Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Qu’est-ce qui est réel ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1995


Bien Que Le mot réel ne soit pas beaucoup employé dans la Bible, la recherche de la vérité fondamentale constitue un des thèmes majeurs de cet ouvrage. Le caractère peu fiable de l’existence matérielle, avec ses joies éphémères et ses nombreuses souffrances, a incité très tôt les penseurs à rechercher une réalité spirituelle située au-delà de la vie matérielle, mortelle. Le patriarche Abraham, par exemple, a quitté son pays natal, selon l’Épître aux Hébreux, pour chercher « la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » Hébr. 11:10..

La Bible abonde en métaphores qui décrivent le résultat de cette quête d’une réalité immuable. « Un murmure doux et léger » I Rois 19:12. révéla au prophète Élie une présence et un pouvoir divins qui supplantaient les conditions matérielles; pour le Psalmiste, cette présence était « l’abri du Très-Haut » Ps. 91:1.; pour l’auteur de l’Apocalypse, c’était une ville qui « n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire » Apoc. 21:23..

Christ Jésus, le Maître par excellence, montra à ses disciples le chemin d’une réalité éternelle qu’il appelait « le royaume de Dieu » Matth. 6:33. et qui se trouve, disait-il, en chacun de nous. Tout au long de son ministère de guérison, Jésus fournit une définition du réel par ses œuvres et ses enseignements. Le fait qu’il guérissait les corps malades et les esprits tourmentés était la preuve que la compréhension de ce royaume céleste, ou spiritualité, peut redresser, en s’appuyant sur le réel, les pensées de crainte et d’ignorance ancrées dans le matérialisme, qui se manifestent sous forme de péché et de maladie.

Comment apprendre à exprimer davantage la lumière du Christ, ou Vérité, qui rayonnait avec une telle perfection dans la vie de Jésus ? Nous pouvons commencer par la prière, ainsi que Jésus le recommanda à ses disciples. Il reconnaissait que son Père, Dieu, est l’Esprit infini, le pouvoir créateur de l’univers et de l’homme. Jésus prouva de toutes les façons possibles que, l’identité réelle de chacun émanant de l’Esprit, elle est spirituelle, et non pas soumise à la fragilité de la matière. Il dit: « C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. » Jean 6:63.

Connaître la réalité de l’être spirituel, ce n’est pas essayer de préserver ou de gouverner la matière. Ce qui se produit, c’est que la vérité se révèle — le fait que seule la compréhension spirituelle, et non le sens matériel, peut témoigner de ce qui est réel à notre sujet. Commentant la guérison, par Jésus, d’un homme la main sèche, Mary Baker Eddy écrit dans Unité du Bien: « Jésus ne s’abaissa pas au niveau de la conscience humaine ni du témoignage des sens. Il ne tint pas compte de la remarque sarcastique: “Cette main paraît réellement desséchée, tant à la vue qu’au toucher”, mais il coupa court à cette vaine prétention, et détruisit l’orgueil humain en supprimant l’évidence matérielle. » Unité, p. 11.

Refuser de s’incliner devant l’évidence fournie par les sens personnels, c’est obéir au Troisième Commandement qui nous demande de ne pas prendre le nom de Dieu en vain. Un commentaire biblique en anglais, The Interpreter’s Bible, explique que ce commandement interdit de lier le nom de Dieu à « ce qui manque de réalité ou de vérité » Interpreter’s Bible (Nashville, Tennessee: Abingdon Press, 1951–1957), Vol. I, p. 983.. Le péché, la maladie, les catastrophes naturelles sont, au fond, des formes d’une « vaine prétention » qu’il est incorrect de lier au gouvernement parfait de Dieu. Sachant que le mal est dissemblable à Dieu et n’a donc aucun lien, aucun rapport avec Dieu, qui est la seule source de toute réalité, Jésus fut à même de prouver que la maladie de chair « ne sert de rien » Jean 6:63., qu’elle n’a aucune base dans la création véritable, qu’elle est donc fondamentalement irréelle. Les nombreuses guérisons effectuées par Jésus en furent autant de preuves.

Au début de mon étude de la Science Chrétienne, alors que j’étais jeune maman, j’ai été amenée à démontrer la nature du réel. Nos deux enfants étaient alités. Mon étude m’avait appris que la création spirituelle de Dieu est parfaitement complète et complètement parfaite. Pendant que je priais, il me devenait évident que ce problème physique faisait partie de la croyance universelle que la maladie est un fait indiscuté, une réalité de l’existence, et qu’elle est donc en quelque sorte liée à la réalité de Dieu, le bien, et à ce qu’Il crée.

J’ai demandé de l’aide à un praticien de la Science Chrétienne qui a prié pour nos enfants. Dans Science et Santé, une phrase de Mary Baker Eddy a retenu mon attention: « La compréhension est la ligne de démarcation entre le réel et l’irréel. » Science et Santé, p. 505. J’ai réfléchi à cette idée. Je me suis rendu compte qu’il me fallait imprégner ma pensée de la vérité libératrice qui refuse d’associer la création de Dieu à l’affliction. Mes enfants ont été guéris lorsque j’ai compris que l’innocence et la pureté de toute la création de Dieu étaient des faits spirituels inattaquables. Ils ont pu rapidement quitter le lit et reprendre leurs jeux, tout symptôme ayant disparu.

Notre obéissance au Troisième Commandement nous interdit d’associer Dieu à ce qui Lui est dissemblable et donc irréel. Elle nous force souvent à procéder à des échanges. Elle nous améne à pénétrer sous la surface des choses, à nous livrer à un examen de conscience honnête pour déterminer la nature de nos mobiles et le but de notre vie. Nous découvrons notre individualité réelle en échangeant les péchés d’un faux concept matériel de notre identité contre les qualités qui appartiennent à notre nature véritable, spirituelle, qualités comme la bonté, l’intégrité, l’humilité. Ce travail accompli pour distinguer ce qui est vrai (réel) à notre sujet de ce qui est faux (irréel) est un grand pas en direction de la réforme et de la guérison. La volonté d’échanger une dépendance et un attachement purement personnels contre la croissance spirituelle et l’amour universel nous aide à trouver la vérité et à mieux la comprendre.

Quand nous prenons la décision de vivre la vérité spirituelle que nous apprenons à connaître, « la ligne de démarcation entre le réel et l’irréel » se précise. Dans ce que nous appelons une guérison, nous découvrons que l’évidence fournie par les sens matériels perd de sa réalité pour nous et disparaît dans ce que nous appelons la guérison. Nous discernons alors peu à peu notre statut d’enfants de Dieu; nous voyons que nous sommes les héritiers de Son amour immense. Cette vérité guérit. Elle est bien réelle.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 1995

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.