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Vaut-il vraiment la peine d’être désintéressé ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1993


Dans Les Jours et les semaines qui suivent une catastrophe, on entend beaucoup parler d’hommes et de femmes qui aident, de façon désintéressée, ceux qui sont dans le besoin. Il est réconfortant de voir travailler coude à coude des personnes ou des groupes qui ne s’étaient jamais rencontrés auparavant. Lorsque nous adoptons une conduite morale qui nous amène à faire preuve de générosité et à rendre service à autrui, notre vie ne peut que changer en bien. En réalité, un tel engagement est une façon de se soumettre à Dieu, et il est naturel que le fait de vivre conformément au plan divin nous transforme et nous guérisse. La guérison spirituelle est étroitement liée à l’attitude désintéressée, dégagée de toute volonté humaine, que nous adoptons pour vivre en harmonie avec la bonté de la nature divine.

Certes, de nombreuses personnes accordent une grande importance aux valeurs morales, mènent une existence honnête et font beaucoup de bien. Mais si cette conduite est essentielle aux progrès de chacun et à ceux de l’humanité, on attend davantage de celui qui s’est engagé en faveur du bien spirituel, dont la source est en Dieu. La moralité fournit une base indispensable à la spiritualité qui permet de percevoir et de comprendre l’homme créé à la ressemblance de Dieu. La compréhension spirituelle est indispensable pour apporter une aide véritable à autrui. Afin de guérir et de progresser dans la vie, nous devons non seulement accepter de nous unir à la bonté divine, mais encore comprendre la vraie nature du Créateur et de la création. Cela exige de prier et d’étudier la Bible avec assiduité, de vivre au service de Dieu, l’Amour divin, de Lui demander sans cesse, avec humilité, comment Le servir de son mieux à l’instant présent, comment aider son prochain et prier pour lui.

Dieu aime l’homme, et l’homme est l’enfant spirituel de l’Amour divin. Il est donc normal de savoir faire preuve d’amour envers les autres sans penser à soi. « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » Matth. 22:37. et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Matth. 19:19., ordonna Christ Jésus. Telle est la base du désintéressement et de la force morale véritables. Il est intéressant de noter que Mary Baker Eddy fit un jour cette affirmation: « L’homme — ou la femme — le meilleur est celui qui est le moins tourné vers lui-même. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 165.

La volonté obstinée entrave la capacité de démontrer son identité spirituelle véritable et d’aider les autres par la prière. Un concept matériel de l’homme, caractérisé par l’égoïsme et le narcissisme, obscurcit le sens spirituel, si essentiel à la guérison. Il affaiblit la réceptivité à la suprématie de Dieu et à la bonté d’origine spirituelle de l’homme, qui sont à la base de la guérison.

La bonté et le désintéressement sont des qualités morales indispensanbles pour parvenir à la spiritualité. Ces qualités lui sont même très étroitement liées, car elles nous permettent de saisir les vérités spirituelles concernant la nature réelle de l’homme à la ressemblance de Dieu: sa pureté, sa perfection, sa force, sa joie.

Il est probable que c’est le désintéressement sincère de Mary Baker Eddy et son engagement envers l’Amour divin qui l’incitaient à aimer de façon spontanée, avec une compassion semblable à celle du Christ, lorsqu’elle se trouvait face à la souffrance. Selon un récit que l’on trouve dans le livre d’Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy (Douze ans avec Mary Baker Eddy), elle alla un jour choisir du mobilier dans un magasin avec une de ses élèves. Alors que le vendeur (qui avait un pansement sur l’œil) lui montrait différentes chaises, elle parut absorbée et prêta peu attention à ce qu’il lui expliquait. Lorsque l’élève lui en demanda la raison, par la suite, elle répliqua: « Pouvais-je m’intéresser à des chaises alors que cet homme souffrait ? » Le lendemain, quand l’élève retourna au magasin pour commander le mobilier, le vendeur lui demanda: « Qui est la personne qui vous accompagnait hier ? J’avais un abcès à l’œil mais, après son passage, j’ai enlevé le pansement, et il n’y avait plus aucune trace d’infection. » Un amour chrétien qui est pur et qui embrasse tout entraîne naturellement la guérison lorsqu’il touche quelqu’un qui a le désir sincère d’être délivré par Dieu. L’amour que Mary Baker Eddy manifesta envers cet homme permet d’entrevoir celui qu’elle éprouvait pour l’humanité entière.

Vaut-il la peine de répondre ainsi à l’appel de l’Amour divin ? Absolument ! Lorsque nous prenons le temps de faire davantage preuve du désintéressement chrétien que manifesta Jésus, l’amour que nous ressentons illumine notre vie et profite à tous ceux avec qui nous sommes en contact.

Nous pouvons répondre à l’appel de l’Amour divin en admettant que la perception, l’intégrité et l’amour spirituels que Dieu exprime en chacun de Ses enfants brillent toujours avec éclat, même si nous n’en sommes pas encore bien conscients. Au lieu de vouloir nous affirmer de façon excessive, nous pouvons, avec l’autorité du Christ, revendiquer le fait que notre identité est en réalité l’expression, ou reflet, de Dieu. Sous l’influence du Christ, message divin du bien parlant à la conscience humaine, nous aspirons à la bonté pure qui vient de Dieu et nous y sommes réceptifs. Cette influence divine nous révèle la liberté et la puissance que confèrent le désintéressement, l’amour et l’intégrité; nous constantons alors que, dans la mesure où nous exprimons la bonté divine, nous exprimons aussi chaque jour cette liberté et cette puissance.

S’abandonner à l’Amour divin et à la pureté qui en émane, c’est avoir un seul but dans tous les domaines de son existence: glorifier Dieu et faire Sa volonté. Lorsque ce dessein spirituel est accompli sans orgueil, nous discernons de mieux en mieux notre être véritable et apportons la guérison à autrui. On raconte qu’un grand sage se vit un jour offrir la chose qui lui ferait le plus plaisir au monde. Il répondit que son plus grand désir serait de pouvoir aider quelqu’un, sans même en être conscient. Mary Baker Eddy indiqua un jour: « Ce que je suis reste à prouver par le bien que je fais. Il faut beaucoup d’humilité, de sagesse et d’amour si nous voulons entrevoir et faire entrevoir le ciel au-dedans de nous. » Ibid., p. 303.

Le choix délibéré de s’allier aux lois de l’Amour divin constitue un véritable engagement, une promesse sacrée. La décision de se montrer toujours plus fidèle à Dieu en étant bon et désintéressé est de celle que chacun ne peut prendre qu’en son nom. Mais, lorsque nous la prenons, nous avons enfin trouvé notre raison d’être, et notre satisfaction est totale.

Ayant purifié vos âmes
en obéissant à la vérité
pour avoir un amour fraternel sincère,
aimez-vous ardemment les uns les autres,
de tout votre cœur,
puisque vous avez été régénérés,
non par une semence corruptible,
mais par une semence incorruptible,
par la parole vivante et permanente de Dieu.

I Pierre 1:22, 23

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