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Non pas ce qui va arriver, mais ce qui est déjà là

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1993


A La Sortie de la boulangerie, une dame disait d’une voix sombre: « Nous pouvons nous attendre à un hiver dur ! » On entend ce genre de remarque sans y prêter beaucoup d’attention. J’avais pourtant relevé toute une série de réflexions semblables au cours du week-end. L’une d’elles annonçait une détérioration inévitable, une autre une perte imminente, une autre encore une injustice qui allait sans nul doute se commettre. Tout cela ne laissait pas entrevoir un avenir bien engageant.

Alors que j’évoquais ces bribes de conversation, deux autres déclarations me vinrent à l’esprit, qui furent prononcées par Christ Jésus: « Gardez-vous des faux prophétes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs » Matth. 7:15. et « Le royaume des cieux est proche. » Matth. 4:17.

Nous n’avons certes pas l’intention de prendre les prédictions entendues au hasard des conversations pour de véritables prophéties. Pourtant, la définition correspond bien. Pour le mot prophétie, le dictionnaire indique « toute prédiction ». La façon détachée et innocente dont sont prononcées ces prédictions serait-elle une sorte de « vêtement de brebis » qui viserait à les faire paraître inoffensives ? Ne représentent-elles vraiment aucun danger ?

On sait depuis longtemps que les efforts de persuasion, intentionnels ou pas, peuvent créer un effet hypnotique. A la fin du siècle dernier, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, a décrit sans ambiguïté l’effet produit par la suggestion mentale. Faisant la distinction entre la bonne et la mauvaise pratique mentale, elle explique dans Écrits divers que si « des gens croient qu’un homme est malade et qu’il le sait, parlent de lui comme étant malade, faisant entrer dans l’entendement des autres l’idée qu’il est malade, publient dans les journaux qu’il s’affaiblit et persistent à exercer cette action d’un entendement sur un autre, il s’ensuit que cet homme croira qu’il est malade... » Écrits divers, p. 220.

A la lumière de ce qu’enseigne Mary Baker Eddy et de ce que les Scientistes Chrétiens ont appris par expérience sur les effets de la suggestion mentale, nous devrions être prompts à rejeter les remarques destructives, même si elles paraissent innocentes ou insignifiantes.

Je connais un homme qui, pendant une quinzaine de jours, vit son entrain diminuer et finit par se sentir complètement déprimé sans aucune raison apparente. Scientiste Chrétien, il se mit à prier pour savoir ce qu’il lui fallait comprendre afin de retrouver sa joie de vivre. Il se rendit compte qu’il avait manqué de vigilance et accepté trop facilement les sombres prédictions qu’il entendait au cours de ses voyages et dans les conversations courantes. Bien que ces prédictions n’aient pas été prononcées à son intention, il s’était laissé influencer par ce qu’il avait entendu. La prière lui permit de mieux comprendre la totalité de Dieu, le bien, ce qui eut pour effet de lui redonner du courage et de le faire sortir de sa dépression.

Nous souhaitons tous pouvoir nous livrer à nos activités quotidiennes, parler à nos amis et faire de nouvelles connaissances sans craindre d’être assombris par un commentaire négatif ou un point de vue pessimiste. Comme l’apprit mon ami, il nous faut pour cela prendre garde à ce que nous acceptons de tout ce que nous voyons et entendons. Nous pouvons même faire davantage, c’est-à-dire affermir notre paix intérieure en comprenant bien qu’une perspective saine et joyeuse repose sur une base spirituelle.

Cette base, nous la trouvons dans ce que dit Jésus sur la proximité du royaume des cieux. Bien que ce royaume céleste ne corresponde pas à ce que discernent les sens matériels, la perception spirituelle de ce royaume, de la réalité de la création qui est l’émanation de son Créateur, l’Esprit, Dieu, a le pouvoir de transformer notre point de vue sur l’existence ainsi que notre façon de vivre. Comprendre la réalité actuelle du royaume de Dieu permet d’éliminer tout obstacle dressé par les sens physiques et apporte la guérison. Nous accomplissons de réels progrès à mesure que nous prenons conscience de la véritable nature de l’être de l’homme qui est spirituel, parfait et en harmonie avec Dieu.

Ne faut-il pourtant pas être tant soit peu prophète pour discerner cette véritable nature ? Dans un sens, oui, et c’est même très important. Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, donne la définition suivante du mot prophète: « Un voyant spirituel; disparition du sens matériel devant les faits conscients de la Vérité spirituelle. » Science et Santé, p. 593. Mais comme l’explique le livre d’étude, chacun possède, grâce à la prière et au sens spirituel, la faculté d’être un voyant spirituel, c’est-à-dire de discerner davantage la présence divine, où qu’il se trouve, chaque fois qu’il a recours à Dieu avec sincérité.

La perception spirituelle ne se produit pas en un lieu déterminé ni à un moment précis. Point n’est besoin de se trouver au sommet d’une montagne ou dans un paradis tropical pour mieux percevoir l’intelligence et l’ordre de tout ce qu’a créé Dieu ni pour ressentir Son amour parfait. Cette perception n’est pas non plus l’effet d’un optimisme béat qui ferme les yeux sur la difficulté des circonstances ou sur la souffrance humaine.

Il nous faut, au contraire, faire face aux difficultés. Grâce à cette perception spirituelle dont nous sommes divinement doués, nous le faisons de la façon la plus efficace qui soit et avec le dessein de guérir. C’est souvent au coeur d’une lutte humaine déchirante, au moment où nous faisons de notre mieux pour trouver une solution, que nous nous efforçons vraiment de voir Dieu se manifester dans notre existence par la guérison. Cette perception est le fruit d’une prière qui vient du cœur et d’une étude assidue de la Bible et de Science et Santé.

Au cours de ces moments où nous discernons davantage les faits spirituels de l’être, et où disparaissent l’amertume et la peur fondées sur le témoignage des sens matériels, nous sentons le pouvoir de guérir que confère cette perception spirituelle.

Où tout cela nous mène-t-il ? Avec une conscience plus vive de la plénitude et de la perfection de l’être, et moins de confiance dans les prévisions matérialistes fluctuantes, nous avons la meilleure des raisons pour aborder chaque journée avec sérénité et confiance. Cette disposition d’esprit, qui va bien au-delà de la pensée positive, aura un effet guérisseur concret, parce qu’elle contribuera à mettre en lumière la réalité spirituelle de la bonté de Dieu, qui est toujours là. N’est-ce pas un merveilleux message ?

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