Il y a de nombreuses années, après un divorce malheureux, j’ai obtenu la garde de mes deux enfants. Quand l’aîné devint trop difficile à élever, j’acceptai qu’il aille vivre chez son père jusqu’à la fin de l’année scolaire. (Celui-ci habitait dans une région où les écoles publiques avaient un niveau bien au-dessus de la moyenne, tandis que, là où je vivais, elles jouissaient de la réputation inverse.)
Mon ex-mari signala que notre fils était plus calme et que sa conduite et ses notes s’étaient très nettement améliorées. Je permis alors qu’il reste chez son père. Quelques mois plus tard, ce dernier voulut que je laisse aussi partir notre fille, pour que les enfants soient ensemble. Elle avait de très bons résultats à l’école, s’entendait bien avec la baby-sitter, et il y avait beaucoup d’affection dans notre foyer; ce me fut donc extrêmement difficile d’accepter. J’eus beaucoup à lutter avec moi-même. Je m’efforçais de faire taire mes sentiments afin de donner à ma fille la possibilité d’avoir une vie familiale plus complète. Huit mois s’écoulèrent avant que j’arrive enfin à donner mon assentiment. Une fois que ce fut fait, leur père estima que, dans l’intérêt de la relation des enfants avec leur bellemère et de l’harmonie de leur famille, il fallait que je coupe tout contact avec mon fils et ma fille. Après une pénible lutte intérieure et beaucoup d’acrimonie de part et d’autre, je finis par consentir.
Il s’écoula ensuite environ quinze ans pendant lesquels je traversais des périodes de dépression et de culpabilité, accompagnées de violents maux de tête. Je fondais en larmes n’importe où quand je voyais des enfants de l’âge des miens. Scientiste Chrétienne, je priais de mon mieux, mais j’avais un poids poursuivie par le sentiment de mon incapacité.
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