Qui n’aimerait disposer de plus de lumière et trouver la réponse aux questions qu’il se pose ? Cette rubrique présente des récits susceptibles d’aider ceux qui cherchent à donner un sens à leur vie. Ils sont anonymes afin de donner à leurs auteurs la possibilité de parler librement d’attitudes et de styles de vie antérieurs qui peuvent considérablement différer des valeurs auxquelles ils sont maintenant attachés. Ces récits donnent une idée de la grande diversité des chercheurs et de la façon dont la lumière du Christ, la Vérité, renouvelle, réoriente et régénère l’existence.
J’étudiais toutes sortes de théories philosophiques et psychologiques, dont je m’efforçais de faire la synthèse pour en dégager une compréhension qui donnerait un sens à ma vie.
Je prenais également de la drogue tous les jours: marihuana, cocaïne et certains hallucinogènes. Je pensais: « Si les gens prennent de l’aspirine, boivent du café, etc., quel mal y a-t-il à recourir à la drogue pour se sentir mieux ou passer un bon moment ? » J’avais l’impression qu’elle m’apportait la tranquillité d’esprit, que ma faculté de penser s’en trouvait décuplée, surtout avec la marihuana.
A cette époque, je vivais avec un homme sans être mariée, car nous pensions tous les deux que cela n’était pas nécessaire. Nous nous fondions sans doute sur l’idée, courante à l’époque, que nous n’avions pas besoin d’un morceau de papier signé du maire pour rester ensemble. Mais j’étais constamment assaillie par la crainte que l’homme avec qui je vivais ne me soit infidèle.
Un problème physique très douloureux se déclara. J’allais voir mon gynécologue à plusieurs reprises et il me prescrivit divers remèdes. Je me sentais soulagée quelque temps, mais le mal revenait ensuite avec plus d’acuité.
J’avais une foule de problèmes et, plus je m’accrochais à la drogue et à mon mode de vie, plus ils s’aggravaient. Quand je repense à cette époque aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir été poussée à abandonner de faux raisonnements.
Mes parents n’étaient pas Scientistes Chrétiens, mais ils estimaient que l’Église de la Science Chrétienne avait une bonne école du dimanche. J’y étais donc allée un certain temps quand j’étais petite. Je me revois discutant à n’en plus finir avec ma monitrice sur tout ce qui me passait par la tête. Je crois que je voulais seulement lui rendre la vie dure. Mais, avec du recul, je me rends compte que de multiples et merveilleuses graines de vérités spirituelles avaient été semées en moi pendant cette période.
Des années plus tard, mes problèmes s’accumulant, je m’arrêtais de temps en temps devant une salle de lecture de la Science Chrétienne pour me procurer un Christian Science Sentinel. Réfléchissant aux idées qu’il contenait, j’essayais de les incorporer aux nombreuses philosophies auxquelles je m’intéressais.
J’en vins à vouloir me libérer de la drogue. Je pensais qu’on doit être capable de parvenir à un équilibre ou au bonheur sans avoir besoin d’une drogue. Je le ressentais d’une manière instinctive, mais je suis sûre que l’enseignement de l’école du dimanche a contribué à cette prise de conscience. Je crois que nous possédons tous un instinct spirituel, un instinct qui correspond simplement à notre nature la plus élevée et qui nous parle. Qu’on l’écoute ou non, il est là. Ce désir d’être libre me poursuivait, mais j’y résistais.
Un jour, alors que je souffrais, j’appelai le médecin pour lui dire que les remèdes n’avaient aucun effet. Il m’expliqua que, d’aprés lui, je souffrais d’une maladie vénérienne incurable. On pouvait en atténuer les symptômes si j’acceptais d’être opérée.
A l’instant même où je raccrochai, je pensai: « Maintenant, je vais vraiment essayer la Science Chrétienne. » Chaque fois que j’avais lu quelque chose sur la Science Chrétienne, j’avais désiré que cela soit vrai, parce que c’était si merveilleux de penser que Dieu est bon, qu’il est omnipotent. Mais j’avais peur de me défaire de mes remèdes matériels — de la drogue. Quand cela se produira, pensai-je, si je me tourne vers la Science Chrétienne au lieu de la chirurgie pour être guérie, je sais que je dois être sincèrement disposée à renoncer à la drogue.
Et pourquoi cela ? — Chaque fois que je prenais une drogue, je savais que je prenais un remède physique. Je n’utilisais pas une ressource spirituelle.
Dieu a créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance. Je savais que si j’arrivais à mieux comprendre que la ressemblance de Dieu ne saurait être malade, cette douleur physique disparaîtrait.
A mes yeux, prendre de la drogue, c’était renforcer mon sens corporel d’identité, le concept erroné de ma propre identité. J’avais vraiment besoin de... remettre de l’ordre dans mes actes, si l’on peut dire. Pour espérer guérir, transformer mon existence, ne plus vivre dans la détresse, il me fallait purifier ma pensée.
Quand votre médecin vous a dit que vous souffriez d’une maladie vénérienne, qu’avez-vous ressenti à l’égard de votre compagnon ? — Le plus dur était de savoir qu’il m’était infidèle. Cela confirmait mes craintes, car je savais que je lui étais restée fidèle. Et je savais aussi que, malgré l’instabilité de ma pensée, j’aimais réellement la pureté. C’était une qualité vraiment importante. J’aime la pureté dans la nature; j’aime la pureté dans la littérature; c’est une qualité que j’aime profondément.
Quelle sorte de pureté recherchiez-vous en l’occurrence ? — Je voulais découvrir la pureté en moi-même et la pureté du rapport qui m’unissait à Dieu. Je voulais comprendre Dieu, je voulais qu’il ne soit pas quelque chose de très éloigné, obscurci par le matérialisme ou une éducation erronée. Je savais que Dieu devait être entièrement pur, puissant et bon. Par conséquent, étant Son idée, j’exprimais forcément ces qualités, parce qu’il était impossible que l’idée qu’il avait créée ne Lui ressemble pas.
Vous avez donc appelé une praticienne de la Science Chrétienne ? — Oui. Je ne lui ai pas dit que je prenais de la drogue. Je suis même sincèrement incapable de me rappeler aujourd’hui si je lui ai dit que je souffrais d’une maladie vénérienne; j’ai sans doute été trop gênée pour le lui avouer. Elle accepta de prier pour moi et elle m’engagea à étudier la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne.
A cette époque, j’étais d’un tel cynisme à l’égard de la Bible — ce qui me paraît incroyable tant je l’aime aujourd’hui — que j’ai même dû faire quelque réflexion montrant que je n’étais pas disposée à la lire. « Vous savez, dit-elle, c’est la Parole inspirée de la Bible qui apporte la guérison. » Cela déclencha quelque chose en moi. A la base de cette Parole et des leçons tirées par les auteurs et les personnages de la Bible, il y avait l’inspiration. Je me mis donc à étudier une section de la leçon chaque matin, en essayant de retenir pendant la journée certaines idées que j’y avais trouvées.
Quand la douleur revenait, je priais, je la rejetais et me tournais vers Dieu. Parfois je me concentrais sur la Prière du Seigneur. A d’autres moments, je méditais une vérité que j’avais puisée dans mon étude de la Leçon biblique du matin et gardée en mémoire. La douleur s’atténua progressivement et, chaque jour, j’allais mieux. Au bout de dix jours, j’étais guérie.
Cette guérison a constitué une étape décisive dans mes efforts pour renoncer à la drogue. Ayant recouvré la santé, j’essayai une ou deux fois d’en reprendre. « Maintenant que je suis guérie, je peux fumer de la marihuana », pensai-je. Mais dès que je commençais à fumer, ma malhonnêteté devenait évidente et me mettait mal à l’aise. J’arrêtai alors complètement.
La joie et la paix ainsi que la pureté de la conscience spirituelle qui commençèrent à pénétrer ma pensée prirent plus d’importance à mes yeux que les sensations artificielles que me procurait la drogue. Ces sensations n’étaient en fait que la contrefaçon de cette conscience pure et authentique qui se révélait grâce à mon étude de la Bible et de Science et Santé de Mary Baker Eddy.
A vez-vous informé votre compagnon de ce qui était en train de se passer ? — Il savait que j’avais un problème physique et qu’une praticienne de la Science Chrétienne priait pour moi. En fait, ma guérison le stupéfia. Il savait que c’était la Science Chrétienne qui m’avait guérie. Il le reconnut et il respecta aussi ma décision de ne plus prendre de drogue. Peu de temps après, nous nous séparâmes.
Jusque-là, comme bien des gens de ma génération, j’avais vu des personnes divorcer et nombre d’unions malheureuses parmi les couples mariés, et j’avais le sentiment qu’une certaine hypocrisie était en cause. A présent, mes idées sur la question se clarifiaient et évoluaient. Je comprenais que l’hypocrisie était, certes, à proscrire, mais que le mariage légal était un symbole. Il représentait un engagement, un engagement profond, impliquant qu’on le défende, même quand les choses devenaient difficiles. C’étaient peut-être les films ou les chansons populaires qui nous avaient fait croire à tous que la vie était une sorte de danse romanesque sans fin.
Pouvez-vous donner quelques paroles d’encouragement à d’autres personnes ? — Je crois que, d’une manière ou d’une autre, on aime la pureté quand on comprend ce que c’est. La pureté n’est pas synonyme d’interdiction ni de restriction. C’est le fait de voir clairement la lumière à travers une vitre sans taches ni éclaboussures.
On dit parfois que la pureté sans le mal est ennuyeuse. Mais la pureté, qui est une qualité de Dieu, devrait être attirante et pleine de vie, toujours neuve, jamais stagnante, flétrie ni sale. Elle devrait être propre et fraîche, intéresser, croître, s’épanouir et se renouveler constamment. Quelques années plus tard, j’épousai un Scientiste Chrétien qui partage cet amour de l’honnêteté et de la pureté.
Même si l’on pense avoir perdu sa pureté, le désir de régénération est un pas important qui amène à comprendre qu’on est toujours pur, que son identité spirituelle profonde est toujours caractérisée par la pureté, qu’on en ait conscience ou non. Quel que soit notre mode de vie actuel, nous pouvons être rachetés; les pensées et les conduites erronées peuvent être guéries. Nous pouvons tous découvrir que notre innocence est intacte; cela peut être prouvé et vécu. Nous pouvons vraiment changer, car rien n’est impossible à Dieu.
Vous voulez dire que si l’on pense avoir perdu sa pureté, on peut la retrouver ? — Oui, on peut la retrouver. J’aime ce qu'écrit Mary Baker Eddy: «... la pierre angulaire de toute édification spirituelle est la pureté.» Science et Santé, p. 241. Quand nous étudions la vie et les enseignements de Christ Jésus, et que nous essayons vraiment de mettre en pratique ces enseignements, nous découvrons que nous construisons quelque chose qui est déjà là: notre identité telle que Dieu l’a créée, à Son image et à Sa ressemblance.
Des années après, je peux dire que j’éprouve, dans la vie, un sentiment extraordinaire de joie, de pureté, de liberté et de réussite qui va bien au-delà de tout ce que j’aurais pu espérer à cette époque.