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La véritable richesse: des idées à profusion, le bien en abondance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1995


En Considérant Dieu, l’Esprit divin, comme la substance de toutes choses, la Science Chrétienne conteste de façon radicale l’idée que la véritable richesse s’évalue selon des critères matériels. De par sa nature même, la matière est toujours limitée, tant sous une forme précise que sous son aspect général. Elle a un début, une fin et des limites. Or, il est certain qu’une notion exacte de la vraie substance de l’homme, selon la Science du Christ, nous libérerait des limites de la matière et nous rendrait réceptifs à la véritable richesse: le bien infini émanant de Dieu, l’abondance infinie des idées spirituelles. L’homme attaché aux choses de l’Esprit ne cherche jamais à accumuler les biens matériels, mais il s’efforce de démontrer que le bien infini, les idées infinies, sont dès maintenant accessibles à tous. C’est là la voie du renouvellement spirituel et même du salut. Celui qui reconnaît la présence des idées spirituelles infinies a sans cesse accès à tout ce qui lui est nécessaire.

Grâce aux idées infinies, nous ne saurions jamais manquer de rien. Les richesses véritables résident toujours dans les idées, jamais dans la matière. Mary Baker Eddy déclare dans Écrits divers: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. » Écrits divers, p. 307. Lorsque nous sommes riches en idées, en compréhension, en sagesse et en connaissance spirituelle, l’univers du bien nous est ouvert. Le ciel s’ouvre et les trésors de Dieu s’offrent sans mesure. Nous possédons la véritable substance, la véritable richesse.

La révélation de la Science Chrétienne élève la pensée et la met ainsi à même de discerner cette vérité sublime: l’homme n’est nullement matériel, il n’est pas un mortel limité aux ressources limitées. L’homme est entièrement spirituel. Sa vraie substance se trouve toujours en Dieu, l’Entendement divin illimité, dont il est l’idée. Il reflète donc forcément sans restriction toutes les qualités transmises par l’Entendement, l’Esprit pur. La substance de notre être véritable ne peut jamais s’épuiser, se gaspiller ni se perdre. Ce qui constitue notre identité est aussi permanent que Dieu Lui-même. Le bien, qui toujours se multiplie et nous appartient par un phénomène de réflexion, est inséparable de notre être même.

Comme toujours, Christ Jésus nous donne l’exemple. Il vivait simplement. Pourtant, il était l’homme le plus riche que le monde ait connu. Le Fils de Dieu ne pouvait jamais être privé de ressources. Il comprenait la nature infinie de l’Amour et la nature illimitée de la Vie, la totalité absolue de Dieu. Elles lui appartenaient par réflexion. Il ne possédait ni actions, ni biens immobiliers ni même un compte en banque où placer ses revenus. Cependant, il ne manquait jamais d’idées spirituelles, d’inspiration spirituelle. Il possédait toujours une véritable richesse: des idées à profusion, le bien en abondance. Il savait que la substance de tout être est Dieu, qu’elle est sans limites. Il pouvait compter sur cette réserve d’amour et de compréhension spirituelle chaque fois qu’il en avait besoin. Elle s’avérait toujours plus que suffisante.

Un récit du Nouveau Testament que les chrétiens connaissent bien, la multiplication des pains et des poissons, montre clairement ce qu’est la richesse véritable, richesse qui se manifeste souvent en dépit des circonstances apparentes. Lorsque la situation laisse penser que les ressources disponibles ne sauraient couvrir les besoins, et que, selon les mesures mortelles, il n’y a tout simplement pas assez — pas assez de temps, de talent, de compétences, d’argent, de pains et de poissons — le Christ, le message émanant de Dieu, se révèle à nous pour effacer cette ignorance. Le Christ nous montre que, dans le royaume de Dieu, il n’y a jamais trop peu de bien pour nourrir tous Ses enfants, jamais trop peu d’amour pour veiller sur eux à tout instant et chaque fois que le besoin s’en fait sentir.

Notre Maître rassasia des milliers de gens avec ce qui ne pouvait être, pour les sens humains, qu’une quantité d’aliments terriblement insuffisante. Ce récit est à la fois si merveilleux, si touchant, si puissant et si saisissant par tout ce qu’il illustre — la promesse de la grâce de Dieu, l’amour universel du Père, la domination que Dieu a donnée à l’homme, la démonstration de la suprématie de la loi spirituelle sur la loi matérielle — qu’il mérite assurément la plus grande attention de la part de chaque lecteur du Nouveau Testament. C’est le seul récit des œuvres merveilleuses de Jésus qui soit décrit en détail dans les quatre Évangiles. Voir Matth., chap. 14; Marc, chap. 6; Luc, chap. 9; Jean, chap. 6. Il est clair que les premiers chrétiens durent être saisis d’une respectueuse admiration en voyant leur Seigneur recourir au pouvoir divin avec un résultat si immédiat et si incontestable. Matthieu parle de la « compassion » qu’éprouva Jésus pour la foule. Il indique aussi que Jésus leva les yeux « vers le ciel » avant de rendre grâces et de rompre les pains. Jésus ne se détournait-il pas de la matière vers l’Esprit lorsqu’il leva les yeux « vers le ciel » ? Ne portait-il pas le regard au-dessus de la scène mortelle présentant des ressources insuffisantes ? N’abandonnait-il pas les sens pour se tourner vers l’Ame afin d’y trouver des richesses d’une nature élevée, la véritable richesse des idées, de la vie demeurant en Dieu et émanant de Dieu ? Jésus rassasia la foule avec des idées qui niaient l’existence de la pénurie, idées qui prirent la forme concrète d’aliments substantiels. Les gens eurent non seulement le cœur et l’esprit comblés, mais également l’estomac.

Comprendre que la matière ne possède aucun pouvoir créateur constitue une étape importante pour saisir la nature de la véritable richesse et permet d’en faire la démonstration spirituelle concrète. On croit généralement qu’il faut accumuler de la matière pour construire sa fortune: la matière se reproduit elle-même, crée davantage de matière, grâce, par exemple, à un accroissement des taux d’intérêt, à des actions en hausse, à une plus-value immobilière ou même à l’achat d’un billet de la loterie nationale. Même si les investissements jouent un rôle utile dans l’économie humaine, c’est se méprendre sur la nature de la véritable richesse que de s’en remettre à des facteurs purement matériels. Tout ce qui relève d’un mode matériel proclame en fait que la matière est créatrice. Cependant, Mary Baker Eddy explique clairement, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, que « la matière n’est ni intelligente ni créatrice » Science et Santé, p. 89.. Et, dans le paragraphe suivant, elle précise que la matière n’a pas le pouvoir de produire ou de reproduire quoi que ce soit. « Comment les pains et les poissons furent-ils multipliés sur les rivages de la mer de Galilée — et cela sans farine ni monade d’où pouvaient venir le pain ou le poisson ? » Ibid., p. 90. demande-t-elle. La réponse, c’est qu’ils furent forcément multipliés par l’Entendement divin, non par la matière, grâce aux idées, à l’inspiration, à la compréhension et non à des modes mortels, à un marché en expansion ou à la chance.

Jésus avait renversé la loi économique traditionnelle de l’offre et de la demande pour indiquer la nature de la révélation qui répond aux besoins humains. Les idées sont les outils de la révélation; elles expriment ce que l’Entendement est en train de révéler. L’Entendement révéla à Jésus l’abondance du bien, et cette révélation élimina toute croyance à la pénurie du bien. Elle nourrit ainsi la foule, non pas simplement en suffisance, mais en abondance. La révélation nourrit Jésus qui, à son tour, en vit la portée pratique: les pains et les poissons — nourriture que la foule put voir, toucher, sentir et goûter.

L’Évangile selon Jean ajoute que, lorsqu’ils furent rassasiés, « ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celuici est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. » Jean 6:14. A la fois récit saisissant d’un événement réel et parabole riche en enseignement, la multiplication des pains et des poissons représente l’une des plus importantes illustrations de la véritable richesse qui aient été données au monde. La vraie richesse a son origine dans l’Esprit, jamais dans la matière. Elle repose sur la révélation, jamais sur les raisonnements ni les projets mortels; sur des idées, jamais sur des choses. Elle est instantanée et immédiate, non retardée ni différée. Elle est universelle, non personnelle. Elle a des fins désintéressées, non un but égocentrique. Elle est constante, perpétuelle, continue, éternelle, jamais interrompue, cyclique, saisonnière ni fluctuante. Le métaphysicien chrétien qui prend conscience de ce qu’est la véritable richesse ne cherche jamais à en tirer un profit personnel ni à acquérir un pouvoir sur les autres. Cette richesse-là n’amène jamais à se sentir supérieur ni à tirer satisfaction de l’infériorité d’autrui, mais favorise le désintéressement, l’humilité et l’amour universel.

Pour démontrer de véritables progrès et enrichir notre concept de la richesse (voir se multiplier nos propres pains et nos propres poissons), nous devons d’abord remettre tout ce que nous possédons au Christ, la Vérité, ensuite avoir une confiance absolue dans le Principe divin de la substance de l’homme, dans la loi divine perpétuelle qui multiplie le bien à l’infini, et enfin perdre toute confiance en la matière. Abandonnons la mentalité étroite qui croit que la richesse réside dans la matière, et tenons-nous auprès de notre Maître sur les bords de la mer de Galilée, « levant les yeux vers le ciel », tandis que nous rendrons grâces pour ce que Dieu nous a déjà donné et ferons partager cette vérité. Nous emporterons alors les « douze paniers pleins » restants, c’est-à-dire les idées à profusion, le bien en abondance. Nous connaîtrons la véritable richesse.

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