Nous Savons Bien qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on voit. Certaines choses tenues pour vraies s’avèrent parfois tout à fait fausses.
La Science Chrétienne nous apprend à ne pas dépendre des apparences matérielles, mais à reconnaître au contraire que la totalité de Dieu, l’Esprit, est la seule cause et la seule substance de tout ce qui est réel. Source de réconfort et de guérison pour bien des gens, la compréhension de cette vérité fondamentale permet de dévoiler le caractère trompeur de tout ce qui suggère l’absence de Dieu, et de renverser la suggestion pour que, à sa place, puisse se révéler ce qui est juste et bien pour tous.
Cela ne veut pas dire fermer les yeux sur le mal, car le concept mortel de la vie, qui mêle le bien et le mal, les hauts et les bas, les commencements et les fins, ne présente pas la vérité sur l’existence de l’homme. Dans la mesure où nous comprenons que l’homme est pour toujours l’image de Dieu, comme l’affirme le premier chapitre de la Genèse, nous constatons que les événements de notre vie coïncident avec la bonté naturelle de la création spirituelle, parfaite, de Dieu.
J’aimerais relater un incident qui montre combien il est utile de reconnaître le caractère trompeur de l’évidence matérielle et de prendre conscience de la sollicitude universelle de Dieu. Au cours d’une très forte tempête, la porte-fenêtre d’un balcon, au premier étage de mon immeuble, s’était coincée en se refermant brutalement, si bien que ma voisine, prise au piège, ne pouvait se réfugier à l’intérieur de son appartement. Témoin de ce qui était arrivé, je suis vite allé chercher une échelle, et j’étais sur le point d’atteindre le balcon lorsqu’une rafale a précipité l’échelle par terre, m’entraînant dans sa chute. Allongé sur le sol, sans pouvoir bouger ni même penser clairement, je ressentais une vive douleur. Ma voisine, bien sûr, s’inquiétait; je l’entendais s’interroger sur mon état et sur la nécessité d’appeler à l’aide.
Il fallait faire quelque chose, et vite, aussi me suis-je mis à rechercher les directives divines. Il m’est alors venu ceci à l’esprit: « Il faut que les mortels gravitent vers Dieu. » Je me suis souvenu que cette phrase provenait d’un passage de Science et Santé de Mary Baker Eddy que j’avais lu le jour même: « Il faut que les mortels gravitent vers Dieu, que leurs affections et leurs desseins se spiritualisent — il faut qu’ils abordent les interprétations plus larges de l’être et qu’ils gagnent un sens plus juste de l’infini — afin de se dépouiller du péché et de la mortalité. » Science et Santé, p. 265.
C’était là la voie qui m’était indiquée, j’en étais sûr. Il me fallait élever mes pensées. La puissance de Dieu, le bien, pouvait renverser les effets négatifs de la gravitation terrestre; il n’y avait aucune limite à Sa sollicitude spirituelle. Lorsque j’en ai pris un peu mieux conscience, au lieu de penser que j’étais tombé sur le sol comme une pomme, j’ai eu l’agréable sensation que tout allait bien. Le sentiment de la présence réconfortante de l’Amour divin, là même où je me trouvais, a eu raison de la peur de souffrir de blessures physiques. En peu de temps, la douleur a disparu, et j’ai pu bouger doucement, puis me relever, ramasser l’échelle et délivrer ma voisine.
Les craintes de celle-ci se sont dissipées. Elle me croyait blessé, mais il a été prouvé que ses inquiétudes se fondaient sur le témoignage peu fiable des sens physiques. Ce témoignage a été renversé par la perception de la sollicitude constante de Dieu et de la protection qu’Il accorde à l’homme.
La Science Chrétienne nous met à même de prouver que toute pensée, toute condition maladive est une illusion. Elle nous permet d’accomplir des guérisons à l’exemple de Christ Jésus. Jésus prouva que tout ce qui défie l’autorité suprêmement bonne de Dieu est sans cause réelle ni pouvoir. Il ne se laissait pas tromper par les apparences. Nous pouvons, nous aussi, apprendre à ne pas être trompés, à ne pas être accablés ni effrayés face à des circonstances inquiétantes. La peur implique la croyance au pouvoir du mal. Mais la Science Chrétienne nous assure que le bien est le seul et unique pouvoir, et qu’il est à l’œuvre en tout lieu.
Le Christ, le message guérisseur de Dieu, nous fait prendre conscience de ce fait. Notre conception des choses s’en trouve élevée, et nous discernons la réalité spirituelle — le royaume des cieux — dont Jésus dit qu’il est proche et au-dedans de nous. Cette prise de conscience de la réalité de l’être grâce au Christ, que Jésus démontra, apporte des guérisons tangibles dans notre vie. Nous avons tous la possibilité de percevoir la présence céleste de Dieu et le pouvoir divin qui guérit. Le mal est un leurre, non la réalité de l’existence, et nous le prouvons par la guérison de la maladie et du péché. Mary Baker Eddy nous réconforte en nous confirmant ce fait: « Vous êtes maître de la situation si vous comprenez que l’existence mortelle est un état d’illusion produit par soi-même et non la vérité de l’être, » Ibid., p. 403.
Conscients du gouvernement impartial et suprême de l’Amour divin, nous sommes à même de reconnaître la nature erronée et trompeuse du mal, et nous échappons à l’emprise des éléments opposés qui essayent de gêner nos activités et de nous causer des problèmes. Mais comment ressentir vraiment la totalité de Dieu, le bien, dans le cas d’un problème physique ou mental? En premier lieu, il nous faut accepter le fait que nous sommes indissolublement un avec Dieu, l’Amour divin, puisque nous sommes Son idée spirituelle — ce qui est vrai pour tout le monde. Si jamais l’un des aspects du mal nous effraie, nous pouvons, grâce à la prière, acquérir la conviction que les déformations de l’erreur ne peuvent troubler la présence de Dieu, l’Amour vivant, qui est partout, à l’instant même. Elles ne sauraient davantage affecter notre être véritable qui est Sa ressemblance. Les œuvres de Jésus se fondaient avant tout sur l’idée que rien ne vient gêner la sollicitude toute-présente de Dieu ni s’y opposer.
Que se passe-t-il si nous subissons une certaine tension due au chômage ou à la pénurie? Nous devons comprendre que Dieu est la seule cause véritable. Il est à l’origine de tout bien et de toute activité légitime là où prétendent exister les effets du mal, qu’il s’agisse de perturbation ou de privation. Notre monde paraît-il composé d’un assortiment de croyances? Libre à nous, et à nous seuls, d’accepter ou de refuser ce que nous voyons. Rien ne nous oblige à accepter ce qui nie que l’homme vit maintenant même entouré de la sollicitude suprême de l’Amour divin. Plus nous nous attacherons à la vérité divine de Dieu et de l’homme, plus nous nous affranchirons des croyances mortelles.
Lorsque nous entrevoyons et ressentons vraiment la nature merveilleuse de l’homme, idée spirituelle parfaite de Dieu, nous reconnaissons le caractère erroné et trompeur des pensées importunes de péché et de maladie, et nous les rejetons. Une fidélité inébranlable à la vérité spirituelle éclairera la conscience humaine et permettra ainsi d’ouvrir la voie à la santé et au bonheur. Nous en serons les premiers bénéficiaires et pourrons, en retour, en faire profiter le monde.
En prouvant la nature frauduleuse du mal, nous devons donc toujours faire en sorte que les normes éthiques les plus élevées demeurent conformes à la pureté de la nature divine. Chaque prise de position ferme en faveur du bien, même face à de grandes difficultés, nous permettra de mieux comprendre que l’homme, de par son identité véritable, est l’enfant de Dieu sans cesse protégé. Saint Paul a déclaré: « Lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour... nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » II Cor. 4:16, 18.
Demeurons fidèles à cette perception spirituelle qui ne se laisse pas duper par les mensonges et les divisions de la mortalité, mais contemple l’être spirituel véritable. Nous constaterons alors, tout naturellement, que tout est bien, où que nous soyons, maintenant même.
