtre Paul savait de quoi il parlait. Il connaissait bien toutes ces étiquettes humaines. Il s’était trouvé en contact direct avec les caractéristiques du matérialisme: l’intellectualisme, le traditionalisme et même la cruauté. Il savait aussi l’importance que revêtait la circoncision pour les juifs et à quel point les esclaves souhaitaient être libres.

Pourtant, son sens spirituel lui disait que les catégories matérielles ne constituent jamais la nature véritable de quiconque. Seul, le Christ éternel, la Vérité, tel que l’avait vécu Christ Jésus, révèle la nature véritable de l’homme créé par Dieu. Dieu, l’Amour, connaît l’homme tel qu’il est: expression de la bonté et de l’intégrité parfaites.

Je me suis rendu compte que j’avais accepté l’éventualité du mal, pour le justifier ensuite en croyant qu’il existait entre les peuples des différences bien ancrées, fondées sur la matière. Rien d’étonnant à ce que je retrouve dans le quotidien ce que je contemplais mentalement! Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), explique ce phénomène dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. A la page 248, elle écrit notamment: « Nous sommes tous des sculpteurs, travaillant à des formes diverses, modelant et ciselant la pensée. Quel modèle l’entendement mortel a-t-il devant lui ? Estce l’imperfection, la joie, la peine, le péché, la souffrance? Avez-vous accepté le modèle mortel? Le reproduisez-vous? Alors vous êtes obsédés dans votre travail par des sculpteurs indignes et des formes hideuses. » Plus loin, à la même page, la solution nous est indiquée: « Pour remédier à cela, il nous faut d’abord tourner les regards dans la bonne direction et y marcher ensuite. Il nous faut former, dans notre pensée, des modèles parfaits et les contempler constamment, autrement nous ne les reproduirons jamais dans des vies sublimes et nobles. »

C’était là ma réponse en toutes lettres. Il n’y a ni Grec, ni Allemand, ni Américain, ni Occidental, ni Oriental, ni blanc, ni noir, ni jaune. « Mais Christ est tout et en tous. » Ces associés étaient des enfants de Dieu, qu’ils en soient conscients ou pas. Puisque Dieu est la Vérité, l’Amour, le Principe divins, toutes ces personnes étaient en réalité la ressemblance de la Vérité, de l’Amour, du Principe divins, qu’elles le reconnaissent ou pas. En leur qualité d’enfants de Dieu, elles étaient motivées, dirigées et aimées par Dieu, l’Amour même. Et, en vérité, elles aimaient être et faire ce que Dieu leur donnait d’être et de faire.

Dans la création spirituelle de Dieu, tout exprime Son intégrité et Sa bonté parfaites.

J’ai ressenti de la compassion pour nos associés et pour nos clients, ainsi que pour tous les habitants de ce pays, et j’ai eu la certitude que personne ne pouvait faire autrement que d’être ce qu’il était: le reflet pur, droit et bienveillant de Dieu. J’ai compris que l’image mortelle n’avait rien à voir avec la création spirituelle de Dieu, dans laquelle tout exprime Son intégrité et Sa bonté parfaites.

A reconnaître que chacun était parfaitement gardé et protégé par notre divin Père, j’ai été bien moins tendu. J’ai ressenti beaucoup d’affection pour tous ces membres de la famille universelle de l’Amour et de la Vérité, et j’ai su que Dieu prenait soin de toutes mes relations d’affaires.

Les résultats ont été remarquables. Au bout de très peu de temps, les associés qui s’étaient montrés malhonnêtes sont partis d’eux-mêmes. De nouveaux associés, des gens attachés à l’honnêteté et aux normes morales, se sont présentés sans que nous ayons accompli d’effort spécial pour les trouver. Un nouvel accord, qui s’est avéré bénéfique pour tous, a été négocié. Et, le plus beau de tout, c’est que nos relations d’affaires se sont caractérisées par l’intégrité et par le souci de l’autre. L’exactitude de ce passage de Science et Santé a été ainsi démontrée: « Il faudrait comprendre parfaitement que tous les hommes ont un seul Entendement, un seul Dieu et Père, une seule Vie, une seule Vérité et un seul Amour. L’humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » Science et Santé, p. 467.

Lorsque se présentera la tentation de croire qu’il faut s’attendre à des ennuis parce qu’on a affaire à une culture, une race, un sexe ou une tranche d’âge différents, il serait bon de vérifier les idées reçues qui occupent la pensée et de se rappeler que ce ne sont là que des descriptions humaines. Dieu n’a pas créé tous ces concepts et les ignore totalement. Dieu connaît, par contre, chacun de Ses enfants comme Son expression spirituelle parfaite reflétant l’intelligence, l’amour, la beauté, l’intégrité. Si nous gardons cela à l’esprit, nos relations avec autrui ne manqueront pas de manifester toujours davantage l’unité et la totalité de l’Amour.

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