Ilya plusieurs années, j’ai ouvert un bureau dans un pays à prédominance non-chrétienne. Mes associés dans ce pays parlaient ma langue, mais il est vite apparu que leur sens moral, leurs pratiques commerciales et leur conception de l’existence en général étaient très différents de ce à quoi j’étais habitué. Au début, certains clients de l’un de mes associés m’ont même averti de faire très attention, parce que la malhonnêteté dans les affaires était une caractéristique nationale.
Un jour, en feuilletant des livres dans une librairie, j’ai découvert un ouvrage dont l’auteur travaillait depuis vingt-cinq ans dans ce pays. Il disait tout net, dès le premier paragraphe, que les autochtones n’avaient aucun sens moral, parce qu’ils n’étaient pas chrétiens. Leur moralité se limitait à honorer leurs parents, leurs professeurs, leurs employeurs et leurs pairs. Celui qui n’entrait pas dans l’une de ces catégories était une proie rêvée, tous les moyens étant bons à leurs yeux pour atteindre leurs objectifs.
Je me suis laissé hypnotiser par cette image d’une conduite sans scrupules. Je me suis donc efforcé de faire tout mon possible, sur le plan humain, pour obliger mes associés à « bien agir ». J’ai rédigé des règles de conduite précises, détaillées, et j’ai demandé à recevoir des rapports fréquents afin de m’assurer que les directives étaient bien suivies. J’ai même procédé à des vérifications et à des inspections répétées. Mais ce fut en vain.
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