Il Y A Ceux qui puisent leur force dans l’organisation. Leur vie est un ballet de réunions, d’appels téléphoniques, d’emplois du temps chargés. Mais il y a aussi ceux qui voient l’organisation, et la place éventuelle qu’elle occupe dans leur vie, d’une tout autre manière. Ceux-là tendent à privilégier leur indépendance, éprouvant une impression d’empiètement ou de brimade quand ils se trouvent entraînés dans une organisation.
Ces deux façons de voir nécessitent une réflexion très honnête quand il s’agit d’une organisation d’Église. La personne dont la vie est construite essentiellement autour de ses relations avec autrui doit peut-être prendre un peu de recul pour mieux apprécier l’indépendance. Quant à celui qui répugne à prendre des responsabilités et à assumer les devoirs de l’organisation, il devrait peut-être songer à être moins égoïste et à aider plus efficacement ses semblables grâce à une approche unifiée des problèmes à résoudre.
L’Église apporte aux hommes de nombreux bienfaits. L’activité d’Église peut, par exemple, favoriser un certain ordre, une certaine structure dans la vie d’un être. L’ordre est un élément très important. C’est le cas, en particulier, quand on veut démontrer des qualités spirituelles dans un monde qui semble très instable.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy définit ainsi le concept purement spirituel de l’« Église »: « La structure de la Vérité et de l’Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » Elle parle ici de la nature véritable et parfaite de l’Église: l’idée divine créée et perpétuée par Dieu. Cette idée divine renferme le concept de structure. Ce concept se manifeste de façon tangible. L’idée divine s’exprimera par une certaine discipline dans la façon d’aborder ses activités et d’ordonner ses études, par des pensées et des actes qui ne seront ni fortuits, ni irréguliers, ni confus.
Toute activité humaine qui a une utilité et un but réels tire sa force d’un facteur spirituel. L’ordre et la structure de cette activité reposent sur l’idée divine: l’Église.
Mais il arrive que l’amour de l’indépendance et le désir de ne pas prendre d’engagements extérieurs privent de bonnes occasions de voir l’organisation humaine soutenir ses progrès.
Supposons que vous soyez au milieu d’un désert, tout seul avec un cheval que vous n’avez pas encore appris à monter. Vous avez fait quelques essais, mais vous vous êtes retrouvé à chaque fois dans les cactus. Au bout d’un moment, vous êtes tenté de renoncer et de faire le chemin à pied.
Pour avoir trop mordu la poussière, vous en êtes arrivé au point où votre déception et même votre hostilité à l’égard de cette créature entêtée vous poussent à partir tout seul. Mais ce n’est pas la meilleure solution. Vous devez vous entendre avec le cheval. Vous ne pouvez lui permettre d’avoir le dessus. Il est là pour vous servir. Si vous prenez le temps de le comprendre, de travailler avec lui et de reconnaître ses qualités, il aura alors pour vous une valeur inestimable en vous permettant de parcourir un long et pénible chemin.
Rien de tel qu’un bon cheval quand on traverse un désert. D’une certaine manière, l’organisation humaine de l’Église peut se comparer à un cheval. Certes, il nous faut parfois beaucoup de courage et de force pour remonter en selle, lorsqu’il nous arrive d’être désarçonnés. Mais, lorsque nous domptons l’organisation humaine, c’est-à-dire quand nous éprouvons un respect et un amour salutaires pour le rôle qu’elle joue dans l’Église, et que nous en faisons véritablement un serviteur, elle peut s’avérer une aide immense.
Le prophète Ésaïe décrit de façon imagée un peuple à la recherche de cette présence divine qui l’avait jadis aidé dans le désert; le peuple d’Israël se demandait où était Dieu, où était Celui qui avait dirigé Son peuple « comme un coursier dans le désert, sans qu’ils bronchassent ». L’organisation de l’Église représente aussi la présence de Dieu; elle nous évite certains faux pas sur le chemin aride de l’existence mortelle. Elle s’avère une influence stabilisante, un soutien inestimable, tandis que nous laissons derrière nous les croyances de la mortalité.
Que vous apportiez ou non un soutien actif à l’organisation de l’Église, ce pourrait bien être le moment d’exprimer davantage de reconnaissance pour cette organisation, de voir de quelle manière elle peut vous aider à découvrir que la véritable Église de Dieu est entièrement spirituelle et que l’homme, le pur enfant de Dieu, demeure en sécurité en elle.
Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier,
l’Éternel donne la grâce et la gloire,
il ne refuse aucun bien
à ceux qui marchent dans l’intégrité.
Éternel des armées !
Heureux l’homme
qui se confie en toi !
Psaume 84:12, 13