Qui n’aimerait disposer de plus de lumière, d’une plus grande clarté dans les moments de doute? En quête de la lumière, nous trouvons parfois utile de savoir ce qu’ont vécu ceux pour qui « la lumière se lève dans les ténèbres », comme le déclare le Psalmiste. Cette rubrique présente des récits susceptibles d’aider ceux qui sont à la recherche de solutions nouvelles. Ils sont anonymes afin de donner à leurs auteurs la possibilité de parler librement d’attitudes et de styles de vie antérieurs qui peuvent considérablement différer des valeurs auxquelles ils sont maintenant attachés. Par nécessité, les faits rapportés ici se télescopent dans le temps et leur relation ne prétend pas être complète. Mais ces récits donnent une idée de la grande diversité des chercheurs et de la façon dont la lumière du Christ, la Vérité, renouvelle, réoriente et régénère l’existence.
Peu Avant Trente Ans, je n’avais pas de plus grand espoir que celui de mener ma vie cahin-caha, d’être stoïque et d’essayer en quelque sorte de survivre.
En grandissant, j’avais eu à affronter un certain nombre de problèmes de santé à la fois graves et tenaces. Par ailleurs, je n’avais pas rencontré trop de difficultés. La plupart des gens que je connaissais pensaient que tout m’était facile. J’avais des parents généreux, des frères et sœurs prêts à m’aider, et mon milieu social me permettait d’avoir de beaux habits, de voyager et de poursuivre des études intéressantes.
Pourtant, c’est à cette époque que j’ai commencé à me sentir seule et différente des autres. Ce sentiment m’a accompagnée à l’université. Au fil des jours, je pensais souvent: « La vie se résume-t-elle à cela? » Rien ne semblait avoir de sens ni offrir de raisons d’espérer.
Je ne trouvais ni espoir ni réconfort dans la religion de mon enfance. Le ritualisme rendait Dieu encore plus inaccessible. Devenue membre d’une importante organisation religieuse sur le campus, j’ai été l’objet d’une bienveillante sollicitude. L’instruction reçue, cependant, ne répondait pas à mon attente.
Mes études semblaient ne déboucher sur rien. J’étais incapable de me concentrer suffisamment pour m’inscrire aux cours que j’aurais désiré suivre. Je succombais à la dépression. D’autre part, je souffrais encore d’un bon nombre d’allergies remontant à l’enfance.
Au cours d’une crise de mononucléose, je me suis mise à prendre des médicaments. J’avais besoin de tranquillisants pour dormir et d’antidépresseurs pour me tenir éveillée et surmonter mes angoisses. J’ai ensuite été atteinte de boulimie. Pendant dix ans, j’allais être l’esclave de ce mal. Juste avant de terminer mes études universitaires, j’ai été victime d’un grave accident de voiture. Je m’en suis sortie avec un problème de dos qui a duré des années.
A la fin de mes études, j’ai trouvé du travail dans une grande ville, mais je ne voyais toujours aucun sens à ma vie. J’ai alors pensé naïvement que le mariage résoudrait tous mes problèmes. Un jour, j’ai lu dans mon horoscope (je le consultais régulièrement) que j’allais faire un long voyage. Un ami m’avait demandé de l’épouser quelque temps auparavant. Il habitait à l’étranger. Je me suis aussitôt emparée du téléphone pour lui signifier mon accord. Je me disais que si mon mariage ne réussissait pas, je n’aurais qu’à divorcer. A l’époque, mon attitude consistait à me détourner de tout ce qui n’allait pas bien dans ma vie.
Peu après, j’allais voir un psychanalyste. Mes visites se sont poursuivies de façon intermittente pendant cinq ans. Il m’arrivait de la voir plusieurs fois par semaine. Le temps passait sans amélioration sensible de mon état. J’entrevoyais cependant la nécessité de comprendre mes mobiles et d’être responsable de mes actes. Mais je ne savais pas comment changer. J’étais mentalement déchirée, incapable de maîtriser les craintes et les doutes multiples qui m’assaillaient sans cesse. A une époque où je n’étais pas en psychanalyse, j’ai tenté de me suicider.
Je prenais des tranquillisants et m’adonnais en même temps à l’alcool. Tout était bon pour m’évader. Certaines fois, j’étudiais désespérément la Bible à la recherche d’idées ou de directives susceptibles de m’aider.
Mon ménage a fini par se briser et je suis retournée en Amérique. J’ai trouvé du travail, mais j’avais l’impression d’être une épave. Je connaissais à présent des périodes d’angoisses très fortes.
Un dimanche matin, je me suis réveillée en proie à un profond désespoir. J’ai senti qu’il me fallait aller à l’église. J’ai décidé d’entrer dans la première église qui se trouverait sur mon chemin. C’était une église de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce). Je suis entrée m’asseoir. Le service était commencé. J’ai écouté avec une vive attention. L’un des Lecteurs (les services de la Science Chrétienne sont conduits le dimanche par deux Lecteurs) a lu un passage dans la Bible ou dans le livre d’étude de la Science Chrétienne qui m’a frappée. Ce que l’on ressent dépend de ce que l’on pense, disait-il. « Ils ont tout à fait raison », ai-je pensé. Je souffrais, en effet, de maux de tête lorsque je me sentais nerveuse ou angoissée.
Après le service, je me suis procuré un exemplaire du livre d’étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne. Je me suis mise aussitôt à le lire. La première chose qui m’a touchée, ce fut d’apprendre que Dieu est l’Entendement, le seul et unique Entendement, et que cet Entendement est infini. J’ai pensé que si cela était vrai, Dieu, l’Entendement, devait donc être partout, et que, par conséquent, il y avait toujours une solution pour chaque problème. Sans le comprendre vraiment à l’époque, je me suis mise à prier dans l’esprit de ce passage du Nouveau Testament: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Christ Jésus. »
J’ai alors compris que je n’avais nul besoin de soutien, que je pouvais laisser tomber les cachets, l’alcool, l’astrologie, et ne plus être sous la dépendance de quelqu’un, que ce soit sur le plan médical ou autre. Je me suis sentie soulagée d’un poids énorme. Je n’avais jamais éprouvé un si grand sentiment de liberté! L’espoir renaissait. J’allais même jusqu’à accepter la possibilité d'une guérison! On lit dans le Psaume 78, verset 19: « Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert? » Mary Baker Eddy écrit: « Que Dieu ne peut-Il faire? »
J’ai fait la connaissance de deux membres de l’église qui ont répondu avec bienveillance à mes nombreuses questions. La vie a pris un sens nouveau. J’ai compris que tout le monde avait découvert ou pouvait découvrir sa raison d’être spirituelle. J’avais le sentiment d’être guidée dans l’existence. A mesure que je m’efforçais d’écouter Dieu, le seul et unique Entendement, des changements positifs s’opéraient.
Quatre mois plus tard, bien qu’encore faible, je me suis inscrite dans un établissement du troisième cycle, dans un autre État. J’accomplissais là un pas énorme. La Bible et Science et Santé sont devenus mes fidèles compagnons.
J’ai senti que, au fond, notre but était de comprendre ce qu’est Dieu, la Vérité, car seule la compréhension apporte la guérison. Comme nous le dit Christ Jésus: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Et Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La Vérité produit un effet guérisseur alors même qu’elle n’est pas entièrement comprise. » Il ne fait aucun doute que Dieu répond à nos besoins.
Peu de temps après, j’étais guérie de l’envie de fumer. J’ai été guérie de cette habitude vieille de douze ans, que je haïssais sans pouvoir m’en défaire (je fumais au minimum un paquet par jour), grâce aux prières d’une praticienne de la Science Chrétienne qui m’a suggéré de lire le premier chapitre de Science et Santé, intitulé « La prière ». J’avais fait appel à cette praticienne pour un problème totalement différent, et cette dépendance à l’égard du tabac a été vite guérie également. J’ai alors compris que, pour Dieu, aucun problème n’était trop ancien ni trop difficile.
Quand la praticienne m’a expliqué que l’homme a la domination sur le corps, j’ai été étonnée. Je n’avais jamais entendu pareille chose. Très vite mon problème de dos, tenace et douloureux, a été complètement guéri.
En persistant dans mon étude et mes prières, j’ai vu arriver ce jour merveilleux où j’ai pu abandonner définitivement tous les tranquillisants. C’en était fini des doses prescrites à absorber à tel ou tel moment de la journée, et de leurs terribles effets secondaires.
J’ai été libérée de nombreuses craintes au cours des deux années suivantes. Une praticienne dévouée m’a aidée à ressentir la sollicitude constante du Père-Mère Dieu, Sa bonté et Ses dispensations éternelles. J’en suis venue à mieux comprendre la totalité de Dieu et à voir en Lui le Médecin, le Berger et le Créateur. Je faisais véritablement mes premiers pas.
A force de lutter, j’ai fini par triompher de la boulimie. Les paroles d’une praticienne pleine de compassion m’ont été particulièrement utiles dans cette guérison: « Vous n’êtes pas une pécheresse », m’a-t-elle dit. J’ai ressenti un soulagement indescriptible. J’ai été pénétrée d’une grande sérénité et du sentiment de mon innocence et de ma valeur véritables, en ma qualité d’enfant de Dieu. La guérison complète a suivi peu après. J’en éprouve toujours un profond émerveillement.
Après avoir beaucoup étudié, prié et mis en pratique, j’ai eu d’autres guérisons, et j’ai notamment été guérie de ces allergies qui remontaient à l’enfance. Certaines façons de penser, de parler et de vivre nécessitaient d’être réformées. J’ai dû renoncer à d’anciennes habitudes de penser pour faire place à des pensées et à une conduite chrétiennes. La bonne volonté de changer, de croître, de se dépasser et de céder aux voies de Dieu s’est avérée nécessaire. Et lorsque j’ai cessé de vivre pour moi-même et en fonction des prétendues « exigences sociales », j’ai trouvé une grande paix et ma raison d’être. Une carrière riche de sens, consacrée à aider les autres, m’a apporté beaucoup de joie. J’ai constaté que le fait de donner aux autres procure le seul bonheur sûr et durable, car c’est refléter l’Amour divin, la source de tout être et de toute joie réels.
Je ne prétends pas que ma vie soit toujours sereine! Mais en vérité, même les orages nous offrent l’occasion de démontrer notre filialité divine, notre unité absolue et indestructible avec Dieu. Pour y parvenir, nous disposons de toute l’aide nécessaire, à savoir notre Guide, Christ Jésus, et notre Dieu Lui-même, qui est toujours présent et tout-puissant. Dieu n’abandonne jamais Ses enfants.