Le Monde A tant besoin de guérison! Comment être en bonne santé? Comment enrayer la prolifération de la maladie? Voilà la grande question. La Science Chrétienne aborde ces problèmes d’une façon spirituelle et scientifique, ce qui est fondamental et efficace. Cette Science du Christ, que Jésus démontra par ses guérisons remarquables, nous met à même de suivre l'exemple du Sauveur en triomphant de la maladie et du péché grâce à des moyens spirituels.
Il est merveilleux de savoir que ce que cherche le monde est ici même, à notre portée. Chacun de nous peut donc partir à la découverte de la guérison spirituelle. Mary Baker Eddy écrit: « La guérison métaphysique, ou Science Chrétienne, est une exigence de l’époque. Tout homme et toute femme la désireraient et l'exigeraient s'ils en connaissaient la valeur infinie et la base solide. » Écrits divers, p. 232.
Nous parvenons au cœur de ce grand sujet qu'est la guérison spirituelle lorsque nous choisissons un point de vue correct, quand nous partons de Dieu et non pas de la maladie ou du problème. Le point de vue correct est donc spirituel, et non pas matériel.
De par sa nature même, la pensée matérialiste accorde réalité et substance à la matière; elle part du principe que toute condition physique, y compris le péché et la maladie, est une réalité incontournable. Même si ce raisonnement prévaut dans l'opinion générale, il constitue une base peu sûre pour guérir. Pourquoi? Posons-nous ces questions: Ce qui est réel peut-il devenir irréel? Peut-on se débarrasser d'une chose réelle? Peut-on s'en « guérir » ?
Adoptons à présent une approche spirituelle face à la discordance. Nous pouvons envisager la guérison du point de vue de ce que Dieu, l'Esprit, voit et connaît. Dieu, qui est l'Entendement omniscient, n’est conscient que de Sa propre totalité, de Sa propre perfection et de Sa propre gloire. Aussi la guérison spirituelle par la Science Chrétienne commence-t-elle avec l’affirmation de la totalité de l’Esprit et de sa suprématie. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique ceci: « Le point de départ de la Science divine est que Dieu, l’Esprit, est Tout-en-tout, et qu’il n’y a pas d’autre puissance ni d’autre Entendement — que Dieu est Amour, et par conséquent Il est Principe divin. » Science et Santé, p. 275.
Il s’ensuit que la totalité de Dieu constitue le point de départ correct de tout ce que nous pensons ou accomplissons. Cette approche est extrêmement importante, même si elle n’est pas toujours facile. Lorsque nous spiritualisons nos pensées, nous percevons de mieux en mieux, à travers la lentille de l’Esprit, l’omnipotence et l’omniprésence de Dieu. Le fait de prendre conscience de la suprématie de l’Esprit agit comme une loi de guérison à l’effet immédiat.
La prière scientifique, fondée sur la totalité de Dieu, nous permet de comprendre qu’il est vain de vouloir se débarrasser de la discordance si l’on croit à sa réalité. Nous constatons que nous ne sommes pas obligés d’accepter la réalité de la maladie ou de la souffrance. Nous pouvons les voir sous leur vrai jour: des suggestions mentales agressives prétendant qu’il existe autre chose que la totalité de Dieu. Toute discordance est un concept erroné selon lequel Dieu ne serait pas Tout-en-tout.
Certes, la souffrance semble bien réelle. Mais, grâce à la Science Chrétienne, nous nous en affranchissons. Lorsque nous percevons clairement que la douleur n’est qu’une manifestation de l’entendement charnel, ou mortel, et non la réalité de l’être, elle ne peut plus nous effrayer. La douleur est une sorte de rêve dont nous nous réveillons en prenant conscience de la totalité de l’Esprit et du néant de la matière.
La douleur tend, cependant, à nous hypnotiser si nous n’y prenons pas garde. Elle tend à obscurcir nos pensées, et à nous persuader de la nécessité de nous débarrasser de la souffrance à tout prix. Christ Jésus dit: « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort; alors il pillera sa maison. » Marc 3:27. La douleur ne peut nous hypnotiser lorsque nous comprenons que c’est une illusion de l'entendement mortel, non la réalité de l'être. Il nous faut demeurer maîtres de nos pensées en rejetant tout argument du prétendu entendement mortel. Nous chassons la douleur sur une base scientifique, quand nous reconnaissons sa nature mentale frauduleuse et la totalité de l'unique Entendement divin.
Les sens nous font croire que la vie est dans la matière, mais nos prières nous révèlent peu à peu que l'homme vit dans l'Esprit, Dieu. Voyons donc la douleur sous son vrai jour: une fausse croyance, la suggestion mentale agressive qu'il existe quelque chose en dehors de Dieu.
Au lieu de nous laisser anéantir par toutes les plaintes d'un corps malade, il nous faut nous attacher à ce qui est divinement vrai. Il nous faut voir ce que Dieu voit. Nous sommes alors capables de remplacer l'irréel par le réel, de voir la maladie et le péché faire place à la santé et à la sainteté.
La joie de la guérison découle du raisonnement correct et de la compréhension spirituelle véritable. Dans la Science, nous travaillons avec l'Esprit, non avec la matière et les conditions matérielles. Au lieu d'examiner la matière, de la changer ou même de la remettre en état, nous comprenons que l'Esprit est la seule substance véritable et que l'homme reflète la substance parfaite de l'Esprit. Pour prier avec un point de vue correct, nous devons toujours partir de Dieu et non du problème ou du sens physique.
N'avez-vous jamais remarqué que nous sommes bien souvent tentés de considérer toutes choses en fonction de nos vues personnelles, selon ce que nous pensons de Dieu, ce que nous ressentons! Nous sommes nombreux à avoir constaté les effets désastreux d'une pensée égocentrique. En partant de ce que nous appelons « mes » problèmes, « ma » douleur, « mon » corps, « ma » famille, nous tombons dans le piège subtil qui nous fait croire que les difficultés sont personnelles et donc réelles ou plausibles. Au lieu d'apporter la guérison, cela renforce l'illusion d'être une créature matérielle et une victime potentielle.
Cependant, chacun de nous peut prouver que la guérison se produit lorsque nous comprenons que Dieu est la seule cause, et que l’homme est Son effet parfait. Mary Baker Eddy écrit: « La Science Chrétienne est absolue; elle n’est pas en deçà du point de la perfection, elle n’est pas non plus en voie de l’atteindre; elle est à ce point même, et doit être mise en pratique à partir de là. A moins de percevoir clairement que vous êtes l’enfant de Dieu, donc parfait, vous n’avez ni Principe à démontrer ni règle pour cette démonstration. Je ne veux pas dire par là que les mortels soient les enfants de Dieu, — loin de moi cette pensée. Dans la pratique de la Science Chrétienne, il vous faut énoncer correctement son Principe ou vous perdez votre pouvoir de le démontrer. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 242.
Nous pouvons tous changer de façon de faire. Au lieu de considérer la perfection comme un but très difficile à atteindre, nous pouvons partir de la création spirituelle de Dieu et reconnaître que nous sommes déjà Son idée parfaite. Cette façon de penser révolutionnaire accomplit des merveilles dans notre existence.
Ainsi, mes yeux se sont ouverts à la portée pratique de la prière qui commence avec Dieu, alors que j’habitais dans un quartier où demeuraient de nombreux enfants.
Une amie qui habitait dans la même rue, et qui savait que j’étais Scientiste Chrétienne, m’a téléphoné un jour pour me demander de venir chez elle. Elle avait très peur. Quelques jours plus tôt, son bébé était mort subitement d’une méningite cérébro-spinale. Or, elle avait un autre enfant qui présentait les mêmes symptômes. Comme la médecine n’avait pu guérir son fils, elle était, on le comprend, dans la plus grande inquiétude.
En chemin, j’ai prié non seulement pour surmonter la crainte qui m’étreignait, mais aussi pour pouvoir porter secours à mon amie. J’ai senti la nécessité impérieuse d’affirmer, avec courage et conviction, la présence de Dieu qui guérit. Il me fallait reconnaître la présence du Christ guérisseur dans ce foyer.
En arrivant, j’ai trouvé la petite fille recroquevillée sur les genoux de sa mère. Je me suis assise près d’elles en silence et nous avons ressenti toutes les trois le tendre amour de Dieu. Au bout d’un moment, nous nous sommes mises à lire la Bible. Des passages tirés des Psaumes nous ont apporté l’assurance de la présence de Dieu qui guérit. Cette sainte assurance nous a réconfortées et redonné confiance. Nous avons prié ensemble. Nous avons répété plusieurs fois la Prière du Seigneur en nous imprégnant de son esprit et en ressentant son pouvoir.
J’ai ensuite dit « l’exposé scientifique de l’être » Voir Science et Santé, p. 468. tiré de Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne. Nous avons ainsi pris conscience de la totalité de l’Entendement et de sa manifestation, ainsi que de la perfection et de la spiritualité de l’homme qui en découlent.
Tandis que nous continuions à prier en nous attachant à ces faits spirituels, j’ai pensé: « Qu’en est-il à présent? » Et la réponse est venue: « Que voit Dieu? La perfection, bien sûr! A cause parfaite, effet parfait. » Forte de cette conviction, j’ai demandé à la petite fille: « Ma chérie, veux-tu venir chez moi un moment? » Elle a quitté d’un bond les genoux de sa mère pour aller s’habiller et m’accompagner. Ce fut la fin du problème. Nous étions remplies de gratitude et de joie.
Cette belle guérison ne prouve-t-elle pas que le rétablissement de l’harmonie est tout à fait naturel lorsqu’on reconnaît sans réserve la présence et le pouvoir de Dieu? Le Christ vivant a pénétré dans ce foyer et remplacé la crainte d’une nouvelle tragédie par la domination et l’autorité divine.
Le fait de voir la pensée spirituelle remplacer la discordance par l’harmonie ininterrompue de l’être nous encourage tous. La guérison n’est pas une question de temps; elle vient lorsqu’on accepte et comprend la totalité de Dieu. Immédiate, la lumière du Christ, la Vérité, révèle la perfection de Dieu et de l’homme, Son enfant bien-aimé.
Aussi pourrions-nous dire que la guérison par la Science Chrétienne implique la reconnaissance de la perfection de la création spirituelle de Dieu. Cette conviction spirituelle est tout à fait différente de la simple « pensée positive » ou foi aveugle. C’est la compréhension spirituelle, qui exige que nous spiritualisions nos pensées en nous consacrant avec ferveur au Dieu unique. Nous devons nous engager à porter la croix du dévouement absolu.
Notre siècle demande que l’on accepte la guérison spirituelle en comprenant que la vie n’est pas charnelle, mais spirituelle. Les enseignements de la Science Chrétienne apportent la solution à la lutte que mène le monde contre le matérialisme et les souffrances qui s’ensuivent. En fait, ce siècle nous impose une meilleure approche, un moyen plus spirituel de résoudre nos problèmes. Dans le huitième chapitre de l’Épître aux Romains, Paul évoque la victoire que nous remportons lorsque nous abandonnons un concept charnel de l’existence pour adopter un point de vue spirituel. Il écrit: « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix. » Rom. 8:5, 6.
Cultivons donc cette faculté de percevoir la perfection que Dieu voit et connaît. Nous n’essaierons plus de changer l’imperfection en perfection, mais nous verrons qu’une cause parfaite a forcément un effet parfait. Nous ne nous laisserons pas hypnotiser ni transformer en victimes pour avoir accepté que la discordance soit réelle. Nous découvrirons que seul le spirituel est réel, et que, malgré le témoignage agressif des sens physiques, tout est bien en vérité. Grâce à une telle prière, nous serons capables de mettre en évidence la perfection. La guérison résultera de la prière fondée sur la totalité de Dieu — le point de vue correct.
