Dans De Nombreuses parties du monde, des gens croient que leur nation est victime de l’histoire ! Ils acceptent les récits du passé comme étant des narrations figées qui influencent leur pays d’une façon négative et implacable. Ils croient que la prière n’a pas le pouvoir de racheter le passé. L’esclavage, le colonialisme, l’impérialisme et la guerre sont ressentis comme des stigmates indélébiles et préjudiciables. Pourtant la Bible nous montre que rien n’est impossible à Dieu et qu’Il est Amour. Christ Jésus en donna la preuve incontestable au cours de son ministère.
Notre passé humain peut aussi sembler « figé » et immuable. Mais nous ne devrions pas nous résigner à accepter les événements qui se sont produits dans le passé et nous contenter de « profiter de leurs leçons ». Au lieu de consentir à être condamnés à souffrir du passé, nous pouvons rejeter ses prétentions en reconnaissant qu’il n’a rien à voir avec la vie réelle de l’homme, qui est en Dieu.
A première vue, cela peut sembler irréaliste et même manquer de sagesse. Mais c’est seulement parce que nous ne comprenons pas que l’homme est en réalité spirituel, idée de Dieu, c’est-à-dire de l’Entendement divin. Ce fait spirituel ne nous ferme pas les yeux sur l’erreur et le mal qui ont eu lieu dans le passé, mais nous voyons que, si nous acceptons notre nature d’idée divine, nous pouvons nous débarrasser des défauts, qui, ainsi que le prétend l’histoire matérielle, sont suceptibles d’affecter notre existence ou notre pays.
Une tendance à l’instabilité, par exemple, peut se surmonter en adhérant fermement à Dieu, le Principe divin, l’origine de toute loi véritable. La présence du racisme ou de la haine ethnique nous indique la nécessité de mieux comprendre que Dieu est l’Amour toujours présent et que nous sommes créés spirituellement pour exprimer l’amour. Il faut saisir la réalité des faits: la totalité de Dieu, le bien, et le néant du mal, qu’il appartienne au passé, au présent ou à l’avenir.
Si nous nous efforçons de faire cela, nous serons transformés — et notre pays aussi — même si les progrès semblent lents. Le prophète Joël nous parle de cette promesse donnée par Dieu dans la Bible: « Je vous remplacerai les années qu’ont dévorées la sauterelle, le jélek, le hasil et le gazam. » Joël 2:25. A mesure qu’augmentera notre spiritualité, cela se manifestera dans notre existence.
Cependant, si nous acceptons le mal comme un fait de notre passé, il continuera à influencer notre existence présente. C’est parce que nous ne sommes pas disposés à abandonner la croyance que nous sommes des êtres matériels, prisonniers du passé.
Ouvrant une leçon sur le magnétisme animal, terme qui, dans la Science Chrétienne, désigne l’activité supposée du mal, Mary Baker Eddy a dit à ses élèves: « Today we will talk something up to talk it down. » We Knew Mary Baker Eddy, p. 94. (Aujourd’hui, nous allons étudier quelque chose pour en dévoiler le néant). Grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, nous pouvons prouver l’irréalité du mal, ou magnétisme animal. La prière qui soutient nos efforts repose sur l’omniprésence de Dieu — non pas seulement maintenant, mais toujours.
La seule justification que nous ayons pour penser au mal, c’est la nécessité d’en dévoiler le néant et de reconnaître la totalité de Dieu, le bien, comme le seul fait de l’existence. Enfant de Dieu, de l’Amour, l’homme ne possède que ce qu’il reflète du Tout-en-tout. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Dans la Science, l’homme naît de l’Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. » Science et Santé, p. 63.
Tout ce qui, dans l’histoire, n’est pas beau, bon et pur est sans pouvoir et ne peut nous laisser de traces indélébiles ni marquer notre pays pour toujours. Cela n’a de réalité que dans la croyance que l’homme est un être mortel séparé de Dieu. Il est donc de notre devoir de reconnaître que la seule histoire réelle est spirituelle, et tout y est bon, parfait et éternel.
Se guérir de l’influence de l’histoire, cependant, ne consiste pas à excuser l’égoïsme ou les actes de méchanceté, mais la prière nous fait voir les événements sous un jour spirituel. Nous tournons les pages de l’histoire pour y trouver la manifestation du Christ, la présence de l’activité de l’Amour divin.
Il ne s’agit pas, par exemple, de faire simplement ressortir de l’histoire de l’esclavage des faits glorieux d’héroïsme, mais de comprendre la réalité d’ordre pratique de cette déclaration de Mary Baker Eddy: « L’esclavage n’est pas l’état légitime de l’homme. Dieu créa l’homme libre. » Ibid., p. 227. L’homme, idée de Dieu, n’a jamais vécu dans la servitude. L’esclavage est une croyance matérielle, même si elle semble très réelle aux humains. Nous la surmontons en comprenant que la nature spirituelle de l’homme est « notre » réalité et que nous vivons en nous laissant guider par Dieu.
Au lieu de simplement décrier l’exploitation et la domination dont l’histoire de la colonisation est souvent parsemée, il nous faut comprendre, comme l’enseigne la Bible, qu’à l’homme a été donnée la domination sur la terre et non sur son prochain. Nous sommes tous égaux dans la famille de Dieu.
Seule la croyance que nous sommes des êtres matériels, séparés de Dieu, est susceptible de nous faire croire que nous avons un passé entaché d’un mal inhérent et d’un « bien » temporel. Cette conception de la vie est illusoire et irréelle. L’homme, à l’image de Dieu, vit toujours dans le présent. Il ne connaît ni lever ni coucher du soleil. Engendré par le bien éternel et infini, il est inséparable de la Vie, de la Vérité et de l’Amour.
Nous avons le droit de nous libérer de la croyance à l’étreinte de l’histoire et de nous prévaloir de la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Nous pouvons le faire aujourd’hui même!
