Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Quand nous aspirons à être guéris de la colère

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1994


• Une personne regrette de s'être emportée contre son enfant.

• Un couple s'efforce de retrouver son unité après une nouvelle altercation orageuse.

• Une femme fouille dans les décombres de tout ce qu'elle possédait le lendemain d'émeutes au cours desquelles une foule furieuse a saccagé sa boutique.

De telles scènes ne sont que trop fréquentes dans un monde qui paraît soulevé par la colère. Bien que la colère paraisse inévitable, naturelle et soit même considérée saine selon certaines théories, le cœur humain aspire à une vie de tendresse, d'affection et de paix. Nous avons presque tous le désir conscient de vivre dans une famille à l'échelle planétaire où soient absentes la colère ainsi que la violence qui en résulte.

Nous pouvons nous intéresser vivement à une cause, et même nous passionner pour elle. Une juste indignation peut nous amener à exprimer nos inquiétudes. Dans l'histoire contemporaine, des groupes ont été poussés par des convictions profondes à exiger de leur gouvernement qu'il répare des injustices. Cela peut être très utile à la société. Mais si une colère égocentrique et impulsive s'est introduite dans nos relations, nous savons que c'est un sentiment destructif qui ne mène à rien, et nous aspirons à en être guéris.

Peut-être nous rendons-nous compte que nous avons blessé des êtres chers par des paroles malheureuses. Peut-être nous paraît-il nécessaire de cesser de vouloir manipuler nos interlocuteurs par des réponses abruptes. Un simple sentiment de culpabilité ne résout jamais vraiment la situation, mais le désir sincère de se guérir d'une mauvaise habitude est un premier pas dans la bonne direction. Se promettre de ne plus jamais céder à la colère n'est en général pas suffisant pour prévenir une explosion dans un moment de forte contrariété. Il semble alors que ce soit plus fort que nous. Mais il existe un remède qui doit être appliqué à la situation si nous voulons être guéris.

Ce « remède », c'est le Christ, qui constitue une force de correction puissante dans notre vie. Le Christ est la vérité de Dieu que Jésus incarnait si parfaitement. Elle lui permettait de rejeter la tentation de réagir devant la colère dirigée contre lui. Il est rapporté que des gens le tournaient en ridicule et l'injuriaient. C'est le Christ en lui qui lui donna la force spirituelle de rester calme et de remettre sa vie entre les mains de Dieu. Dans l'Évangile selon Luc, nous lisons qu'après avoir été réprimandés par Jésus, les gens de Nazareth « furent tous remplis de colère... Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla » Luc 4:28–30..

Ce n'est pas que Jésus soit resté passif face à l'impiété. La Bible dit qu'il a « aimé la justice, et... haï l'iniquité » Hébr. 1:9.. On savait que ses reproches étaient sévères. Mais son indignation légitime provenait de son amour de Dieu et de l'homme. Elle ne faisait jamais de tort à personne. Cela n'a rien à voir avec le pharisaïsme, né de l'amour de soi et de la haine, qui cherche à blesser.

Le Christ agit dans notre conscience pour révéler notre véritable nature d'enfant spirituel de Dieu, émanation même de l'Amour divin. La compréhension de l'individualité véritable de l'homme nous donne la force de lutter pour surmonter la faiblesse humaine que constitue la colère.

Le Christ fait aussi connaître la totalité de Dieu, l'Entendement omnipotent. Mary Baker Eddy explique qu'il est très important de comprendre ce fait scientifique si nous voulons surmonter le mal. Elle écrit dans Science et Santé: « L'exterminateur de l'erreur est la grande vérité que Dieu, le bien, est l'unique Entendement, et que le contraire supposé de l'Entendement infini — appelé diable ou mal — n'est pas l'Entendement, n'est pas la Vérité, mais l'erreur, sans intelligence ni réalité. Il ne peut y avoir qu'un Entendement parce qu'il n'y a qu'un Dieu; et si les mortels ne prétendaient à aucun autre Entendement et n'en acceptaient aucun autre, le péché serait inconnu. » Science et Santé, p. 469.

Cette puissante loi de l'unique Entendement divin nie les théories actuelles sur les causes de la colère. A en croire les thèses en vogue, la colère proviendrait d'une réaction chimique, de la tension nerveuse, des pressions, de la dépression, de la haine et du ressentiment. Toutes ces causes présumées ont leur origine dans la croyance à un entendement distinct de Dieu et gouverné par la matière, entendement qui peut être limité et mauvais.

Quand nous comprenons que l'univers de l'Entendement divin est dans un état d'harmonie perpétuelle et maintenu en parfait équilibre, nous comprenons également que les présomptions de déséquilibres affectifs et chimiques ne sont que des croyances erronées. Ces croyances sont sans emprise véritable sur l'homme qui est idée de l'Entendement. L'homme est spirituel, il exprime donc la « chimie » parfaitement équilibrée de l'Esprit. L'homme, qui reflète l'être harmonieux de Dieu, est dans un état d'équilibre immuable. Rien ne saurait le lui faire perdre.

Une claire compréhension de Dieu en tant qu'unique Entendement infini est aussi l'antidote contre la tension ou la profonde dépression que recouvre bien souvent la colère. Le sentiment d'être sous pression résulte de la croyance aux limites: temps, ressources, capacités, soutien... Donc le stress, ainsi que l'anxiété et la tension qui l'accompagnent, disparaissent lorsque nous comprenons que Dieu est l'Entendement infini, illimité. Il ne reste aucune place à la crainte ni au stress dans l'Entendement qui ne connaît que le bien. De même, percevoir que Dieu est Amour et que l'homme est l'enfant tendrement aimé de Dieu nous guérit de la dépression. L'homme reflète les impulsions de l'Amour et non les impulsions matérielles chargées d'électricité. Il n'est ni inquiet, ni porté à réagir, ni à la merci de nerfs ou de gènes.

Mieux nous comprenons notre identité spirituelle, mieux nous percevons l'erreur de théories qui présentent la colère comme normale et saine ou qui engendrent un sentiment d'impuissance. Avec la compréhension spirituelle, nous ne sommes pas impuissants ! Comme toute autre forme de mal, la colère est un état d'hypnose dont l'irréalité peut se prouver grâce à des progrès spirituels. Elle se guérit lorsque l'entendement humain et l'ego cèdent, par la compréhension spirituelle, au gouvernement omnipotent de Dieu, l'Amour intelligent.

L'homme est spirituel, il exprime donc la « chimie » parfaitement équilibrée de l'Esprit.

Un Scientiste Chrétien que je connais a été interviewé par un journaliste équitable. L'entretien portait sur une question délicate, et mon ami voyait la nécessité de faire preuve de résolution et de s'exprimer de façon directe. Le journaliste se montrait de plus en plus hostile, mais mon ami demeurait calme et ferme, s'appuyant sur sa compréhension de la direction divine pour garder son équilibre et son assurance. Finalement, le journaliste a frappé du poing sur la table en s'exclamant: « Vous êtes persécuté, pourquoi ne vous mettez-vous pas en colère ? » Après avoir marqué un temps d'arrêt, mon ami a répondu tranquillement: « La colère est faite pour être guérie. »

Quand il y a de « l'orage dans l'air », nous pouvons, nous aussi, passer à travers la colère avec une grande assurance spirituelle. Même si nous ne réussissons pas sur-le-champ à démontrer la pondération propre à l'homme, nous pouvons, en priant avec persistance, nous affranchir des retombées émotionnelles ou même physiques, associées à la colère.

A une certaine époque, j'étais aux prises avec une toux chronique. Comme je m'étais appuyée sur Dieu et sur Ses lois pour guérir d'autres maux, je savais que je me rétablirais également grâce à une approche spirituelle. La toux persistait cependant. Un soir, mon mari a remarqué: « Quand tu tousses, on dirait que tu es en colère. »

Ce soir-là, pendant que je priais, le tendre amour maternel de Dieu m'est devenu très tangible. J'ai vu que l'amour de Dieu apporte une paix durable susceptible de guérir le profond ressentiment que j'éprouvais. J'ai pensé à cette strophe d'un poème de Mary Baker Eddy:

Sur les flots en courroux, je vois
Le Christ marcher:
Calmant les eaux, sa tendre voix
Sait m'apaiser. Écrits divers, p. 397.

C'était le Christ m'assurant que Dieu m'aimait et me protégeait. L'Amour divin ne me réservait que de bonnes choses, et c'était vrai pour chacun de Ses enfants. Cette douce assurance m'a apporté un sentiment de réconfort là même où avaient régné les pensées et les sentiments froids et durs.

L'homme n'est pas un mortel agité et irrité. Il est l'idée de Dieu, à jamais en paix. Il est en paix avec toutes les autres idées de Dieu, et celles-ci lui assurent une compagnie idéale. Il est en paix avec son individualité spirituelle qui est l'expression de l'Ame. Cette vérité s'appliquait à moi. J'ai prié pour comprendre qu'aucune pensée d'hostilité ne peut demeurer dans ma conscience. Alors que je cédais à la réalité de mon identité spirituelle, j'ai été pénétrée d'un calme et d'un sentiment de bien-être qui m'étaient inconnus depuis très très longtemps. Le lendemain matin, la colère ainsi que la toux avaient disparu.

Nous n'avons pas à nous laisser prendre au piège des croyances générales et des tendances mentales. Si les médias nous assurent que nous sommes irrités à cause des événements politiques et économiques, nous ne sommes pas obligés d'accepter la colère imposée. Nous avons le devoir de prendre une part active en soutenant la collectivité par la prière, mais nous pouvons rester calmes. Nous pouvons veiller à ne pas nous laisser prendre aux images constantes de violence et de courroux projetées dans nos foyers sur les écrans de télévision. Nous pouvons même refuser d'être « divertis » par des images de violence. Conscients de notre identité spirituelle, qui est toujours gouvernée par l'Amour, nous pouvons, petit à petit, garder notre sang-froid, répondre aux insultes par l'amabilité et surmonter l'hypnotisme de la colère.

Quand on y réfléchit, quel espoir et quelle promesse ! Une vie d'harmonie. Un foyer de bonheur. Chaque existence contribuant à la paix internationale.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 1994

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.